Réforme du code du travail : "Il y aura forcément des oppositions" (Muriel Pénicaud)

La ministre du Travail s'attend à des "désaccords tranchés", tant du côté des politiques que des syndicats sur la réforme du code du travail, qui ne sera pas "tiède".
L'esprit de la réforme du code du travail vise selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud à "rénover notre modèle social" et à "l'adapter au monde d'aujourd'hui et de demain".

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud a assuré dimanche que la réforme du code du travail ne sera pas "tiède" et dit s'attendre à des "désaccords tranchés", tant du côté des politiques que des syndicats. "Je ne crois pas que ce soit une réforme tiède", a-t-elle dit au Grand Rendez-vous CNews-Europe 1-Les Echos, à la veille de l'examen du projet de loi d'habilitation à l'Assemblée nationale.

"Il y aura forcément des oppositions, politiques ou autres (...) Il y aura des accords et des désaccords tranchés de l'ensemble des partenaires sociaux", a-t-elle encore promis.

Interrogée sur l'appel de la CGT à manifester le 12 septembre pour protester contre cette réforme, la ministre a dit respecter "le droit de grève et de manifester": "chaque organisation fait comme elle sent utile de le faire". Elle a toutefois rappelé que cette réforme fait actuellement l'objet, depuis début juin, d'une série de concertation, entre son ministère et les organisations patronales et syndicales. "Toutes sont venues avec des propositions, toutes participent au débat, ce qui ne veut pas dire que tout le monde sera d'accord avec tout à la fin, bien sûr que non", a rappelé Muriel Pénicaud.

Rénover le modèle social

Elle a rappelé l'esprit de la loi, qui vise, entre autres, à ouvrir davantage de négociation au niveau de l'entreprise: "rénover notre modèle social" et l'"adapter au monde d'aujourd'hui et de demain". La ministre a également dit que les ordonnances seront examinées en Conseil des ministres fin septembre, "peut-être le 20".

La concertation sur cette réforme entre le ministère du Travail et les partenaires sociaux a démarré le 9 juin. Les deux premières semaines, les discussions portaient sur l'articulation entre l'accord de branche et l'accord d'entreprise. Le deuxième bloc de la concertation, qui a démarré le 26 juin et s'achève ce vendredi, porte sur la simplification et le renforcement du dialogue social. Le troisième thème (sécurisation des relations au travail) sera abordé dès lundi et se dérouler jusqu'au 21 juillet.

Commentaires 13
à écrit le 10/07/2017 à 15:55
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Je donnerais jsute 2 exemples de l'intérêt de faire évoluer le code du travail, dans mon entreprise (convention de l'automobile) : 1e exemple - on est à 9 salariés et dans les conditions actuels de seuil, il est hors de question de franchir ce seuil...

à écrit le 10/07/2017 à 12:23
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Quand les "oppositions" sont au pouvoir, il y a forcement manipulation dans leur seul intérêt! Les intérêts du "GOPE" priment!

à écrit le 10/07/2017 à 8:28
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Muet et à la botte les élus REM : Au total, 120 amendements ont été étudiés. Ils ont tous été rejetés, sans qu'aucun élu de La République en marche, à l'exception de la présidente de la commission et du rapporteur du texte, ne prenne la parole. Ce...

le 10/07/2017 à 15:57
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Vous attendez des députés REM qu'ils s'opposent à la mise en place des promesses de Macron : vous n'avez vraiment RIEN compris, vous !!!?

le 10/07/2017 à 17:24
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"vous n'avez vraiment RIEN compris, vous !!!?" Euh, t'es qui toi ?, le minimum de de te trouver un pseudo, ensuite on discutera ,merci.

à écrit le 09/07/2017 à 21:28
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"Rénover notre modèle social et l'adapter au monde d'aujourd'hui et de demain". C'est de la langue de bois qui cache une vraie réalité: Une demande du patronat. Une demande idéologique, libérale. Des emplois seront "peut-être" créés, mais ce seront ...

à écrit le 09/07/2017 à 18:58
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S'il s'agit d'injustice flagrante, que ce soit le code du travail ou le budget ou d'autres décisions, cela ne passera pas. Les économies et les sacrifices nécessaires doivent être justement et loyalement réparties, sinon Macron et ses partisans pe...

à écrit le 09/07/2017 à 17:49
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Il y a deux choses de terrible chez les En Marche: la corruption visible par les affaires en cours, Mme Pénicaud en tête. Et l’absence de revendication provenant de ses députés. Comment croire que les partenaires sociaux seront entendu sachant qu'...

le 10/07/2017 à 4:47
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A moins que ce ne soit la Vème république qui fut détruite. Il y a eu beaucoup de réforme depuis de gaulle. - On confond les legislatives et les présidentielles (car en réalité le pays n'est plus souverain et ce qui lui reste c'est savoir si il...

à écrit le 09/07/2017 à 17:25
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l'"adapter au monde d'aujourd'hui et de demain". Et ben, il va pas être beau le monde de demain ,une régression sans précédent des droits des salariés pour contenter la classe aisée qui vote REM ou les LR.Eux vont se remplir les fouilles comme d...

à écrit le 09/07/2017 à 14:05
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Le code du travail il et fait pour défendre les travailleurs qui ce sont battue pour avoir des droit Ils appellent il faut modernisé, non c'est revenir plus de cent ans en arrière!!!

le 09/07/2017 à 15:13
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retour aux années moderne de 1900 ! meme les libéraux assument : à court terme cette réforme créera juste du chomage. de toutes facons croire qu'on résorbera le chomage juste en supprimant le code du travail c'est ne pas comprendre que les entr...

le 09/07/2017 à 15:46
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@jnjunbu :On peut toujours exiger un salaire, mais si le business n'est pas rentable au salaire souhaité par le salarié, alors il n'y a pas d'embauche possible. Il y a alors 3 choix possibles : 1/ne pas embaucher, et même fermer boutique, 2/passer pa...

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