A peine réélu à la tête de la CGT, Philippe Martinez met la pression sur le gouvernement

Le secrétaire général de la CGT a été réélu lors du Congrès de Marseille. Il était en poste depuis février 2015. A peine le résultat du scrutin connu, il s'est prononcé en faveur d'une reconduction de la journée de la grève prévue le 28 avril
Fabien Piliu
Philippe Martinez a été réélu ce vendredi à la tête de la CGT

Sans réelle surprise, lors du 51ème Congrès de Marseille, Philippe Martinez a été réélu secrétaire général de la CGT par un millier de délégués venus de toute la France, annonce la Confédération dans un tweet. Il occupait ce poste depuis février 2015.

Il avait remplacé Thierry Lepaon, poussé à la démission en janvier 2015, après le scandale autour des travaux de rénovation de son bureau et de son appartement de fonction ait été révélé.

Au cours de ce nouveau mandat, Philippe Martinez aura pour principale priorité de maintenir le plus vieux syndicat de France en tête des audiences.

Lors de la dernière mesure d'audience en 2013, la CGT a obtenu 26,77 % des voix, contre 26 % pour la CFDT. Depuis 2014, la CGT a cédé du terrain dans plusieurs de ses bastions historiques, dont la fonction publique, la SNCF ou encore Orange. En nombre d'adhérents, la CFDT a même dépassé la CGT. La première affichait 868 600 adhérents fin 2014, la seconde 676 623 adhérents. Un nombre en baisse de 2 % par rapport à l'année précédente.

Le ton est donné

A peine élu, Philippe Martinez a mis la pression sur le gouvernement et une nouvelle fois réclamé le retrait de la loi travail. Sept organisations, dont la CGT, ont appelé à des grèves et manifestations contre la loi travail le 28 avril. Répondant aux appels des congressistes qui souhaitaient que cette journée de grève soit reconductible, Philippe Martinez a répondu à leurs attentes.

"Oui nous sommes déterminés. La question de la reconduction de la grève, nous la poserons, les salariés la poseront et ce sera plus évident à condition d'être nombreux, très nombreux pour les arrêts de travail", a-t-il déclaré, sous une vague d'applaudissements.

Fabien Piliu
Commentaires 6
à écrit le 22/04/2016 à 20:13
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Avec cela , les patrons ne sont pas près d'embaucher , toujours en grève pour un oui pour un non , et les usines ferment préférant s'expatrier plutôt que de subir cet engrenage !!! Mais c'est vrai , avec cette europe la FRANCE avance grandement à rec...

à écrit le 22/04/2016 à 19:57
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Martinez a raison : retirons le code du travail et écrivons une loi de principe conforme à l'article 34 de la constitution de la république : "La loi détermine les principes fondamentaux : du droit du travail, du droit syndical et de la sécurité soc...

à écrit le 22/04/2016 à 17:43
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Toujours pas le sourire à la CGT. Ce que j'adore chez eux, ce sont les styles années 70/80. On se souvient de la coupe de cheveux de Thibaut, Lepaon était un peu passe-partout, la c'est la moustache. Et jamais le sourire! Toujours le conflit dans l...

à écrit le 22/04/2016 à 12:45
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Ce monsieur représente combien de divisions dans le monde du travail... ? Aucune.. Alors combien de pourcentage de travailleurs? 7%? Ce qui nous fait 93% qui se foutent royalement de cette Centrale Syndicale moribonde... Confédération Génér...

à écrit le 22/04/2016 à 12:43
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Les syndicats français ne représentent plus que 7.7% de la population active. Leurs adhérent sont concentrés à plus de 80% dans la fonction publique. Ils sont donc à la fois très peu représentatifs du monde du travail, et encore moins des groupes soc...

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