La fin de l'ISF ne profitera pas à l'économie française, selon les chefs d'entreprise

Les mesures en faveur des entreprises inscrites dans le budget 2018 rassurent les dirigeants, selon "La grande consultation" réalisée par Opinion Way pour CCI France/La Tribune/Europe 1. Toutes... sauf la fin de l'ISF.
Jean-Christophe Catalon
Ce regain d'optimisme peut s'expliquer par les réformes en faveur des entreprises annoncées par le gouvernement.

Les dirigeants reprennent une pincée de confiance en octobre mais restent sur leurs gardes, selon les résultats de "La grande consultation" menée par Opinion Way pour CCI France/La Tribune/Europe 1*. Suite aux ordonnances de réforme du code du travail, l'indicateur de l'optimisme avait chuté de façon vertigineuse en septembre à 97, soit le score le plus bas depuis la naissance du baromètre. Ce mois-ci, l'indice prend un point à 98, preuve que les chefs d'entreprises sortent légèrement de leur morosité.

De même, alors qu'ils se disaient d'abord "inquiets" et "méfiants" le mois dernier, les 604 dirigeants interrogés dans le cadre de l'étude se déclarent "confiants" (37%), même si leurs craintes sont loin d'être dissipées. D'ailleurs, plus du tiers (35%) se dit toujours inquiet et l'attentisme progresse (+8 points). Le baromètre révèle cependant des disparités selon la taille de l'entreprise. Les dirigeants de TPE (0 à 9 salariés) se déclarent en effet bien moins confiants (36%) que ceux de PME (54%).

Les mesures du gouvernement devraient relancer l'investissement

Ce regain d'optimisme peut s'expliquer par les réformes en faveur des entreprises annoncées par le gouvernement. Le calendrier de baisse progressive de l'impôt sur les sociétés, qui passera de 33,33% à 25% d'ici la fin du quinquennat, et le remplacement du CICE par une baisse des cotisations patronales sont perçus par une nette majorité d'interrogés comme de bonnes choses, à la fois pour leur activité et pour l'économie française.

En revanche, la suppression de l'Impôt sur la fortune (ISF), qui sera remplacé par l'Impôt sur la fortune immobilière (IFI), sans doute l'une des mesures les plus controversées du budget 2018, ne convainc pas. Les deux tiers des interrogés jugent que ce dispositif n'aura pas d'impact positif sur leur activité, ni sur l'économie française.

| Lire aussi : Budget 2018 : qui seront les gagnants de la fin de l'ISF ?

Globalement, les chefs d'entreprises prévoient que ces mesures vont d'abord participer à relancer l'investissement (44%). Elles devraient également avoir un impact social, en créant des emplois et en évitant les délocalisations, selon respectivement 28% et 26% des interrogés.

Ensuite, la possibilité pour les salariés de toucher le chômage même en cas de démission est bien reçue par les chefs d'entreprise. Les deux tiers d'entre eux estiment que cela offrira plus de souplesse dans leur gestion des ressources humaines. Un avis partagé dans tous les secteurs sauf dans l'industrie, où une majorité d'interrogés (56%) craignent des pertes d'effectifs importantes ou que des talents leurs échappent.

Les PME préoccupées par la cyber sécurité

Enfin, après les récentes affaires de piratage informatique, notamment la contamination géante par le virus WannaCry en mai dernier, la cybersécurité devient un réel enjeu pour les entreprises, quelle qu'en soit la taille. Au total, quatre chef d'entreprise sur dix se disent préoccupés par ces questions, avec une proportion bien plus grande chez les dirigeants de PME (78%, contre 38% pour les TPE). Le risque le plus craint, et de loin (huit interrogés sur dix), est une contamination des ordinateurs par un virus.

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Opinion Way, CCI France, La Tribune, La grande consultation des entrepreneurs,,

Jean-Christophe Catalon
Commentaires 18
à écrit le 18/10/2017 à 16:30
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Les dirigeants sont tous content étant donné qu'il s'agit d'énarques qui dirigent des sociétés dont ils perçoivent de gros salaires sans avoir investit un sou.

