Près de 40% de la Guyane privée d'électricité, selon EDF

Alors qu'un accord de fin de conflit a été signé il y a plus d'une semaine, un mouvement social mené par le syndicat UTG se poursuit à EDF. Les grévistes réclament le comblement de "84 postes vacants" et le "paiement des jours de grève".
Samedi, 6.680 clients d'EDF avaient déjà été privés d'électricité, selon l'entreprise.

La lutte se poursuit, en Guyane. Une grande partie du territoire était privée d'électricité mardi par des grévistes, qui occupent des sites de pilotage du réseau électrique. Alors qu'un accord de fin de conflit a été signé il y a plus d'une semaine pour lever les barrages qui paralysaient la Guyane, un mouvement social mené par le syndicat UTG Eclairage est encore en cours à EDF, où des salariés grévistes ont pris depuis la fin de semaine dernière le contrôle de deux sites stratégiques qui pilotent l'alimentation électrique et ont provoqué depuis des "coupures de courants volontaires", selon la direction d'EDF Guyane.

"Depuis 7 heures aujourd'hui (mardi, ndlr), de nouvelles coupures sauvages sont orchestrées par des grévistes de l'UTG Eclairage", explique la direction sur son compte Facebook mardi, précisant que "27.500 foyers ont été privés d'électricité pendant plus de quatre heures sur tout le territoire", notamment à Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni.

La justice avait demandé le déblocage

Les grévistes réclament notamment le comblement de "84 postes vacants" et le "paiement des jours de grève". EDF, qui souligne que 85% des salariés de l'entreprise "ne sont pas grévistes", a annoncé mardi avoir demandé au Tribunal de Grande Instance de Cayenne "la mise en œuvre d'une médiation", après le rejet par l'UTG "de nouvelles propositions sur les deux points restant ouverts à la négociation : d'une part l'emploi, d'autre part les modalités de pointage des jours de grève, qui à EDF ne sont jamais payés", lors d'une réunion lundi.

Lire aussi : Dans l'Accord de Guyane paru ce mardi au JO, l'Etat reconnaît ses fautes

Le groupe EDF avait déjà saisi la justice vendredi, en référé, contre les occupations de site. Le juge des référés a ordonné la fin du blocage des sites, sous astreinte notamment pour le syndicat de payer 10.000 euros par jour et par site occupé. Samedi, 6.680 clients d'EDF avaient déjà été privés d'électricité, selon l'entreprise.

Sur sa propre page Facebook, le syndicat UTG Eclairage précise demander également "un plan d'action pour l'amélioration des conditions de travail de sécurité des agents EDF des communes de l'intérieur", la "reconnaissance des compétences du personnel local", et le départ du directeur d'EDF Guyane.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 03/05/2017 à 10:14
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Tiens j'aimerais bien connaitre le parcours du directeur d'EDF là bas...

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