Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT veut mettre à contribution les plus riches, particuliers et entreprises pour éviter une « impasse » budgétaire. Il est en effet inimaginable pour le syndicaliste de « demander un effort supplémentaire à quiconque ». Il a aussi regretté, sur le plateau de BFM Business, qu'il n'y ait pour l'heure « rien sur les dividendes salariés » et « rien sur la conditionnalité des aides publiques » à destination des entreprises. Le syndicaliste a aussi évoqué le pouvoir d'achat des salariés : « L'augmentation de 4% des minima sociaux est une « première étape », il faut aller « beaucoup plus loin ».
L'exemple américain
Aux Etats-Unis, l'administration de Joe Biden a déjà franchi le Rubicon. Dans le projet de budget 2023, on trouve une proposition intitulée « Impôt minimum sur le revenu des milliardaires ». Elle vise les quelque 700 Américains les plus riches en établissant un taux d'imposition minimum de 20% sur les revenus supérieurs à 100 millions de dollars annuels. Une étude précédente de l'administration américaine avait démontré que 400 foyers de milliardaires n'ont payé en moyenne que 8,2% d'impôts sur leurs revenus entre 2010 et 2018, un taux souvent bien en-dessous de celui de nombreux foyers américains.
Laurent Berger accepte la main tendue du patron du Medef
Par ailleurs, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a répondu favorablement à la proposition du président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Ce dernier a en effet invité les syndicats de salariés et les organisations patronales à trouver des « consensus » pour contourner une éventuelle paralysie politique liée à la fragmentation de la nouvelle Assemblée nationale. Par exemple, « sur le compte personnel de formation (CPF), il y a un certain nombre d'abus, on peut trouver un accord entre patronat et syndicat ».
« Sur l'évolution du travail, sur la question de l'emploi et des difficultés de recrutement, sur la question du partage de la valeur dans les entreprises, les organisations syndicales et patronales peuvent faire des propositions, et oui c'est leur rôle ». Il cite encore le « sujet de la transition écologique dans les entreprises » et « la formation professionnelle », a indiqué Laurent Berger.