« Protéger les gens, ce n'est pas leur promettre une société qui n'existe plus » (Macron)

Dans cet entretien à La Tribune, le ministre de l'Economie s’explique sur la loi qui ne porte pas son nom, mais reprend pour l’essentiel l’inspiration de ce qui aurait pu être la loi Macron II sur les Nouvelles opportunités économiques.
Selon Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, "la responsabilité d'un homme politique, c'est de donner aux individus la possibilité de réussir, dans un environnement où le modèle ne sera plus un CDI toute la vie dans la même entreprise, modèle sur lequel est fondé notre droit du travail depuis 1945".

LA TRIBUNE - La loi El Khomri soulève une bronca à gauche. Martine Aubry et d'autres frondeurs critiquent ce virage libéral pour lequel ils n'ont pas voté. Les syndicats la jugent trop déséquilibrée. Les étudiants de l'Unef appellent à manifester, alors que plus de 800 .000 personnes ont signé une pétition sur les réseaux sociaux. Avez-vous employé la bonne méthode pour aborder un sujet aussi sensible en fin de quinquennat ? Pensez-vous encore possible de trouver
une majorité, comme l'a demandé le président de la République ?

EMMANUEL MACRON - Oui, c'est possible et nécessaire, à condition de clarifier, de donner l'explication qui va avec pour dépassionner le débat. L'idée n'est pas de détricoter cette loi et de ne rien changer à un moment où nous avons décrété un état d'urgence économique et social pour inverser la courbe du chômage. Tout n'a pas été essayé pour y parvenir et la réforme du marché du travail fait partie de la panoplie des mesures à prendre, comme l'ont fait certains de nos voisins européens - l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas ou l'Espagne.

Essayons de parvenir à un diagnostic partagé. C'est peu de dire que la situation actuelle sur le marché de l'emploi est inefficace et injuste. Nous sommes l'un des rares pays européens où le chômage ne baisse pas. Nous avons depuis trente ans dans notre pays plus de 18 % des jeunes au chômage en moyenne. Aujourd'hui, il touche plus de 10 % de la population active et 25 % des jeunes de moins de 25 ans. Parmi les gens qui ont un travail, 80 % sont en CDI, c'est bien. Mais 90 % des gens qui rentrent sur le marché de l'emploi passent par des CDD ou de l'intérim de manière durable. Et cela dans un système qui est ainsi fait que quand vous êtes en situation de précarité, vous ne pouvez pas construire votre vie, car vous n'avez pas accès au crédit, vous ne pouvez pas vous projeter dans l'avenir.

De quoi a-t-on besoin ? D'abord et avant tout d'adaptabilité. On a besoin de faire confiance aux acteurs de terrain, de leur donner de la souplesse. Pas pour tout flexibiliser, mais pour pouvoir absorber les chocs. En 2009, on a subi une crise en Europe. Elle a été deux fois plus violente en Allemagne qu'en France et, pourtant, elle a détruit sept fois moins d'emplois. Pourquoi ? Il serait irresponsable de ne pas se poser la question. Parce qu'ils ont un modèle adaptable, parce qu'ils ont su négocier au niveau de l'entreprise, des baisses de salaires ici, du chômage partiel là... Ce faisant, ils ont préservé leurs salariés et leur savoir-faire, et leur capital productif.

La bonne réponse à notre situation, c'est donc de donner plus de flexibilité au niveau de l'entreprise. On a commencé à le faire avec les accords de maintien dans l'emploi, notamment dans la loi Croissance et activité, que j'ai portée. Quand ça va mal, une entreprise peut désormais négocier par le biais d'un accord majoritaire des dérogations à la loi pour une durée qui peut aller jusqu'à cinq ans. C'est l'équivalent du Kurtzarbeit allemand, mais défensif.

