Mutuelles de Bretagne : Ferrand entendu par la justice à Lille

Le président LREM de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, est en cours d'audition mercredi par la justice à Lille dans l'affaire immobilière des Mutuelles de Bretagne, a appris l'AFP auprès de son entourage et de source judiciaire, confirmant une information de La Voix du Nord.
(Crédits : BENOIT TESSIER)

Après un premier classement sans suite d'une plainte de l'association Anticor en octobre 2017, "nous assistons à la suite logique de la procédure, avec une audition qui se déroule actuellement à Lille, où le dossier a été dépaysé", a indiqué son entourage à l'AFP, en précisant que M. Ferrand "aborde très sereinement" ce rendez-vous.

"M. Ferrand est entendu depuis ce matin par les juges d'instuction chargés de l'information judiciaire visant les Mutuelles de Bretagne", a-t-on indiqué de source judiciaire.

La même source souligne que "la seconde plainte déposée par Anticor, avec constitution de partie civile devant une autre juridiction, puis dépaysée, porte sur le même fondement, pour les mêmes faits, sans éléments nouveaux et par le même plaignant".

Déjà dans le collimateur quand il était ministre

L'affaire des Mutuelles de Bretagne avait conduit M. Ferrand à quitter le gouvernement en juin 2017. A peine nommé ministre de la Cohésion des territoires, il avait été épinglé par le Canard enchaîné qui avait révélé qu'en 2011 les Mutuelles de Bretagne, qu'il dirigeait alors, avaient décidé de louer des locaux commerciaux appartenant à sa compagne. M. Ferrand conteste toute irrégularité.

Le procureur de Brest avait ouvert une enquête préliminaire en juin 2017, classée sans suite en octobre. Le parquet avait alors invoqué la prescription s'agissant d'un éventuel délit de prise illégale d'intérêts, et jugé que les infractions d'abus de confiance et d'escroquerie n'étaient "pas constituées".

D'abord président du groupe des députés LREM, Richard Ferrand a pris la succession de François de Rugy à la présidence de l'Assemblée en septembre 2018. Le même mois, trois juges d'instruction ont été désignés à Lille pour instruire le dossier de l'affaire immobilière, à la suite d'une plainte avec constitution de partie civile déposée par Anticor.

Interrogée mercredi par la presse à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a refusé tout "commentaire avant d'avoir connaissance de l'objet de cette convocation".

Commentaires 8
à écrit le 12/09/2019 à 7:28
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Mr Ferrand a été mis en examen. Officiellement il reste innocent mais ça fait mauvais genre. Il n'arrivait déjà pas à maintenir l'ordre dans l'hémicycle, faute de carrure personnelle. Avec cette mise en examen, c'en est fini des rappels au réglement...

à écrit le 12/09/2019 à 6:17
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....force est de constater que N'Diaye , tout en restant la voix de son maitre , est quand mème beaucoup plus fine que Griveaux !

à écrit le 11/09/2019 à 16:55
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En fait, depuis dix ans l'ensemble des hautes fonctions politiques sont touché par des individus qui ne semble pas avoir une idée du droit car pour arriver président de l'assemblée, et dans le même temps avoir magouillé, disons que cela confirme le n...

le 12/09/2019 à 8:03
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" la ministre de ce parti est en train de vouloir descendre la majorité pénale a 12 voir 11 ans".... Si vous voulez parler de Mme Belloubet, elle n'a jamais fait parti du Modem, son parcours politique est totalement PS jusqu'en 2014. Malheureus...

à écrit le 11/09/2019 à 15:49
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Ajoutons Mme Goulard, qui a été obligée de verser à Bruxelles 45 000€ de remboursement pour un emploi fictif , ce qui est une reconnaissance de culpabilité (et ce qui n'a pas empéché Macron de présenter sa candidature à la commission, il est vrai que...

le 11/09/2019 à 16:56
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merci pour ces mots car nous sommes a un moment ou finalement l'ensemble du système veut la moralité la ou ils sont tellement dans la magouille, qu'après ils nous expliquent qu'il y a une justice....

le 12/09/2019 à 6:19
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.....les prochains conseils des ministres se feront peut-etre a la Santé :ça fera des frais de déplacement réduits !

à écrit le 11/09/2019 à 15:36
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Un homme aussi dévoué, qui a sacrifié sa vie personnelle au service de ses concitoyens, notre justice est bien ingrate, cruelle. Mais non, je deconneuu. J'vous ai bien eu hein.

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