Les chantiers navals rient, les travaux publics font grise mine

Selon les prévisions réalisées par LCL, la plupart des secteurs économiques afficherait une augmentation de leur activité cette année. Seuls trois secteurs sont encore en souffrance.
Fabien Piliu
L'industrie navale devrait voir son activité augmenter de 6% cette année

Après un début d'année encourageant, la production manufacturière et la production industrielle font désormais du yoyo. " En mai 2016, la production est stable dans l'industrie manufacturière après un rebond en avril (+1,3 %). Elle se replie dans l'ensemble de l'industrie (-0,5 % après +1,2 %). Au cours des trois derniers mois, la production baisse dans l'industrie manufacturière (-0,9 %) et, plus faiblement, dans l'ensemble de l'industrie (-0,3 %)", indique l'Insee, ce vendredi.

Pourtant, l'horizon est assez dégagé. En 2016, selon les prévisions réalisées par la banque LCL, seuls trois secteurs devraient voir leur activité décliner. Il s'agit de la filière déchets, dont l'activité reculerait de 1,5%, l'industrie graphique (-2%) et surtout les travaux publics (-4%). L'activité de la branche fonderie serait, elle, stable. Résultat, celle que l'on appelle communément  « chaussette » car elle en a vaguement la forme allongée, se porte haut actuellement, le nombre de secteurs dynamiques étant bien plus important que les secteurs déprimés.

Tous les autres secteurs seraient en effet dans le vert. Certes, pour quelques secteurs, la reprise est symbolique. Citons le cas de la publicité (+0,3%), le verre plat, l'édition et la mécanique de précision (+0,5%) ou encore l'industrie agroalimentaire hors boissons (+0,6%), le carton ondulé et la chimie organique (+0,8%).

Pour d'autres, elle serait plus sensible. C'est notamment le cas de l'industrie papetière, du verre creux, de la chimie minérale, de la transformation des métaux et des boissons dont l'activité augmenterait de 1%. Bonne nouvelle, le redémarrage est encore plus sensible dans un certain nombre de secteurs industriels, dont la sidérurgie et les plastiques (+1,5%), l'équipement mécanique et les industries électroniques (+2%). Même le bâtiment sort de la morosité, avec une activité prévue en hausse de 2%.

L'industrie navale sur la plus haute marche du podium

Quels sont les secteurs les plus dynamiques ? Les composants électroniques, l'industrie automobile, l'aéronautique progresseraient de 4%, talonnant le transport routier de marchandises sur la troisième marche du podium (+4,5%), devancé par le travail temporaire (+5,5%) et les industries navales (+6%).

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Cette reprise sectorielle annonce-t-elle des lendemains qui chantent dans le domaine économique ? Pas vraiment. "Au global, après 1,2 % de croissance en 2015, on attend 1,5 % en 2016 et 1,4% en 2017, ce qui se justifierait par la bonne tenue de la consommation privée et un redémarrage progressif de l'investissement. A l'inverse, la contribution du commerce extérieur serait négative en 2016, puis neutre en 2017. En dépit d'une conjoncture mondiale morose, la croissance en France continuerait de s'améliorer, cette reprise restant toutefois dépendante d'une conjonction de facteurs externes favorables ", expliquent les économistes de LCL.

Fabien Piliu
Commentaire 1
à écrit le 09/07/2016 à 19:56
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D'où la multiplication des travaux publics inutiles... Merci de me le valider celui-là.

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