Les chefs d'entreprise retrouvent de l'optimisme

L'optimisme, la confiance et la sérénité sont de retour chez les chefs d'entreprise, selon un sondage OpinionWay réalisé pour la CCI France, "La Tribune" et Europe 1.
Mathias Thépot
Peu de chefs d'entreprise envisagent toutefois d’augmenter leurs effectifs.

L'optimisme revient avec le printemps chez les chefs d'entreprise français. Le sondage mensuel OpinionWay réalisé auprès de plus de 600 chefs d'entreprise pour la CCI France, La Tribune et Europe 1, le prouve. Ils sont plus nombreux que lors des premiers mois de 2016 à penser « que ce sera mieux demain ou qui ont confiance dans leur entreprise ou qui pensent augmenter le nombre de salariés », indique l'enquête.

Plus précisément 37 % des chefs d'entreprise citent l'optimisme comme l'un des qualificatifs de leur état d'esprit actuel (contre 29 % en mars), 25 % la sérénité (15 % en mars), 23 % la confiance ( 21 % en mars) et même 10 % l'audace (7 % en mars). A l'inverse, les qualificatifs relatifs au pessimisme sont moins présents qu'auparavant dans l'état d'esprit des chefs d'entreprise. 37 % se sont notamment déclarés inquiets (contre 43 % en mars), 25 % méfiants (28 % en mars) et 12 % angoissés (19 % en mars).

Plus de pessimisme dans le bâtiment

Cette dynamique d'optimisme reste, comme depuis le début de l'année, plus importante chez les chefs d'entreprise de 0 à 9 salariés que chez ceux qui ont plus de 10 salariés. Et si l'on prend par secteur, ce sont les chefs d'entreprise qui exercent dans les services qui sont les plus optimistes. A l'inverse, les plus inquiets sont, de loin, les chefs d'entreprise du secteur de la construction, malgré des signes de reprise dans leur activité.

Sur le terrain de l'emploi, 88 % des chefs d'entreprise interrogés envisagent de maintenir le nombre de leurs salariés, soit deux points de plus qu'en mars. Alors que 4 % d'entre eux disent qu'ils vont réduire leurs effectifs, soit 2 points de moins qu'en mars. Et ils ne sont que 8 % à envisager d'augmenter le nombre de leurs salariés, une part stable par rapport à mars. Étonnement, c'est dans le secteur de la construction que les entreprises pensent qu'elles vont le plus accroître leurs effectifs. Un état d'esprit confirmé par les chiffres récents de l'intérim.

Plus de réformes, quitte à bloquer le pays

Par ailleurs, l'ambition « réformiste » du gouvernement est majoritairement soutenue par les chefs d'entreprise français. Selon le sondage OpinionWay, ils estiment, pour 52 % d'entre eux, qu'il faudrait continuer à réformer le système économique, quitte à provoquer une situation de blocage dans le pays. Et sur le fond, « les chefs d'entreprise restent convaincus que la mesure la plus urgente reste la baisse des charges (74%), quand les conditions de licenciement ne s'imposent que pour 5 % », indique l'étude OpinionWay.

Dans ce contexte, la loi Travail n'est pourtant plus soutenue que par 39 % des chefs d'entreprise, contre 47 % en mars. Et ils restent très attachés, pour 89 % d'entre eux, à la possibilité de négocier au sein de chaque entreprise pour organiser production et temps de travail, un point sur lequel le gouvernement n'a pas pleinement cédé aux sirènes des organisations patronales, en continuant d'imposer la pratique du mandatement syndical (un salarié désigné par un syndicat pour négocier) en l'absence d'un délégué syndical. Enfin, les chefs d'entreprises soutiennent toujours le rétablissement de l'apprentissage dès 14 ans (sic) et l'assouplissement des horaires de travail des apprentis (78 %), ou encore l'extension du forfait jours aux petites et moyennes entreprises qui n'ont pas pu signer d'accord sur cette question (72 %).

Opinion Way, CCI France, La Tribune, La grande consultation des entrepreneurs,,

Mathias Thépot
Commentaires 2
à écrit le 27/04/2016 à 13:40
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Un an avant les élections présidentielles ,la même cuisine le chômage,le déficit,vont baisser et les commandes vont augmenter ,ils nous prennent pour les boeufs moyens ce gouvernement moi président la république !

à écrit le 27/04/2016 à 12:45
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Pour le chômage c'est nous prendre pour des idiots et tous ceux qui ne sont pas inscrit,comment les classes t-on ?

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