Le nombre de sociétés contrôlées par l'Etat a été divisé par 2 en 30 ans

En 2013, l'Etat détenait plus de la moitié du capital de 1.444 sociétés salariés, selon l'Insee. Il gérait 3.500 entreprises en 1984.
La dernière privatisation importante date de 2008, avec Gaz de France qui est privatisé pour constituer le groupe GDF-Suez.

L'écrémage a été drastique. A la fin de l'année 2013, l'État contrôlait majoritairement, directement ou indirectement, 1.444 sociétés, en détenant plus de 50% de leur capital, selon des chiffres publiés par l'Insee, jeudi 2 avril. Ces entreprises publiques employaient alors 801.270 salariés. Mais il y a 30 ans, pas moins de 3.500 sociétés étaient sous l'égide de l'Etat et les effectifs salariés, trois plus nombreux, atteignaient les 2.350.000 personnes.

Cette baisse a notamment été tirée par des effectifs en fort recul dans l'industrie manufacturière (333.195 salariés en 1994 puis 41.658 en 2013), dans les transports et l'entreposage (passés de 782.603 à 494.070) ainsi que dans les activités financières et d'assurance (les effectifs sont passés de 118.586 à 22.564 salariés).

Cinq vagues de privatisations en 30 ans

  • Première vague de privatisations: perte d'un tiers des sociétés publiques

A la fin du premier mandat de François Mitterrand, en 1987 et 1988, l'État perd en deux ans le contrôle d'un tiers des sociétés publiques (1.100) et le quart des effectifs employés par ces sociétés, soit 420.000 personnes avec la première vague de privatisations. La Compagnie de Saint-Gobain, des banques et des assurances (Crédit du Nord, Crédit commercial de France, Compagnie financière de Suez) sont privatisés.

  • Deuxième vague de privatisation: moins 360.000 salariés

De 1993 à 1996, intervient la deuxième vague de privatisations. Des entreprises de secteurs d'activités variés comme la BNP, Elf, UAP (Union des assurances de Paris, racheté par Axa), Usinor-Sacilor (devenu Arcelor) ou Renault intègrent le secteur privé. Le secteur public d'entreprises perd alors 360.000 salariés en  4 ans.

  • Troisième vague de privatisations sous l'ère Jospin

Les privatisations continuent en 1998-1999 sous l'ère Jospin avec, entre autres, la CNP, Thomson (devenu Technicolor), l'Aérospatiale-Matra et le Crédit Lyonnais. En deux ans, l'État perd 140.000 salariés.

  • Quatrième vague: France Télécom et Air France sont privatisés

Après quelques années d'accalmie, de nouvelles privatisations de grande ampleur interviennent sous la présidence de Jacques Chirac, en 2004. Parmi les privatisations qui font sensations: France Télécom et Air France, avec 215.000 salariés concernés.

  • Cinquième vague: Gaz de France est privatisé

L'Etat qui détenait jusque-là 80,2% de GDF, conserve en 2008 35,6% de GDF-Suez, issu de la fusion de GDF et Suez.

Commentaires 6
à écrit le 03/04/2015 à 12:04
Signaler
C'est une bonne chose que l'état se desenguage de filière non stratégique. De plus l'état est l'un des pire actionnaire qu'une entreprise puisse avoir car il demande en moyenne entre 50% et 70% de dividende/bénéfice. Les entreprises concernées du cou...

à écrit le 02/04/2015 à 17:53
Signaler
quand on vend ses biens cela signifie que l'on s'appauvrit ,de ce fait les frais bancaires toujours plus chers ,gaz et electricite toujours plus chers ,autoroutes etc. les privatisations , les privatisations c'est tres bons pour les actionnaires ...

à écrit le 02/04/2015 à 15:36
Signaler
C'est une excellente chose que l'Etat se dessaisisse de la gestion d'entreprises, car les politiques ont d'autres intérêts que leur bonne marche ! Regardez ce qu'il est advenu d'Areva,, du Crédit Lyonnais, et dernièrement du cloud...

le 02/04/2015 à 17:20
Signaler
les entreprises citées ont bien connu des difficultés, le probléme c'est que ces difficultés, elles les ont connues alors qu'elles étaient privatisées; il y a un sujet tabou qu'il faudra bien poser un jour, c'est celui de la compétence des chefs d'e...

le 03/04/2015 à 12:00
Signaler
Evidemment que il y a des chefs d'entreprise incompétent, mais une entreprise qui est lié a l'état a de plus grande chance d'avoir des problème de gouvernance car la politique s'immiscera forcement dans la gestiond e l'entreprise

à écrit le 02/04/2015 à 13:37
Signaler
Les neo liberaux sont en passe de réussir là où les communistes ont échoué, savoir la disparition de l'état; cela dit, l'histoire ne se déroule pas de manière linéaire et surtout elle ne s'arrête pas ; la " fin de l'histoire " est la pire escroquerie...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.