Les créations d'emploi ralentissent dans le privé

Le dynamisme des créations d'emploi dans le secteur privé s'essouffle selon les derniers chiffres de l'Insee. L'Institut public avait prédit un ralentissement, mais pas aussi marqué. Dans ses dernières prévisions, publiées en octobre, l'organisme tablait sur un hausse de 46.000 postes au 3e trimestre dans le secteur marchand non agricole. Finalement, l'emploi n'a augmenté que de 34.100 postes sur ce champ.
La durée hebdomadaire moyenne du travail est stable à 35,6 heures à la fin du mois de septembre dernier.

Les créations d'emploi marquent le pas. Selon des chiffres provisoires publiés vendredi par l'Insee, les effectifs salariés du secteur privé ont augmenté de 29.700 personnes (+0,2%) au troisième trimestre. S'il s'agit du douzième trimestre consécutif de hausse, ce chiffre marque néanmoins un net ralentissement de la progression de l'indicateur, qui avait comptabilisé plus de 60.000 créations lors des quatre trimestres précédents. L'emploi privé n'a plus connu d'aussi faible hausse depuis 2015.

Stabilité dans l'industrie et l'agriculture

29.700 créations nettes d'emploi ont été recensées par l'organisme public contre 81.500 au deuxième trimestre. Sur un an, l'emploi salarié privé s'accroît de 1,3 % (soit 240.900 supplémentaires). Hors intérim, il augmente de 0,2 % sur le trimestre (soit +28.200) et de 0,8 % sur un an (+152.800).

Du côté de l'industrie, la situation de l'emploi salarié privé est resté quasi stable  (-0,1%, soit −3.600), un secteur qui n'a pas été en situation de création nette d'emplois depuis début 2001. Ce secteur sinistré a perdu près d'un million d'emplois depuis le début des années 2000 malgré une solde positif d'ouvertures d'usines sur les huit premiers mois de l'année. L'emploi salarié n'a pas non plus connu d'évolution significative dans l'agriculture (+0,2%, soit 700 créations nettes).

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Dans le détail, de juillet à septembre, le tertiaire marchand (+29.500, +0,3%) est resté la principale locomotive de l'emploi privé et l'intérim (+1.500, +0,2%) a atteint un nouveau record d'effectifs, avec 718.000 postes. La construction (+6.700, +0,5%) a aussi créé des emplois, enregistrant une troisième hausse d'affilée, après avoir perdu plus de 200.000 postes depuis 2008.

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Légère hausse des salaires

En parallèle, les derniers chiffres du ministère du Travail indiquent que l'indice du salaire mensuel de base (SMB) a augmenté de 0,3% au troisième trimestre et de 1,3% sur un an (pour les entreprises de dix salariés ou plus, hors agriculture et hors emplois publics). Dans ces mêmes entreprises, l'indice du salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE) progresse de 0,3 % au 3e trimestre 2017 et de 1,3 % sur un an.

Ces évolutions doivent être mises en regard de l'inflation sur la période : les prix à la consommation (pour l'ensemble des ménages et hors tabac) augmentent de 0,9 % entre septembre 2016 et septembre 2017.

[ SHBOE : Salaire horaire de base des ouvriers et des employés. SMB : Salaire mensuel de base. ]

Le ralentissement de l'emploi observé par l'Insee devrait se poursuivre, selon les prévisions d'octobre. Et il devrait être accentué par une baisse attendue des effectifs dans le public, le gouvernement ayant drastiquement réduit la voilure en matière de contrats aidés. L'Insee s'attend à voir les effectifs non marchands (associations, collectivités) baisser de 46.000 postes sur l'ensemble du second semestre. Résultat: malgré de solides prévisions de croissance (+1,8% en 2017), le chômage devrait arrêter de reculer, selon la plupart des organismes de prévision.

(Avec agences)

Commentaires 9
à écrit le 13/11/2017 à 7:46
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On attend un nouvelle loi avec encore moins de droits pour les salariés pour relancer la machine.... Au fait alors que les médias nous répétaient 24h sur 24 qu il fallait alléger le code du travail pour créer des emplois, j attend maintenant qu ils ...

le 13/11/2017 à 17:25
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Le Medef et les LREM parlaient de libérer le travail, pas les salariés.

à écrit le 11/11/2017 à 21:04
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Incroyable qu'avec toutes les baisses de charges, d'impôts et malgré les aides financières diverses et variées depuis 30 ans ...

à écrit le 11/11/2017 à 19:07
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Les néolibéraux profitent trop, il faut les taxer !!!

le 12/11/2017 à 11:04
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Votre deuxième usurpation d'identité est bien entendu signalée, merci de nous démontrer le vide de votre pensée en étant incapable de contrer mes arguments et du coup en vous ridiculisant de la sorte. Pitoyable.

à écrit le 11/11/2017 à 16:08
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Mais non! Grâce à Macron tout va aller mieux....puisque tout le monde le dit ...😂😁

à écrit le 11/11/2017 à 12:49
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normal la confiance en MACRON devient tres faible ex en campagne il annonce relancer la competitivite des entreprises allant vers une taxe sur les sociétés a 25 % COMME LA MOYENNE puis cette semaine tout le contraire on taxe a 38 voir 43

à écrit le 11/11/2017 à 12:43
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il est trop de tot pour parle de reprisse de l emploies,ont y verras plus clair dans un ans SUITE AUX NOUVELLES REFORMES ???

le 12/11/2017 à 23:03
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C'est tout vu...l'Italie a eu une réforme du travail en 2014 pour flexibiliser le marché du travail......taux de chômage 11.5 % en Italie,prévision de croissance 2017 1.2 %..

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