Le sexisme largement répandu au travail

Une enquête BVA montre que les femmes sont très souvent confrontées à ce phénomène. Seules 18% des femmes interrogées estiment que leur entreprise combat le sexisme, contre 33% des hommes.
Selon l'enquête, seules 18% des femmes interrogées estiment que leur entreprise combat le sexisme.

"Elle fait sa blonde", "c'est quoi cette Barbie?, et ainsi de suite... Voilà quelques exemples de phrases sexistes que subissent les femmes au quotidien, sur leur lieu de travail. Selon une enquête BVA pour le Conseil supérieur de l'égalité professionnelle (CSEP), publiée jeudi, près d'une salariée non cadre sur deux (47%) a déjà été confrontée directement au sexisme au travail, en tant que témoin ou en tant que cible.

Cette étude a été présentée aux ministres Laurence Rossignol (Droits des femmes) et Myriam El Khomri (Travail), ainsi qu'un guide rédigé par le CSEP pour aider les entreprises à agir contre le sexisme.

Le sexisme trop faiblement combattu

Selon l'enquête, seules 18% des femmes interrogées estiment que leur entreprise combat le sexisme, contre 33% des hommes. Près de la moitié (42%) ont eu le sentiment que, parce qu'elles sont des femmes, elles n'ont pas été augmentées ou primées.

Les trois quarts des femmes confrontées au sexisme au travail ont ressenti un sentiment d'injustice, de colère ou d'humiliation. Plus de la moitié (53%) ont déjà adopté une "conduite d'évitement" pour ne pas avoir à affronter le sexisme (ne pas porter certaines tenues vestimentaires, éviter de croiser certains collègues ou managers, ne pas demander certains postes ...).

Signe d'une certaine ambiguïté, plus de 6 femmes non cadres sur 10 (62%) considèrent cependant que les interpellations familières de type "ma belle" ou "ma grande" sont bienveillantes, comparé à 58% des femmes cadres interrogées dans une précédente enquête en 2013. Deux tiers des femmes non cadres (66%) soulignent une stigmatisation élevée des mères.

Les stéréotypes ont la vie dure

Des stéréotypes de sexe pèsent aussi sur les hommes : 4 sur dix (38%) ont déjà entendu des phrases dénonçant leur non-conformité aux "codes de la virilité": "Il est trop gentil : pour faire ce métier, il faut 'en avoir'", "c'est une femmelette", "il fait passer ses enfants d'abord, on ne peut pas compter sur lui".

L'étude a été réalisée à partir de deux enquêtes : un sondage national auprès d'un échantillon représentatif de 1.502 salariés non cadres (52% de femmes et 48% d'hommes), interrogés par internet du 16 au 23 septembre; une consultation auprès de 10.068 salariés non cadres de huit entreprises françaises (59% de femmes et 41% d'hommes), interrogés par internet du 24 septembre au 5 octobre.

Ces entreprises participantes (Air France, BNP Paribas, Casino, Orange, Total, Solvay, Suez et Veolia) ont signé aux côtés des ministres des engagements pour lutter contre le sexisme.

Commentaires 3
à écrit le 28/11/2016 à 12:55
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la plus rapide, la plus efficace, toujours en vigueur partout où vous irez.

à écrit le 27/11/2016 à 18:29
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La promotion canapé marche très très bien également.

le 28/11/2016 à 10:02
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Il y a en même qui diront que c'est parce que c'est un(e) "haut potentiel" qu'elle/il a eu cette promotion. Qu'il ne faut pas aller chercher ailleurs. Que les autres sont jaloux car ils sont moins bons malgré leur ancienneté.

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