Ce que propose la loi sur le travail, c'est d'étendre cette souplesse dans un sens plus offensif. Il y a en effet une hiérarchie des normes en France, qui prend la forme de ce que l'on appelle la crémaillère sociale. La loi définit un ordre public minimal qui peut être amélioré au niveau de la branche ou de l'entreprise : ce qui veut dire qu'à chaque fois qu'on descend d'un niveau de normes, on ne peut pas déroger à celles du dessus, ce qui ne permet pas de prendre en compte les spécificités des entreprises. Dans un environnement de compétition économique ouvert, ce système est trop rigide. Redonner de la souplesse aux acteurs de terrain, c'est leur dire qu'ils peuvent définir de nouvelles règles du jeu par accord d'entreprise majoritaire ou par consultation, si des syndicats représentant plus de 30 % des voix aux élections le demandent pour sortir de situations de blocage. La consultation des salariés peut être utile dans certaines situations spécifiques.

Beaucoup d'opposants voient dans ces mesures un « permis de licencier ».

Si l'on veut lutter contre ce que l'on appelle le dualisme du marché du travail et l'injustice qu'il y a entre le CDD et le CDI, il faut avoir pour objectif que tout le monde puisse avoir un CDI. Il faut se demander pourquoi ce n'est pas plus le cas aujourd'hui. Qui n'accède pas au CDI ? Les gens les moins bien formés, les jeunes, les plus fragiles. La cause, selon les chefs d'entreprise eux-mêmes, ce sont les conditions de rupture de ce contrat. On a majoré le coût du CDD et malgré cela, à peine 10 % des nouvelles embauches se font en CDI. Le blocage majeur, c'est l'incertitude liée au coût de la rupture d'un CDI, si les choses devaient mal se passer. Il faut donc redonner de la visibilité aux acteurs, leur permettre d'anticiper.

Il y a deux fois plus d'entrées à Pôle emploi à la suite d'une rupture conventionnelle qu'à la suite d'un licenciement économique. C'est une sorte de divorce à l'amiable créé par la précédente majorité, qui est assez cher, mais ce n'est qu'un dérivatif qui ne s'attaque pas au cœur du problème. Ensuite, il y a le licenciement économique, qui comporte des garanties pour les salariés et qui ne représente que 2,5 % seulement des entrées à Pole emploi, car c'est un dispositif assez rigide. Personne ne fait du licenciement économique par plaisir. Ce que nous proposons, c'est de permettre à une entreprise d'agir pour sauvegarder sa compétitivité, comme la Cour de cassation l'autorise : quand cela commence à aller mal, et que le chef d'entreprise considère qu'il faut agir pour assurer la pérennité, il faut qu'il puisse anticiper.

Or, la jurisprudence actuelle est complexe et source d'incertitude : elle reconnaît la compétitivité comme motif de licenciement économique, mais pour une branche d'activité et pas pour une entreprise. Donc on a des cas ubuesques où, si vous êtes une entreprise qui va mal dans une branche d'activité d'un groupe qui va bien, le chef d'entreprise ne peut pas agir. Nous proposons également que les difficultés économiques soient appréciées de façon objective, c'est-à-dire que quatre trimestres d'affilée de baisse du chiffre d'affaires ou deux trimestres consécutifs de pertes d'exploitation, ce qui n'est pas rien, seront reconnus par la loi comme caractérisant un motif de licenciement économique. Ce n'est pas un cadeau aux patrons qui est fait. La procédure demeure protectrice des salariés, avec des obligations de reclassement et des contraintes pour réembaucher. Sinon, ce que l'on constate, c'est que le chef d'entreprise, confronté à une période difficile, n'embauche pas en CDI.

Autre sujet de désaccord, le plafonnement des indemnités prud'homales. Il prépare un licenciement au rabais, disent ceux qui s'y opposent...

La troisième façon de mettre fin à une relation de travail, c'est le licenciement individuel. Dans la loi Croissance et activité, j'ai voulu, contre l'avis de tous, du Medef aux syndicats les moins réformistes, réformer les prud'hommes dont les délais étaient trop longs et les jugements trop incertains. Cela dure en moyenne vingt-sept mois, quatre ans à Paris, on ne concilie que dans 6 % des cas, et on observe une dispersion colossale des dommages et intérêts. Notre réforme réduit les délais, oblige à mettre en état le dossier au début de la procédure et à essayer vraiment de concilier les parties. Elle propose un plafond comme cela existe chez nos voisins en cas de cause non réelle et sérieuse.

