Les prix de l'essence et du gazole atteignent un niveau record, proche du pic d'avant les Gilets jaunes

La reprise économique, face au variant Omicron qui s'avère moins paralysant qu'anticipé, et le contexte géopolitique ont pour effet simultané de doper les prix à la pompe. De quoi amputer le pouvoir d'achat des Français et multiplier les interventions de l'Etat à quelques mois de l'élection présidentielle.
Les prix à la pompe suivent les cours du baril de pétrole mais obéissent aussi à plusieurs autres facteurs.
Les prix à la pompe suivent les cours du baril de pétrole mais obéissent aussi à plusieurs autres facteurs. (Crédits : Reuters)

La flambée de prix de l'énergie se confirme en France, à commencer par celui de l'essence. Les prix des carburants ont atteint un niveau préoccupant, surtout pour le gouvernement qui a connu en 2018 la crise des Gilets jaunes pour lesquels la hausse avait mis le feu au poudre. Le gazole a dépassé les 1,60 euro (1,6214 euro le litre en moyenne) pour la première fois dans un contexte de hausse des cours du pétrole, selon les chiffres officiels publiés lundi. Un record proche du pic d'il y a plus de trois ans lorsque le titre s'échangeait alors pour 1,5331 euro le 12 octobre 2018.

En cause, les prix du pétrole qui sont au plus haut depuis 2014, dopés par des perturbations de l'offre, de vives tensions géopolitiques et une remontée de la demande malgré le variant Omicron.

Aussi, le sans-plomb 1995-E10, l'essence la plus répandue, s'est vendu à 1,6821 euro, soit une hausse de plus de 2 centimes par rapport au précédent record établi la semaine précédente.

Le sans-plomb 98 a aussi atteint un record, à 1,7674 euro le litre.

En hausse constante ces dernières semaines, les prix ont dépassé depuis octobre le précédent record, remontant à août 2013 (1,5691 euro le litre).

Les prix à la pompe suivent les cours du baril de pétrole mais obéissent aussi à plusieurs autres facteurs (taux de change euro-dollar, niveau des stocks de produits pétroliers et de la demande, taxes...)

L'intervention de l'Etat s'accentue

Sur ce volet le gouvernement d'Emmanuel Macron a décidé d'agir à l'aide d'une "indemnité inflation" de 100 euros pour 38 millions de Français.

Mais la hausse des prix est généralisée et s'avère moins transitoire que prévue selon plusieurs observateurs qui surveillent l'afflux de liquidités octroyées par les banques centrales qui viennent doper les prix dans l'économie réelle. En France, l'inflation a atteint 2,8% sur un an en décembre, comme en novembre, ce qui est le taux le plus élevé depuis 2008.

Parallèlement aux carburants, pour stopper la hausse des prix de l'énergie, l'Etat est aussi intervenu sur l'électricité en imposant à EDF (dont il est l'actionnaire majoritaire) à augmenter le volume d'électricité vendue à prix très réduit aux fournisseurs alternatifs. En conséquence, EDF a dégringolé en Bourse jusqu'à poser la question d'une recapitalisation en urgence par l'Etat.

Ces hausses interviennent à quelques mois de l'élection présidentielle. La montée des prix de l'énergie pourrait bien faire dérailler la stratégie présidentielle centrée sur la hausse du pouvoir d'achat pendant le quinquennat.

(Avec AFP)

Lire aussi 3 mnLes prix du pétrole au plus haut depuis deux mois

Commentaires 2
à écrit le 18/01/2022 à 11:58
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Macron va faire un nouveau chèque pour se faire réélire quitte a augmenter notre dette déjà abyssale .

à écrit le 18/01/2022 à 11:55
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En effet le plus prudent pour notre président, et il doit être bien content, est de laisser la main à Pécresse autre servante fidèle et obligée des marchés financiers histoire de ne pas trop éparpiller les voix afin qu'un clone néolibéral soit bien à...

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