Placé en liquidation judiciaire, GM&S a trois semaines pour négocier l'offre de GMD

Une audience se tiendra au tribunal le 19 juillet pour examiner en détail l'offre déposée par l'emboutisseur stéphanois, seul repreneur déclaré à ce jour, qui porte seulement sur 120 des 277 emplois de l'entreprise.
"On ne lâchera rien! 120 emplois, c'est beaucoup trop peu, on sait très bien que ce site n'aura pas une pérennité dans les années à venir en étant à 120. Une usine de cette taille, avec 120 salariés, ça ne vit pas", a réagi Yann Augras, élu CGT et secrétaire du CE.

Après des mois de négociations avec les pouvoirs publics et les constructeurs, l'équipementier automobile en difficulté GM&S Industry a été placé vendredi par le tribunal de commerce de Poitiers en liquidation judiciaire avec prolongation de l'activité jusqu'au 21 juillet.

"Trois semaines, ce n'est pas beaucoup mais cela peut être prolongé une nouvelle fois", a estimé l'avocat des salariés, Me Jean-Louis Borie, précisant qu'une audience se tiendrait le 19 juillet au tribunal pour examiner l'offre déposée par l'emboutisseur GMD, seul repreneur déclaré à ce jour, qui porte seulement sur 120 des 277 emplois de GM&S.

> Lire aussi : GM&S : GMD va bien déposer une offre de reprise partielle

L'offre de GMD "perfectible"

"La liquidation judiciaire était devenue inéluctable. Elle va permettre la mise en œuvre des mécanismes de garantie des salaires, et ainsi préserver les droits des personnels", explique dans un communiqué le procureur de la République de Poitiers, Michel Garrandaux. Pour ce dernier, l'offre de reprise formulée jeudi soir par le groupe GMD est "perfectible dans son volet social et présente des réserves qui devront être levées. Mais elle émane d'un acteur économique crédible qui opère dans le secteur d'activité de GM&S".

La poursuite de l'exploitation "ouvre un nouveau et bref délai devant permettre d'examiner les modalités de l'offre déposée par le groupe GMD et le cas échéant, d'ordonner la cession de l'entreprise", souligne le communiqué.

"On ne lâchera rien ! 120 emplois, c'est beaucoup trop peu, on sait très bien que ce site n'aura pas une pérennité dans les années à venir en étant à 120. Une usine de cette taille, avec 120 salariés, ça ne vit pas", a réagi Yann Augras, élu CGT et secrétaire du CE. "Il y a encore des choses à jouer, on va se battre comme des dingues", a-t-il lancé devant les salariés, promettant de poursuivre les négociations sociales avec GMD mais aussi de solliciter d'autres équipementiers pour une éventuelle reprise.

(Avec AFP)

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