Ce plafonnement ne vaut pas pour les cas abusifs, de licenciements nuls, de discrimination ou de harcèlement au travail. On a été censuré parce qu'on avait essayé de moduler en fonction de la taille de l'entreprise. Nous le proposons à nouveau, dans un cadre général, afin de sécuriser, pour chacune des parties, la rupture par le licenciement individuel.

Finalement, la loi El Khomri porte essentiellement votre inspiration,
celle qui aurait pu figurer dans la loi Macron II sur les nouvelles opportunités économiques ?

La réforme du licenciement économique, je l'avais défendue dans la loi Croissance et activité puisqu'elle a figuré en première lecture au Sénat, puis a été retirée. Mais je l'assume, car ces changements me semblent justes et efficaces pour l'emploi. Cette disposition fait partie de celles envisagées dans le cadre de la stratégie pour les nouvelles opportunités économiques, dans la continuité de la première loi, dans une perspective d'ouverture et de mobilité sociale.

La cohérence d'ensemble manque. Est-ce qu'en découpant en deux votre deuxième loi, le gouvernement ne passe pas à côté de la pédagogie nécessaire... et de l'occasion d'expliquer pourquoi la révolution numérique, la mondialisation, imposent de faire bouger les lignes, de briser certains tabous ?

Donner plus d'adaptabilité aux entreprises, plus de sécurité aux contrats et de visibilité en cas de rupture va de pair avec notre volonté de donner plus d'options aux gens : si on veut vraiment protéger les Français dans ce nouveau monde plus volatil, où tout va plus vite, il faut leur donner de l'autonomie. Protéger les gens, ce n'est pas leur promettre une société qui n'existe plus, un modèle qui est fragilisé. Ce n'est pas de mettre des digues face à la mer. C'est d'abord d'expliquer ce monde nouveau, qui est plus incertain, avec des changements très brutaux qui peuvent être aussi des opportunités, par exemple pour entreprendre plus facilement pour soi-même. Si nous voulons agir maintenant, ce n'est pas par volonté de briser les tabous par principe, ni pour casser l'ordre social, mais pour nous permettre de nous préparer à ces mutations.

La responsabilité d'un homme politique, c'est de donner aux individus la possibilité de réussir, dans un environnement où le modèle ne sera plus un CDI toute la vie dans la même entreprise, modèle sur lequel est fondé notre droit du travail depuis 1945. Ce sera de plus en plus une exception, mais ce n'est pas forcément grave. L'avenir sera même plus favorable aux individus, parce que cette révolution numérique porte aussi en elle moins de pénibilité, plus d'autonomie dans la relation au travail. Elle atténue le caractère roboratif et sans intérêt, parfois insupportable, du travail tel qu'on l'a conçu jusqu'ici. Demandez-vous pourquoi, lorsqu'il y a un plan de départs, même dans les très belles entreprises publiques, ceux qui ont plus de 55 ans veulent trop souvent prendre leur chèque et partir. C'est parce que souvent ils ne s'épanouissent plus dans leur métier, parce qu'on les a trop peu formés pour faire autre chose.

En fait, on a un peu l'impression que cette réforme oppose deux camps : celui des salariés et celui des chômeurs...

En France, on a longtemps vécu sur un accord implicite échangeant hyper-protection pour les insiders et hyper-précarité pour les outsiders, souvent livrés à eux-mêmes. Dans des modèles plus adaptés aux disruptions que nous connaissons, à une économie qui va vite, il y a certes plus de flexibilité, parfois plus de risques, mais dans le même temps, il y a beaucoup plus d'exigences vis-à-vis des employeurs, sur la formation notamment. On parle souvent du modèle californien comme d'un enfer social, très instable. Contrairement à ce que l'on dit, dans la Silicon Valley, on fait plus attention aux salariés, qui changent plus souvent d'entreprise.

Que contiendra la partie II de feu la loi Noé sur l'ouverture de l'accès aux métiers et sur la micro-entreprise, qui sera reprise dans la loi Sapin au printemps ?