à écrit le 18/10/2017 à 15:11
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Je pense que les politiques ne comprennent plus l'économie depuis plus de 30 ans , les résultats sont là encore et encore demain . Cela devient une fatalité terrible, quand on les vire c'est les mêmes qui reviennent, une vrai sinécure .

le 18/10/2017 à 16:26
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Disons que sur l'isf, on ne peut pas dire que Macron fait comme les politiques depuis 30 ans. Le dernier a l'avoir supprimé est Chirac entre 86 et 88, tous les autres gouvernements l'ont maintenu. Donc Macron ne fait pas pareil et il a bien raison

à écrit le 18/10/2017 à 11:34
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La Tribune - Romaric Godin = 0

à écrit le 18/10/2017 à 11:08
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en quelques annees la pars de la richesse detenue pars les riches et passe de 10% A 25% ?CE CHIFFRE DEMONTRE QUE LA TEORIE DU RUISELLEMENT N EXISTE PAS? NI CELLE QUI CROIE QU IL VONT MIEUX INVESTIR ILS CONTINUE A CROIRE A DES BOBARS? SEUL COMPTE L AR...

le 18/10/2017 à 12:39
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Arrêtons de s’en prendre à ceux qui peuvent mettre de l’argent dans le capital des entreprises, les assujettis à l’ISF ont déjà payé l’impot Sur leurs revenus, ils épargnent alors lâchez leurs les baskets

le 18/10/2017 à 16:27
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Le chomage peut très bien explosé en cas de guerre en Corée ou en iran. On peut être pour l'ISF, mais dire que sa suppressoin va créer du chomage est une vaste blague. Au mieux, cela crééra de l'emploi si des rapatriés reviennent et embauchent des sa...

le 20/10/2017 à 11:46
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au moins, les directeurs des banques des paradis fiscaux où va être déposé l argent économisé par les plus riches, grace la suppression de l ISF, sont contents !! Et c'est tout ce qui importe à macron, peu lui importe les difficultés des " sans dent...

à écrit le 18/10/2017 à 9:57
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ca pourrait donner qqch si les gens savaient que les socialistes n'allaient pas retablir les choses une fois au pouvoir........... le dernier qui a voulu y croire etait denis payre, qui est revenu de belgique; hollande l'a bien remercie a le tartinan...

à écrit le 18/10/2017 à 9:30
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Non cela ne fera qu'ajouter des milliards sur les comptes des paradis fiscaux qui ne profitent à personne et au final cela retire du pouvoir d'achat et donc ampute un peu plus la croissance. La logique oligarchique est une logique de quelques uns...

le 18/10/2017 à 16:30
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Vous dites tout et son contraire. Abolir l'ISF rend les paradis fiscaux moins attractifs. Plus la pression fiscale est élevée, plus les paradis fiscaux prospèrent. A l'extrème, si il n'y avait plus aucun impot en France, il n'y aurait plus besoi...

le 20/10/2017 à 10:03
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"Vous dites tout et son contraire. Abolir l'ISF rend les paradis fiscaux moins attractifs. " Si les riches étaient punis en cas de fraude oui, mais comme ils ne sont jamais punis ils choisiront toujours une taxtation à 0% plutôt qu'une à 5% ...

à écrit le 18/10/2017 à 9:29
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On aimerait bien savoir le montant perdu par l'état à cause de l'exil fiscal. Le président qui était dans la place doit savoir.Deuxième question qu'est-ce que cela nous coute en emploi car cet argent crée plus d'emploi que la redistribution par l'éta...

à écrit le 18/10/2017 à 9:19
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Le problème de notre économie, c'est que l'état est plus préoccupé par ce qu'il perd que par ce qu'il pourrait gagner. Après avoir tenté inutilement la carotte fiscale, il serait peut-être temps d'actionner le bâton : nationaliser les entreprises qui...

le 18/10/2017 à 10:06
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je suggere que les rentiers de la republique, qui gagnent 10% de plus que dans le prive, payent un impot forfaitaire patriotique de 10%..... pour le reste, votre pays commence a manquer d'imbeciles a plumer, effectivement... se faire traiter de patro...

le 18/10/2017 à 15:57
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La Chine investi en France, surtout dans l'agro-alimentaire et ça marche très bien pour eux. Le Japon et les USA possèdent aussi des installations chez nous et ne se plaignent jamais. Les entreprises Françaises se goinfrent de subventions et autres n...

à écrit le 18/10/2017 à 9:18
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Croyez vous que l'on se soucie de la France? Non, c'est une affaire de classe sociale qui veut posséder le pouvoir! On distribue les miettes pour nous faire rester tranquille!

le 18/10/2017 à 16:31
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Si on se soucie de la France, on fait en sorte qu'elle attire des capitaux (donc des capitalistes) pour investir. Si on ne se soucie pas de la France, on fait des gros discours populistes en sermonant "y a ka faire payer les riches", ils s'en vont, ...

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