Marine Le Pen veut organiser des "assises de l'opposition"... à Macron ?

La présidente du Front national a expliqué que ces "assises de l'opposition" permettraient d'y voir plus clair dans le paysage politique, en particulier à droite.
Marine Le Pen renouvelle sa volonté d'incarner l'opposition à la majorité présidentielle avec ses "assises de l'opposition".

Une nouvelle fois, la candidate aux législatives dans le Pas-de-Calais et arrivée au second tour de la présidentielle, espère prendre la tête de l'opposition anti-Emmanuel Macron. Lors de l'émission Questions d'info, elle a déclaré: "Je pense que les Français souhaitent que je prenne la tête de l'opposition à l'Assemblée nationale." Pour Marine Le Pen, ces assises auront pour ambition de clarifier le positionnement "des uns et des autres".

Pour le Front national, le nouveau scrutin sera crucial après la déception de la présidentielle (33,9% des votes au second tour). A moins de deux semaines des législatives, la présidente du FN semble afficher un fort désir de rassemblement:

"A l'issue de cette élection législative, je prendrai l'initiative d'organiser des assises de l'opposition où j'inviterai tous ceux qui se considèrent comme étant dans l'opposition à la politique gouvernementale [...] Il y aura peut-être quelques Républicains. Peut-être, ce n'est même pas sûr, parce que pour l'instant ils ont l'air plutôt en soutien, en complicité avec Emmanuel Macron."

Florian Philippot et la sortie de l'euro, points noirs du FN ?

Et si, au vu du score obtenu dans sa circonscription (Hénin-Beaumont) lors de la présidentielle - 46,50% au premier tour et 61,56% au second tour-, Marine Le Pen a de sérieuses chances d'entrer à l'Assemblée, elle doit essuyer les critiques concernant son programme économique et faire face à des querelles internes entre partisans et détracteurs du vice-président du parti, Florian Philippot. Balayant toute hypothèse de départ de son conseiller, elle a assuré:

"Florian Philippot a toute sa place au Front national. Chacun admet la plus-value qu'il a apportée et qu'il continue à apporter."

Il avait, il y a quelques jours, avancé qu'il n'hésiterait pas à quitter le parti si la politique du FN concernant la sortie de l'euro était remise en question. Une demande provenant d'une partie de l'état-major ainsi que du député Gilbert Collard, proche du FN et du maire de Béziers, Robert Ménard.

> Lire aussi: Florian Philippot quittera le FN si le parti change d'avis sur l'euro

Jean-Richard Sulzer, conseiller régional des Hauts-de-France avait estimé, mardi 22 mai, que Florian Philippot s'était exclu de facto du FN. La question de la sortie de l'euro sera au menu d'un congrès, prévu, a priori au début de l'année prochaine. Ce à quoi a répondu Marine Le Pen:

"Nous allons ouvrir le chantier d'un débat sur ce sujet. Tout le monde pourra s'exprimer [...] Personne ne doit avoir peur du débat."

(avec Reuters)

Commentaires 4
à écrit le 25/05/2017 à 8:06
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Chez elle comme chez Melenchon il y a un petit relent de comité de Salut Public façon Robespierre . Ces deux là sentent la guillotine !

à écrit le 24/05/2017 à 17:28
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MLP a surtout envie de prendre la tête...des français

à écrit le 24/05/2017 à 16:27
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"Les français souhaitent que je prenne la tête..." Ben voyons, qu'elle nous pose d'abord la question au lieu d'imaginer la réponse. Incroyable cette prétention éhontée de se poser en leader et sauveur de la nation. Philippot et consorts vont appr...

le 24/05/2017 à 17:16
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MLP et JLM sont complètement mythomanes. MLP veut prendre la tête de l'opposition (avec 5 députés au maximum) et JML a dit que LFI obtiendrait la majorité à l'Assemblée Nationale ! Cordialement

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