Musique : porté par le live, l'électro a généré 416 millions d'euros en France en 2015

Marginalisée à ses débuts, la musique électro s'est imposée en France avec des grands noms comme David Guetta ou Daft Punk. En 2015, ce genre a généré 416 millions d'euros, soit 17% du marché global des musiques actuelles.
Anaïs Cherif
En 2015, David Guetta (photo), The Avener ou Rone ont boosté la fréquentation des concerts électro en France.

Après 30 ans d'existence, l'électro a su s'imposer dans l'Hexagone, à côté du rock et du hip-hop. La Sacem a sorti sa première étude sur les musiques électroniques en France, alors que le festival professionnel MaMA, marché des musiques actuelles, s'est terminé vendredi à Paris.

En 2015, le poids économique des musiques électroniques en France représentait 416 millions d'euros, soit 17% du marché global des musiques actuelles (rock, jazz, chanson...) estimé à 2,5 milliards d'euros. "Il y a trente ans, les musiques électroniques faisaient peur et étaient parfois réprimées, raconte à l'AFP Olivier Pellerin, coordinateur de l'étude. Aujourd'hui, elles sont reconnues comme de vraies musiques." De vraies musiques boostées par le live. Les clubs et discothèques ont généré 295 millions d'euros, suivis par les festivals avec 47 millions d'euros. En France, on dénombre une soixantaine de festivals spécialisés, comme Astropolis à Brest ou le Weather à Paris, et 4.000 "free parties".

+40% de fréquentation pour les concerts d'électro

Le Centre national de la chanson des variétés et du jazz (CNV) a sorti jeudi une étude sur la diffusion des spectacles de musiques actuelles en 2015. Selon ce rapport, "les festivals de musiques électroniques (techno/house) sont de gros festivals, payants et plus portés par des sociétés commerciales que la moyenne des festivals de musiques actuelles".

En 2015, l'électro est le genre qui a connu la plus importante hausse de fréquentation de ses concerts (+40%). "Ce phénomène s'explique par la tenue d'une part plus importante de représentations proposées dans de grandes enceintes, dans le cadre de festivals (des plateaux électro dans des festivals non spécialisés comme le Main Square, ou des festivals spécialisés comme I Love Techno...), pour des soirées événements ou des tournées comme celles de David Guetta, de Kraftwerk, le Flash Deep Tour Feat de The Avener ou Rone", explique le CNV.

Si les concerts de rock remplissent toujours les stades, l'électro est le genre qui se joue avec les jauges de spectateurs les plus importantes. La fréquentation moyenne d'un concert d'électro est de 930 spectateurs, suivie par le rap/hip hop (855) et les comédies musicales (764). Et l'entrée est "parmi les plus faibles" avec 23 euros le billet, contre 33 euros en moyenne pour un concert de musiques actuelles.

La "French Touch" s'exporte

L'électro peut aussi dire merci au succès de la "French Touch" à l'étranger, incarnée notamment par Daft Punk ou Cassius. Avec 20 millions d'euros en 2015, l'export constitue la troisième ressource de l'électro selon l'étude de la Sacem. Cette reconnaissance populaire a permis aux DJs de faire évoluer leur statut... et leurs cachets. Depuis fin 2015, ils peuvent accéder au statut d'intermittents du spectacle. La Sacem souligne qu'ils exigent "des cachets en proportion de leur renommée, qui peuvent atteindre plusieurs milliers d'euros en clubs et jusqu'à 20.000 ou 30.000 euros en festivals pour les têtes d'affiche". En France, 242 musiciens sont reconnus comme DJ compositeurs de musiques électroniques.

Anaïs Cherif
Commentaire 1
à écrit le 14/10/2016 à 18:06
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De la musique? Du bruit généré par une bande de demeurés shootés pour des démeurés shootés. Du moment que cela génère du fric...tout le monde est content.....la classe dirigeante peut continuer à dominer, le peuple amnésique s'amuse...

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