Cette nouvelle « nouvelle » économie implique des changements très rapides, elle fragilise la création d'emplois à qualification moyenne, ceux qui sont plus facilement automatisables. Elle développe des emplois plus qualifiés, donc il faut mieux former celles et ceux qui font des tâches réplicables. Demain, ils devront programmer et assurer la maintenance des robots dans les usines. C'est cela qui est en train de se passer et donc mieux vaut préempter cette révolution que de la subir.

Ensuite, cette révolution crée des opportunités nouvelles pour des emplois peu qualifiés, des emplois de services et d'aide à la personne. Pourquoi ? Parce que dans cette économie, on va de moins en moins souvent vendre un objet et de plus en plus vendre une solution. Il faut donc libérer le potentiel de création d'emplois peu qualifiés dans notre économie. Et en fait, l'accès en est assez fermé, paradoxalement.

Tout ce qui dépend du registre du commerce, tout le monde peut le faire. Demain, je peux ouvrir une pizzeria, un magasin de photocopie, mais pas un salon de coiffure ou tout ce qui relève des chambres de métiers. Il y a bien sûr un ordre public sanitaire, environnemental, social, à respecter, sous le contrôle de l'État. Mais il y a aussi beaucoup trop de barrières à l'entrée. Il est beaucoup plus souhaitable pour un jeune qui est en échec dans son parcours scolaire ou universitaire d'entrer dans un métier par un CAP et de se former tout au long de sa vie, que de l'enfermer dans un cadre qui ne lui convient pas. Il n'y a aucune raison par exemple qu'un coiffeur qui n'aurait que le CAP et dix ans d'expérience ne puisse pas ouvrir son salon parce qu'il n'a pas passé le brevet professionnel. C'est devenu injustifié.

L'objectif n'est pas ici de dévaloriser les formations, mais de reconnaître la multiplicité des choix possibles dans une société. Il ne faut pas réduire les opportunités, mais les multiplier. Le diplôme ne doit pas être la seule voie royale pour rentrer dans la vie active. Il y a aussi l'alternance, l'apprentissage et l'entrepreneuriat pour soi-même. Il y a également des pratiques de discrimination qui existent malheureusement encore dans notre pays : pour certains jeunes, il est plus facile de trouver des clients que des employeurs. Et, parce qu'à certains moments de la vie, le contrat du salariat, protection contre subordination, devient insupportable, beaucoup veulent s'installer à leur compte. Or, on n'a pas forcément l'argent ni le temps pour faire une formation et passer un brevet professionnel. Il faut donc que l'on puisse alléger ces barrières, mais aussi aider ces jeunes entreprises à croître plus vite, en simplifiant les règles fiscales et juridiques, par exemple quand vous embauchez votre premier salarié. Il faut que cela soit beaucoup souple et plus fluide.

Commentaires 74
à écrit le 05/03/2016 à 11:12
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SANS CONSERTATION CETTE LOIS SCELERATE NE PASSERAS PAS S EN REACTION DES JEUNES LES PREMIERS CONSERNE? SANS LES SYNDICATS REPRESENTANT LE MONDE OUVRIERS ET SANS LES VRAIS PARTIES DE GAUCHES QUI DEFENDENT LEUR IDEES SOCIALES EN BON GUIDE D UNE SOCIET...

à écrit le 05/03/2016 à 8:25
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Merci à Emmanuel macron pour cette très belle analyse. Faites le !

à écrit le 05/03/2016 à 6:39
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Un peu de cartésianisme, cela ne consiste pas à mener aveuglement toute une classe d'âge vers un baccalauréat généraliste débouchant sur un chômage durable. Le simple bon sens c'est de réaliser que l'on va dans le mur depuis 50 ans et plus. Arr...

à écrit le 04/03/2016 à 10:30
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Je ne sais pas si la flexibilité peut créer des emplois. Par contre, ce que je sais c'est que ce n'est pas en vendant des corbeilles en osier qu'on va pouvoir continuer à subventionner nos agriculteurs. Le vrai problème est de créer (et de vendre), ...

