Attentats : le Bataclan rouvre ses portes, Paris se souvient

Un an après les attentats qui ont fait 90 morts dans la salle parisienne, un concert du chanteur britannique s'est tenu devant quelque 1500 personnes. Dimanche, le chef de l'Etat a assisté aux cérémonies prévues sur les divers lieux frappés par les terroristes le 13 novembre 2015.
Les derniers mots de Sting avant de quitter la scène ont été : "Vive le Bataclan".

Une salle entièrement rénovée depuis le drame. Et la voix d'un artiste humaniste et engagé. Un émouvant concert de Sting a redonné vie samedi 12 novembre au Bataclan, un an après les attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, dont 90 dans la salle parisienne. Quelque 1.500 personnes, dont des survivants et des familles des victimes, ont assisté au concert du chanteur britannique, qui a entamé son tour de chant par une minute de silence à la mémoire des disparus.

"Ce soir nous avons deux tâches à concilier : d'abord se souvenir, honorer ceux qui ont perdu la vie dans l'attaque il y a un an. Ensuite, célébrer la vie, la musique que représente cette salle de spectacle historique" a déclaré Sting en français.

"Nous ne les oublierons pas", a ajouté le chanteur, qui a conclu son concert par "The Empty chair" ("La chaise vide"), chanson dédiée à James Foley, journaliste américain décapité par l'État islamique en 2014 et "à toutes les familles qui ont perdu un être cher".

"On a oublié la peur"

Entre ces deux moments bouleversants, la star a repris ses plus grands succès, dont "Englishman in New York", "Message in a bottle" ou "Roxanne", titre écrit à Paris en 1978 que Sting avait joué un an plus tard au Bataclan avec son groupe The Police. Il n'était pas revenu sur la scène de la salle parisienne depuis. Le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf est venu l'accompagner sur plusieurs morceaux, dont "Fragile", qui a lancé le concert. Sting a aussi interprété plusieurs titre de son dernier album, 57th&9th, dont "I can't stop thinking about you" et "inch Allah", dédié aux migrants.

"C'était très beau. Il a mis en feu et on a oublié la peur que l'on pouvait avoir", a déclaré à Reuters une fan du chanteur ayant requis l'anonymat, Clémence, après le concert. Un survivant des attaques, Adrien, a expliqué être venu en souvenir des défunts du 13 novembre, dont l'un de ses amis tué au Bataclan.

"Je suis venu par devoir, à la mémoire de ceux qui sont morts ici", a-t-il confié à Reuters.

On pouvait reconnaître dans le public la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, la maire de Paris, Anne Hidalgo, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, et des artistes comme la chanteuse Lou Doillon et l'actrice Charlotte Rampling. "Bien sûr ce soir il y a une émotion particulière. Mais moi je suis surtout venu voir un concert car j'adore ça", a dit à Reuters Fabien Tholon, consultant installé non loin du premier rang.

Un week-end dédié au souvenir

Les derniers mots de Sting avant de quitter la scène ont été :

"Vive le Bataclan".

La salle totalement rénovée doit accueillir prochainement d'autres artistes comme Youssou N'Dour et Marianne Faithfull.

Ce concert au Bataclan était l'un des temps forts d'un week-end dédié au souvenir des attaques de Paris. Vendredi soir au Stade de France, les joueurs du match amical France-Suède ont observé une minute de silence en souvenir des victimes. Le 13 novembre, les premières attaques avaient eu lieu aux abords de ce stade où se jouait un match amical de football France-Allemagne, en présence du président François Hollande.

Dimanche, le chef de l'Etat a assisté, sans prendre la parole, aux cérémonies prévues sur les lieux des attentats. Des plaques commémoratives ont été dévoilées, notamment devant le Bataclan.

(Avec Reuters)

Commentaires 3
à écrit le 13/11/2016 à 14:36
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la musique de sting ne m'intéresse pas

à écrit le 13/11/2016 à 13:53
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Notez, je n'ai encore vu personne se demander réellement pourquoi ces attentats horribles avaient eu lieu.

le 14/11/2016 à 9:48
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Tss Tss Tss ... "Expliquer c'est excuser", dixit el Kapo Manuel Valls

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