Plan pour les Urgences : "toujours pas assez de moyens"

Plusieurs responsables politiques de gauche dénoncent mardi l'insuffisance de l'enveloppe de 750 millions d'euros sur trois ans allouée la veille aux services d'urgences, en grève depuis plus de six mois, par la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
(Crédits : Eric Gaillard)

Le porte-parole du PCF Ian Brossat a estimé sur RFI que les mesures annoncées n'étaient "pas à la hauteur" après la "série de saignées" opérées par la ministre "depuis deux ans" en termes de moyens pour l'hôpital.

"On a affaire à une ministre qui a mis six mois à se rendre compte de cette crise et qui finit par proposer des mesures qui ne se traduisent pas par des postes supplémentaires", s'est-il offusqué.

Chez La France insoumise, le député Eric Coquerel avait estimé lundi sur Twitter que "le Plan d'Urgence Santé contourne toujours le même problème: redonner à l'hôpital public les moyens dont on l'a privé depuis 20 ans".

"Le gouvernement ne prévoit pas d'ouvertures de lits ni de recrutement de personnels, principales revendications des urgentistes", a abondé le Parti socialiste dans un communiqué.

À quelques semaines du débat parlementaire sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2019, il a demandé à ce que l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) pour 2020 "soit augmenté de façon significative", tandis que la cheffe de file des députés PS Valérie Rabault craignait sur Twitter que Mme Buzyn ne "coupe des crédits ailleurs pour financer ses annonces".

A droite, le député LR et ex-ministre du Budget Eric Woerth a estimé lundi sur BFMTV que les 750 millions n'étaient actuellement "pas financés".

"Il n'y a personne pour les payer, sinon la dette. Ce qui est le cas d'à peu près tout le budget du pays en ce moment. On voit bien que le pays est en train de lâcher les vannes".

Pour Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, ce plan "ressemble à un sparadrap sur une infection" et "ne traite pas les vraies causes de la crise des urgences", a-t-il regretté sur Twitter.

Acculée par la grève inédite touchant les services d'urgences depuis près de six mois, Agnès Buzyn a détaillé lundi un "pacte de refondation" de 750 millions d'euros sur trois ans, mais ne prévoyant ni les lits ni les effectifs supplémentaires réclamés par les grévistes.

Parmi la douzaine de mesures dévoilées figurent quelques nouveautés comme la création d'un "service d'accès aux soins", 50 nouvelles maisons médicales de garde ou encore une réforme du financement des urgences.

Commentaire 1
à écrit le 10/09/2019 à 9:27
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"le député LR et ex-ministre du Budget Eric Woerth" Vous voyez au RU ils n'en ont plus des comme ça ! Et du coup leurs pays avancent eux...

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