à écrit le 04/03/2016 à 9:55
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Le problème ne résulte pas dans la fait de vouloir poursuivre dans un monde qui n'existe plus. Le socialisme s'est fondé sur un avatar vraisemblablement issu du système Charles Fourier. Système relatif aux phalanstères. Celui-ci se voulait organiser ...

le 05/03/2016 à 10:48
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D'abord un petit rappel historique : le fouriérisme comme le proudhonisme, c'est le XIXème siècle et ces doctrines n'ont pas été contredites par le marché. Par contre ces doctrines sont anti-marxistes...et à partir du moment où les socialistes frança...

à écrit le 04/03/2016 à 7:37
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"Protéger les GENS" : l'utilisation de ce mot "gens", méprisant "en soi" (pourquoi pas le mot "personnes" ?) constitue un lapsus qui cache les vrais intentions de M. Macron représentatif du monde politique auquel il appartient désormais. Le mot "gen...

le 04/03/2016 à 9:34
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Bravo. Tout est dit. Rien à ajouter.

à écrit le 04/03/2016 à 4:24
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Macaron sur tout les front ils en veu

à écrit le 03/03/2016 à 23:01
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A l’heure où les gouvernements se succèdent et prouvent leur incapacité à traiter le problème de l’emploi en France, il est temps de prendre le problème à sa racine et de traiter les causes et non les effets. Dans le monde de l’entreprise, l’analy...

le 04/03/2016 à 6:49
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Veuillez m excuser j avoue avoir lu en travers votre article , mais malgré ce , je vous fait par de ma réflexion . Bonne analyse du pourquoi sauf qu elle ne prend en compte que la volonté des dirigeants comme si leur politique était la seule possibl...

à écrit le 03/03/2016 à 21:20
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La réflexion de Macon se fait dans un système économique obsolète. Ce qu'il ne comprend pas, c'est qu'en poussant encore plus aux limites du système, il accélère sa destruction.Peut-être devrait-on laisser faire pour en finir au plus vite et repartir...

à écrit le 03/03/2016 à 21:18
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Marx préconisait l'abolition du salariat on y est bientôt et la Gauche y sera parvenue en refusant toute évolution du contrat de travail. Ces gens là préfèrent des travailleurs enchaînés (mais votant à gauche) que des travailleurs indépendants,libr...

à écrit le 03/03/2016 à 21:13
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Je vais peut-être être censuré car ma réflexion ne plaît pas. Pour moi la flexibilité ça doit être assuré par l'interim (ou la sous-traitance). Ce qui n'a pas encore été essayé par contre, c'est une baisse massive du coût des CDI (surtout sans baisse...

à écrit le 03/03/2016 à 19:38
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C'est fini donc l'époque où on prétendait vouloir changer la société ? La société, ce n'est pas un phénomème météorologique sur lequel nous n'avons que très peu prise, non, une société ça se construit collectivement. En fait ce que disent Macron et b...

à écrit le 03/03/2016 à 19:04
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@ BONSOIR : vous ne remarquez rien??? c'est toujours aux travailleurs que les gouvernements de gauche comme de droite demandent de faire des sacrifices ! curieux non! MACRON le larbin de M. GATTAZ et alors le comble c'est HOLLANDE qui se préte...

à écrit le 03/03/2016 à 18:01
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"le contrat du salariat, protection contre subordination, devient insupportable" Et juste au-dessus :"Parmi les gens qui ont un travail, 80 % sont en CDI, c'est bien".

le 04/03/2016 à 17:55
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Bien vu.

à écrit le 03/03/2016 à 17:39
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D accord avec Macron il faut se retourner pour retrouver la civilisation perdue . Contrairement à ce que l on croit il prouve que d avoir fait des études , au frais des contribuables ce n est pas argent perdu . Là ou je ne suis pas d accord c est c...

à écrit le 03/03/2016 à 17:16
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La solution, monsieur Macron, ce n'est pas non plus de leur proposer un modèle et une société qui à terme sont condamnés.

à écrit le 03/03/2016 à 17:05
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Valls et Macron ont raison de faire exploser le parti socialiste. On s'oriente en 2017 vers un Juppé Président - Macron PM à moins que ce soit une Marine Présidente Nicolas Dupont-Aignant PM ?

