Paris Plages sanctionne Lafarge à cause du "mur" Trump avec le Mexique

Le cimentier franco-suisse s'est porté candidat pour la construction du mur "anti-migrants" entre les Etats-Unis et le Mexique. Depuis 2002, Lafarge mettait à disposition de Paris Plages du sable dont plus de 3.000 tonnes avaient été répandues l'an dernier sur les bords de Seine.
Bruno Julliard, premier adjoint de la maire PS de Paris Anne Hidalgo,a rappelé les "engagements éthiques que les Parisiens sont en droit d'attendre de la part de la Ville".

Le sable qui recouvrira les quais de Seine cet été ne viendra pas des cimenteries Lafarge. Paris Plages et la Ville de Paris se "passeront" désormais du sable de l'entreprise Lafarge, volontaire "pour collaborer au projet néfaste" du mur voulu par Donald Trump entre les Etats-Unis et le Mexique, a décidé mardi le Conseil de Paris.

Depuis 2002, Lafarge mettait à disposition de Paris Plages du sable dont plus de 3.000 tonnes avaient été répandues l'an dernier sur les bords de Seine.

"Entreprise infréquentable"

Le Conseil de Paris, déjà interpellé en septembre dernier par Danielle Simonnet (Parti de Gauche) sur le groupe franco-suisse accusé d'avoir indirectement financé l'autoproclamé Etat islamique en Syrie, avait cette fois-ci été sollicité par le groupe écologiste. Son président David Belliard a demandé l'arrêt du partenariat avec cette "entreprise infréquentable".

Bruno Julliard, premier adjoint de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, a rappelé les "engagements éthiques que les Parisiens sont en droit d'attendre de la part de la Ville". La mairie de Paris avait déjà interpellé le gouvernement sur les accusations de collaboration indirecte avec Daesh et, "circonstance aggravante, Lafarge s'est déclaré volontaire pour collaborer au projet néfaste du mur" que veut ériger le président des Etats-Unis entre son pays et le Mexique, a-t-il poursuivi.

Après que le cimentier franco-suisse s'est porté le candidat le 9 mars, le président de la République François Hollande l'avait invité à la prudence. "Je pense qu'il y a des marchés sur lesquels il faut être prudent avant de déclarer sa candidature", a dit le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'occasion du Conseil européen à Bruxelles.

C'est d'ailleurs l'option choisie par un autre géant français des travaux publics, Vinci, qui "préfère plutôt ne pas toucher au mur", selon des propos tenus le 21 mars par son PDG Xavier Huillard, invité de BFM Business.

"Si nous décidons de faire quelque chose qui est susceptible de choquer une majorité de nos salariés, je crois qu'il vaut mieux l'éviter."

(avec AFP et Reuters))

Commentaires 12
à écrit le 30/03/2017 à 1:46
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Forza trump

à écrit le 29/03/2017 à 17:16
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Cela me choque moins que nos banques doing business dans les territoires colonosés par Isreal!

à écrit le 29/03/2017 à 14:09
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Lafarge a perdu 50% de sa valeur boursiere. lol en fait on s'en moque....La mairie est toujours présente sur des sujets dont ses concitoyens se moque.

à écrit le 29/03/2017 à 10:02
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De la basse politique tout simplement, on galvaude les procédures d'appel d'offre.

à écrit le 29/03/2017 à 9:58
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N'y a-t-il pas appel d'offres, comme pour tout marché public ?

le 29/03/2017 à 10:29
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Une tonne de sable ça coûte à peu prés 50 Euros TTC quand un particulier l’achète au camion. Alors le prix d'un lot de 3000 tonnes hors taxe doit passer en dessous du plancher de 133.000€ qui déclenche un marché public.

à écrit le 29/03/2017 à 9:56
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Avoir de la moralité avec les autres ......Faut être propre soi-même! Les leçons des moralisateurs sont à l'équivoque de l' Inquisition d' une morale judéo-chrétienne de mauvaise aloi. Les moralisateurs , les bobosl ces soixante-huitards , les droi...

à écrit le 29/03/2017 à 9:34
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attitude pitoyable et ridicule !!!

à écrit le 29/03/2017 à 9:33
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L'Europe a bien construit un mur grillagé de 6 mètres de haut tout autour de Ceuta, dans le nord ouest de l'Afrique afin d'empêcher l'immigration clandestine ! Qu'en dit Hidalgo ? Les propriétaires d'un terrain entourent souvent leur propriété d'un...

à écrit le 29/03/2017 à 9:25
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Etant une collectivité territoriale, la Mairie de Paris n'est pas sensé passer un marché pour acheter son sable ? Bel exemple de démocratie ce tandem Julliard/Hidalgo

à écrit le 29/03/2017 à 9:13
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Je suis absolument ébahi par la décision de la Mairie qui va bouleverser le cours de bourse de Lafarge et entrainer la démission du PDG au moins !! Mme Hidalgo est tres forte sur des décisions qui bouleversent le monde et ont peu d'impact sur la vie...

le 29/03/2017 à 10:29
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Démissionner pour la perte d'un marché aussi petit, on est pas prés de voir ça :) Surtout de la part d'un dirigeant qui n'a pas honte de financer des terroristes et des fascistes !

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