Le feuilleton de la Loi Travail est terminé

Après un troisième et dernier recours à l'article 49.3 de la Constitution, la Loi Travail est adoptée par l'Assemblée nationale. C'est la fin de cinq mois de polémiques au sein de la majorité, entre la majorité et l'opposition et de mouvements de contestation sociale parfois violents.
Fabien Piliu
Le Premier ministre et sa ministre du Travail peuvent avoir le sourire : la loi Travail est enfin votée !

L'heure doit être au soulagement à Matignon et au ministère du Travail, rue de Grenelle. C'est en effet ce jeudi que le long feuilleton du projet de loi Travail prend fin après un troisième et dernier recours à l'article 49.3 de la Constitution décidé mercredi par Manuel Valls, le Premier ministre.

L'opposition et les frondeurs de gauche - soutenues par des écologistes et des élus Front de Gauche - n'ayant pas déposé de motion de censure avant 16 heures 30, le texte a été définitivement adopté par le Parlement.

C'est la fin d'un long et mouvementé parcours pour ce texte. Depuis la présentation de l'avant-projet de loi, cinq mois de polémiques se sont écoulés.

L'article 2 a été maintenu par le gouvernement

Après douze journées de manifestations entre le 9 mars et le 5 juillet, souvent entachées de violences, les syndicats ont-ils abdiqués ? Pour l'instant, officiellement, la contestation n'est pas terminée. Après une pause estivale des mouvements pourraient à nouveau être programmés, le gouvernement n'ayant pas retiré l'article 2 de son projet de loi, de loin le plus contesté par les syndicats de salariés.

Cet article prévoit qu'un accord d'entreprise puisse remplacer les dispositions d'un accord de branche, même si l'accord d'entreprise est moins favorable aux salariés. Les syndicats  dénoncent une inversion de la hiérarchie des normes synonyme de recul social.

Plus facile de licencier dans les PME

Si le gouvernement n'a pas reculé sur ce point, il a en revanché cédé à la pression des syndicats en renonçant dès le mois de mars à plafonner les indemnités prud'homales.

Il a également reculé sur le périmètre d'appréciation par le juge des difficultés économiques d'une multinationale, pour le ramener de l'échelle internationale à la nationale, au grand dam du Medef. Résultat, le licenciement économique ne sera facilité que dans les TPE et les PME et selon les critères suivants : les TPE de moins de 11 salariés connaissant au moins un trimestre de baisse "significative [...] des commandes ou du chiffre d'affaires - en comparaison avec la même période un an avant - pourront licencier". Le chef d'entreprise pourra aussi évoquer "des pertes d'exploitation, une dégradation de la trésorerie " ou " tout autre élément de nature à justifier ces difficultés".

Les délais changent selon la taille des entreprises. Ainsi, il faudra deux trimestres consécutifs de baisse pour une entreprise de 11 à moins de 50 salariés, trois trimestres de 50 à moins de 300 salariés et quatre trimestres au delà de 300 salariés.

Fabien Piliu
Commentaires 20
à écrit le 23/07/2016 à 6:04
Signaler
Bolloré est un groupe français international essentiellement de transport et de logistique. Il est dirigé par Vincent Bolloré. Ses origines remontent à 1861 date à laquelle Jean-René Bolloré reprend les papeteries d'Odet fondées en 1822 par Nicolas L...

à écrit le 22/07/2016 à 15:38
Signaler
Feuilleton?quel feuilleton?c'est la vie de millions de gens dont il s'agit, ce n'est pas de la fiction. .. Et c'est loin d'être fini. .De grandes entreprises attendaient que cette loi passe pour licencier en masse et asservir ceux qui restent. ..la r...

à écrit le 22/07/2016 à 13:45
Signaler
Le sujet relatif à l'emploi et plus généralement à la relation des individus au travail, dans le monde ubérisé, ne fait que commencer Le gouvernement n'a pas traité la vraie question. L'uberisation conduit à la destruction massive d'emplois salarié...

à écrit le 22/07/2016 à 10:55
Signaler
Par le fait de l'application de cette loi, d'autre conflit sociaux vont se déclarer pour rattraper les avancer sociales acquises précédemment!

à écrit le 22/07/2016 à 10:23
Signaler
Les vraies réformes sont impopulaires. Mr Valls ne s'est pas dégonflé devant la rue, comme beaucoup d'autres, de gauche comme de droite (n'est-ce pas, Mr Juppé?). Un vrai bon point pour ce gouvernement qu'il est de bon ton de critiquer en permanence.

à écrit le 22/07/2016 à 9:40
Signaler
Bon boulot, on va pouvoir se mettre au travail, alors??

à écrit le 22/07/2016 à 8:30
Signaler
Patriot9 a écrit le 21/07/2016 à 23:59 : La seule trace que Valls Elkomerie vont laisser, elle sera comparable à celle d'un troupeau de sangliers dans un champs de blé ; un désastre économique et social.

à écrit le 22/07/2016 à 8:29
Signaler
Surtout que tout ça est bien compliquer comme reforme!!! maintenant attendons septembre!

à écrit le 21/07/2016 à 23:59
Signaler
Qu'il est difficile de reformer la France. Entre une opposition idéologique et une extrême gauche conservatrice, il faut avoir pas mal de courage pour mener une loi jusqu’à sa son terme. Bravo a Valls pour avoir tenu le coup pendant cinq mois.

le 22/07/2016 à 7:17
Signaler
Vous avez une drôle de définition du mot courage. moi j"appelle sa façon de gouverner du fascisme

le 22/07/2016 à 8:52
Signaler
Ah enfin nous tenons un électeur socialiste pour 2017 ! Félicitations ! Alors vos impressions !? Vous ne vous sentez pas un peu isolé quand même ?

à écrit le 21/07/2016 à 19:59
Signaler
Fini ?... Vite dit !

à écrit le 21/07/2016 à 19:56
Signaler
ce n'est pas une loi et un code du travail mais une loi chomage et un code chomage: afin qu'il reste bien au dessus de 7/8% à LTerme

à écrit le 21/07/2016 à 19:54
Signaler
un feuilleton divertissant rendu possible grace au magnifique jeu d'acteur de la cgt et de l'hystrion valls. bien entendu tout est à mettre à la poubelle comme le code du travail

à écrit le 21/07/2016 à 19:01
Signaler
FN, UMP, UDI, PS ils étaient tous pour de toute façon, en bons serviteurs oligarchiques qu'ils sont. C'est bien ils auront tous leur nonos, braves toutous.

à écrit le 21/07/2016 à 18:43
Signaler
Ils se foutent de notre gueule et en plus on devrez applaudir, il faut le leur faire payer, nous allons retourner 100 ans en arrière....

à écrit le 21/07/2016 à 18:11
Signaler
Valls elkomeries ont réussit avec la grande intimité complice des députés de droite qui ont laissé passer, les députés de droite et du centre ont refusé de travailler sur la loi travail, UN COMBLE ! il fallait oser provoquer piétiner leurs éle...

à écrit le 21/07/2016 à 18:11
Signaler
terminé oui , pour ce gouvernement là ; de nouvelles propositions de candidats pour 2017 pourraient changer la donne , les lois ne sont jamais gravées dans le marbre

le 22/07/2016 à 9:26
Signaler
Bof. Moi si j'étais Juppé, je ne commencerais pas par ça. Le rapport énergie à dépenser/résultats est beaucoup trop élevé en France surtout que là on n'aurait pas la CFDT...Je pense qu'il serait plus facile de commencer par des réformes purement fina...

à écrit le 21/07/2016 à 18:08
Signaler
pff pendant les vacances!!!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.