à écrit le 03/03/2016 à 16:46
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"c'est leur dire qu'ils peuvent définir de nouvelles règles du jeu" Ah, c'était un jeu, fallait le dire ,d'autant qu'avec des dés pipés , je connais déja le vainqueur

à écrit le 03/03/2016 à 16:40
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"cette révolution crée des opportunités nouvelles pour des emplois peu qualifiés, des emplois de services et d'aide à la personne". Nouvelles ? ,Euh, c'est bien le secteur qui est en pénurie de personnel depuis des années, non ?

à écrit le 03/03/2016 à 16:34
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"réformer les prud'hommes dont les délais étaient trop longs" Trop long ? : Réforme de Rachida Dati de 2008, qui a supprimé 63 conseils des Prud'hommes sur 271 existant. Le conseil de Paris, le plus important de France avec près de 22.000 affaire...

le 05/03/2016 à 10:22
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EXAT???

à écrit le 03/03/2016 à 16:30
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Pauvre Macron, même les anglais se fichent de lui après son chantage sur le brexit, il est même ridiculisé par la grande presse Britannique : http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/12182037/France-is-lying-about-Calais-to-blackma...

à écrit le 03/03/2016 à 16:14
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Qu'il retourne vite au chaud dans sa banque au lieu de faire de l'économie de salon !

à écrit le 03/03/2016 à 16:13
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"ceux qui ont plus de 55 ans veulent trop souvent prendre leur chèque et partir". Principalement les cadres dans des grands groupes et ils s'en sortent très bien en retraite d'ailleurs faut dire qu'avec 3,4,ou 5000€ voir plus , aucun soucis , on ...

à écrit le 03/03/2016 à 16:07
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" si des syndicats représentant plus de 30 % des voix aux élections le demandent pour sortir de situations de blocage". Donc les perdants aux élections professionnelles , bizarre

à écrit le 03/03/2016 à 16:02
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"cette révolution numérique porte aussi en elle moins de pénibilité" Presque : Douleurs cervicales, souffrances aux articulations, tendinites : les troubles musculo-squelettiques, ou TMS, augmentent depuis 10 ans du fait du rythme toujours plus...

à écrit le 03/03/2016 à 15:54
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"Demain, ils devront programmer et assurer la maintenance des robots dans les usines". Oui, j'entendais ce genre de phrase déja dans les années 80 ( tu parles d'un 21siecle !).En réalité ,peu d'individus sont nécessaires pour la programmation et l...

le 03/03/2016 à 16:25
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On peut très bien taxer ce qu'ils produisent (TVA sociale) et l'énergie qui les alimente(fiscalité énergétique). Il faut le faire dès maintenant. Merci.

le 03/03/2016 à 16:49
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@Gépé il aurait fallu surtout le faire dès les années 70 avec une automatisation qui devenait inévitable.

à écrit le 03/03/2016 à 15:45
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"Le diplôme ne doit pas être la seule voie royale pour rentrer dans la vie active". Dans ce cas la, faut le dire aux diplômés , eux en sont persuadés.

à écrit le 03/03/2016 à 15:42
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" Et, parce qu'à certains moments de la vie, le contrat du salariat, protection contre subordination, devient insupportable, beaucoup veulent s'installer à leur compte". Donc si je comprends bien ,parce que quelques individus veulent s'installer à...

à écrit le 03/03/2016 à 15:38
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"parce qu'on les a trop peu formés pour faire autre chose". C'est surtout que les formations internes (quand elles existent) n'ont plus rien de promotionnelle pour un salarié et ce depuis longtemps.Celui-ci peut effectuer dix formations dans l'ann...

à écrit le 03/03/2016 à 15:22
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M. Macron est tout à fait défaitiste. Si les évolutions de la sociétés sont mauvaises, en tant qu'homme politique responsable, il doit les combattre et non pas les accompagner. M Macron malgré ses apparences d'homme moderne est un homme qui surfe sur...

à écrit le 03/03/2016 à 15:21
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Incohérence : "il faut avoir pour objectif que tout le monde puisse avoir un CDI. Il faut se demander pourquoi ce n'est pas plus le cas aujourd'hui". Et juste au-dessus :Parmi les gens qui ont un travail, 80 % sont en CDI, c'est bien.

le 03/03/2016 à 21:21
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Le CDI n'est recherché que parce qu'il est difficile à rompre. Par contre le CDI d'interimaire est peut-être la solution...en attendant d'étendre le concept de la SSII à tous les métiers.

