Recrutements : les collectivités locales serrent les boulons

Conséquence de la baisse des dotations de l'Etat, 53% des collectivités locales envisagent un stabilité de leurs dépenses de personnel pour 2016. Et même 13% pronostiquent une baisse.
Jean-Christophe Chanut
Seules 16% des collectivités locales envisagent des créations de postes en 2016 contre encore 20% en 2015.

Baisse des dotations, réforme du déroulé des carrières, réforme territoriale, etc. Les collectivités locales doivent adapter leur politique de gestion des ressources humaines à de nouveaux défis. La deuxième édition du baromètre RH, appelé « Horizons 2016 », réalisé par CSA pour le compte de l'ensemble des associations des élus locaux (maires, intercommunalité, départements, régions) et le Centre national de la fonction publique territoriale montre comment les collectivités vont faire face pour gérer 1,9 million d'agents territoriaux.

53% des collectivités ne remplaceront pas les départs

L'Institut CSA a ainsi interrogé 816 collectivités locales très diverses. Il en ressort que 74% d'entre elles reconnaissent que la baisse des dotations de l'Etat a forcément un impact sur leur politique RH. Ainsi, 53% des collectivités envisagent de ne pas remplacer les départs (notamment à la retraite) prévus, soit une augmentation de 9 points par rapport à 2015, et « seulement » 51% souhaitent pérenniser les emplois aidés, une proportion en baisse. Et si le remplacement des départs constitue toujours la première raison de recrutements (51%), seuls 16% des sondés font état de « vraies » créations de postes, contre 20% en 2015, notamment dans le secteur « enfance, éducation, jeunesse » pour faire face à la réforme des rythmes scolaires. Manifestement, donc,ça freine.

13% des collectivités vont baisser les dépenses de personnel

D'ailleurs, il est clair que les collectivités, dans un contexte difficile, tentent d'enrayer la hausse de leurs dépenses de personnel. Elles sont 53% à annoncer une stagnation de ces dépenses, 13% à prévoir une réduction mais tout de même 33% à anticiper une hausse... Notamment en raison de la réforme des parcours professionnels (accord « PPCR »), qui pour 44% des collectivités, est la première cause de la hausse des dépenses de personnel. Les transferts de compétences, prévus par la loi NOTRe, notamment au profit des régions, sont aussi avancés par 30% des collectivités pour expliquer la hausse de l'évolution des dépenses.

D'un point de vue qualitatif, si 48% des collectivités ont mis en place une protection sociale complémentaire pour leurs agents, 37% tout de même ne souhaitent pas instituer une telle protection.

Le salaire moyen net s'établit à 1.877 euros

Par ailleurs, le baromètre CSA fournit d'autres données générales très utiles. Ainsi, les dépenses des administrations locales reprennent en France 11, 8% du PIB. Ce taux est inférieur à la moyenne européenne (15,9%). Enfin, en 2014, le salaire net moyen mensuel dans la fonction publique territoriale, tous emplois confondus, atteignait 1.877 euros en équivalent temps plein.

Jean-Christophe Chanut
Commentaires 5
à écrit le 21/11/2016 à 10:15
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EN TEMPT DE CRISE LA QUESTION SE POSSE .? IL FAUT CHOISIR? MOI JE PENSE QU IL VAUT MIEUX AVOIR UN FONCTIONNAIRE AU SERVICE DU PEUPLE QU UN CHOMEUR ? CELA EST UN CHOIX DE SOCIETE? CE N AI PAS EN SUPRIMENTS DES EMPLOIES QUE L ON CRAIERAS DES RICHESSE...

à écrit le 17/11/2016 à 19:48
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Encore un effet collatéral de la crise en cours. Pour info, le privé CHER aux zinvestisseurs continue aussi de bien licencier... Pauv' zinves... Vous vouliez la crise, vous l'avez.

à écrit le 17/11/2016 à 17:55
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Enfin, après des années de clientélisme et de gabegie

à écrit le 17/11/2016 à 13:03
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Encore une mauvaise nouvelle pour la consommation.

à écrit le 17/11/2016 à 13:02
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30% de trop . 1 million sous Mitterrand , 900 000 sous Hollande . Il faut les nourrir ... même avec des frites !!!

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