L'industriel retrouve confiance mais ne renoue pas avec son passé glorieux

L'indicateur synthétique de l'Insee qui mesure la confiance des industriels a progressé en septembre. Il se situe, certes, au-dessus de sa moyenne de longue période depuis avril 2015, mais reste très éloigné des niveaux atteints au début du quinquennat.
Fabien Piliu
Le dossier Alstom symbolise le passé glorieux de l'industrie, et ses difficultés actuelle

Il semble que les auditeurs de l'Insee recueillent désormais plus de sourires que de mines sombres dans leurs enquêtes de conjoncture. Publié ce jeudi, l'indicateur synthétique qui mesure la confiance des industriels a gagné deux points entre août et septembre, pour s'élever à 103. Depuis avril 2015, il se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période, établie à 100.

" En septembre 2016, le solde d'opinion des industriels sur leur activité passée, resté supérieur à la normale en août, augmente (+2 points). Celui sur les perspectives personnelles de production bondit (+8 points) et repasse au-dessus de sa moyenne de longue période. Les industriels sont plus optimistes qu'en août sur les perspectives générales de production du secteur (+6 points). Le solde correspondant est supérieur à sa moyenne de long terme depuis février 2015 ", observe l'Insee qui constate une remontée des carnets de commandes. L'amélioration de l'environnement est particulièrement palpable dans l'agro-alimentaire, les matériels de transport et, dans une moindre mesure, les biens d'équipement.

Une reprise de la production

Il faut maintenant espérer que ce retour de la confiance se traduise par une remontée de la production manufacturière, sans laquelle tout espoir de solidification ou d'accélération de la reprise semble vain. Entre mai et juillet, la production industrielle a reculé de 0,7 %. Sur la même période et sur un an, elle se replie de 0,1 %.

Le déclin de l'industrie

Pour mémoire, l'industrie manufacturière représentait 10% du PIB en France, contre 20,4 % en Allemagne en 2014. Elle atteignait 14,1 % en 2000 et 24 % en 1980... Si elle représente 75 % des exportations de biens de la France, elle cède des parts de marché au niveau mondial. Celle-ci est passé de 5,1 % en 2005 à 3,7 % en 2014 selon l'Organisation mondiale du commerce. Quant à l'emploi, compte tenu de cette perte de vitesse, il souffre. Selon l'Insee, l'industrie employait 2,7 millions de personnes au deuxième trimestre 2015, soit 1,9 million de moins qu'en 1980 !

Trouver des solutions

Alors que le dossier Alstom secoue le gouvernement et la classe politique, que la balance commerciales est dans le rouge depuis 2003, l'industrie sera-t-elle classée au rang des priorités par les candidats à l'Elysée ? Les "Assises" sur ce thème fleurissent. L'industrie du futur mobilise le secteur. C'est encourageant. Il ne reste plus qu'à envisager et à trouver des solutions qui marchent.

Fabien Piliu
Commentaire 1
à écrit le 22/09/2016 à 17:34
Signaler
enquête ManpowerGroup : les employeurs de l'industrie manufacturière sont les plus optimistes pour les mois qui viennent (vu sur Ouestjob.fr).

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.