à écrit le 03/03/2016 à 15:04
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... « Protéger les gens, ce n'est pas leur promettre une société qui n'existe plus » (Macron) Conclusion : le socialisme de tel ou tel, y compris Macron qui s'y baigne, trompe son monde et ne protège de rien puisque c'est au vrai lui qui promet le p...

à écrit le 03/03/2016 à 14:21
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Une société qui n'existe plus ? Sauf pour les 6 millions de fonctionnaires qui ne sont pas concernés par la loi El Khomri

à écrit le 03/03/2016 à 14:12
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"Après tout, j’ai pensé depuis 10 ans que les pays du Sud ne laisseraient pas leurs systèmes industriels disparaitre sans sortir de l’Euro et j’ai eu complètement tort. Non seulement ils ont laissé faire, mais les politiciens locaux ont soutenu ce dé...

le 03/03/2016 à 15:44
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Ce monstre d' union européenne aura engendré la misère et la seule option recours possible est la sortir par l' article 50 et comme le préconise depuis des années l' Upr à travers ses analyses.. ASSELINEAU avait raison à l' endroit des européïst...

le 03/03/2016 à 19:29
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J e ne vois guère de politiques français battant pavillon et disposant d' une telle clairvoyance d' analyses, on ne trouve cette expertise que chez quelques économistes visionnaires, à la fois hétérodoxes et dissidents...

le 03/03/2016 à 21:30
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Je regrette mais Philippe Séguin et Jean-Pierre Chevènement avaient déjà expliqué tout cela il y a 25 ans. Il y a eu un vote et ils ont perdu hélas. Maintenant en effet il faut se réveiller mais la situation n'est plus la même. La seule solution viab...

à écrit le 03/03/2016 à 13:42
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en 2017,Hollande président,et Macron premier ministre d'action!en avant!

le 03/03/2016 à 14:15
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En 2012, ton cher Président Hollande nous a aussi faire croire à des promesses qui n'existent pas !

le 03/03/2016 à 15:36
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1789 vous l'aurez

le 03/03/2016 à 17:53
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@etudiant , Évoquer 1789 ne veut pas dire grand-chose étant donné que c'est la bourgeoisie de l’époque qui a pris la place de la royauté jusqu'à aujourd'hui.

à écrit le 03/03/2016 à 13:30
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C'est beau un banquier d'affaires qui donne des leçons. De quoi les manants se plaignent ils ? On les paye encore un peu pour un travail. La prochaine étape sera le travail journalier et le paiement à la tâche. Quoi que cela est déjà sur les rails av...

le 05/03/2016 à 10:31
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Tout dépend du prix de la tâche...et du prix du CDI (tel qu'il est). Avec une régulation intelligente les chefs d'entreprise (ou les sociétés de services) peuvent trouver le CDI (tel qu'il est) plus intéressant que le paiement à la tâche...

à écrit le 03/03/2016 à 13:00
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TINA: There is no alternative. De la dictature économique au service de la seule classe dirigeante, ni plus ni moins.

à écrit le 03/03/2016 à 12:22
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Protéger les gens ce n' est pas remettre les clés du royaume à une Europe d 'intérêts américains, c' était un préalable d' où découle TOUT ce qui nous arrive M Macron.. Ah, vous n' étiez pas là, pas encore .. Vous pourriez peut-être alors change...

le 03/03/2016 à 14:09
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Je ne saurais mieux dire.

à écrit le 03/03/2016 à 12:08
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Chez cet homme, derrière un discours séduisant, se cache en réalité un joueur..."Tout n'a pas été essayé"...Sans scrupule, il est prêt un remettre en jeu nos existences. Sa technocratie libérale risque de reléguer une majeure partie de nos con...

à écrit le 03/03/2016 à 12:08
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Le raisonnement vaut pour les politiciens. Il serait temps d'en finir avec cette constitution qui produit des roitelets républicains ayant des pouvoirs exorbitants. Nous avons trop de députés , trop de sénateurs , trop d'élus locaux. Idem pour notre...

à écrit le 03/03/2016 à 11:57
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Vous savez pourquoi les jeunes sont en colère contre la loi El Khomri, c'est un parce qu'ils ne savent pas tous lire et deux c'est que 70% d'entre-eux rêvent de se planquer comme fonctionnaires !!!

le 03/03/2016 à 15:24
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mike = mickey

à écrit le 03/03/2016 à 11:51
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L'impossibilité de réformer le marché du travail tient au fait que les Français ont depuis longtemps fait le choix collectif du chômage dont ils s'accommodent parfaitement; de même qu'ils ont fait le choix collectif d'une société des loisirs contre l...

le 03/03/2016 à 17:32
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" Des français qui ont choisi le chômage " quel cinysme ! Alors que ce sont des gens comme vous qui, par leur ideologie criminelle, les précipitez dans la détresse . Un peu de retenue Svp, monsieur !

à écrit le 03/03/2016 à 11:23
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Macron est dans le même moule que l'état et ses vassaux c'est-à-dire les fonctionnaires qui sont sous la protection d'un système très inégalitaire avec la société civile. Monsieur Macron n'a choisi que la facilité continué à réformer et taper sur le ...

le 03/03/2016 à 12:44
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En gros c' est ça..

à écrit le 03/03/2016 à 10:37
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Il faut un super ministère qui s'occupe du travail, de l'économie et de l'énergie. Qui a dit ça?

à écrit le 03/03/2016 à 10:34
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Le problème c'est qu'avant de vouloir faire de tel réforme, il faut que les politiques et les patrons du CAC40 donnent l'exemple, ce qui n'est pas le cas du tout.

à écrit le 03/03/2016 à 10:29
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Le débat sur le chomage est nécessaire. Le chomage est en fait du temps de travail libéré par les gains de productivité liés à l'usage de l'énergie. C'est un progrès social. Il faut le répartir et le rémunérer par une contribution de l'énergie. (basc...

à écrit le 03/03/2016 à 10:25
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"la responsabilité d'un homme politique, c'est de donner aux individus la possibilité de réussir, dans un environnement où le modèle ne sera plus un CDI toute la vie..." Que Mr Macron commence par dire ça aux fonctionnaires. La flexibilité doit com...

le 03/03/2016 à 13:56
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entièrement raison

à écrit le 03/03/2016 à 10:09
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C'est le premier homme qui me fait douter électoralement parlant. S'il se présente, je ne suis pas certain de ne pas voter à gauche. Je pourrais voter pour un tel Mr. Et là, je me fiche de savoir ses obédiences ou ses fidélités. Il parle clairement...

le 03/03/2016 à 12:16
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+1, quel souffle il apporte! Je fantasme d imaginer tous les changements qu il pourrait apporter et pas seulement en matière economique et sociale. Si il est capable de réunir et faire bosser une "dream team" autour de lui, oh oui on pourra Rever plu...

le 05/03/2016 à 10:23
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Vous oubliez qu'on ne peut réformer en France sans les français (sauf en incrémental). Sur le sujet du travail, si on veut avoir une chance d'avancer avec les français, il faut distinguer la flexibilisation de l'activité (accepter de changer de trav...

à écrit le 03/03/2016 à 10:00
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Aujourd'hui, c'est l'économie qui doit s'adapter a la monnaie et nous en voyons le résultat! Hier c'était la monnaie qui s'adapter a l'économie et nous en avons constaté les effets bénéfiques que l'on tente de nous supprimer aujourd'hui!

à écrit le 03/03/2016 à 10:00
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Des réformes, il y en a besoin mais pas en urgence, pas n'importe comment, pas décalé des réalités. Le temps politique et le temps économique est différent. En France, tout est trop long, trop plombant, trop indigeste car incompréhensible et incohére...

à écrit le 03/03/2016 à 9:52
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Le problème c'est que l'on part d'une vision dogmatique de la société pour nous en construire une autre a coup de réformes alors qu'auparavant en avancer a coup d'adaptation et de pragmatisme!

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