Près d'un Français sur deux (48%) souhaitent que le gouvernement apporte des modifications "significatives" à son projet de réforme du Code du travail et un tiers (33%) veulent qu'il soit retiré dans son intégralité, selon un sondage Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l'Institut Montaigne publié jeudi 3 mars.
Ils ne sont que 18% à souhaiter que le gouvernement ne recule pas sur ce projet et soumette le projet de loi en l'état à l'Assemblée nationale. Les sympathisants du Front de gauche (58%) et du Front national (56%) sont les plus nombreux à réclamer son retrait pur et simple.
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La facilitation des licenciements pour motifs économiques, point à revoir
A gauche, six sympathisants socialistes sur dix et plus d'un électeur sur deux estiment qu'un report du projet est de nature à apaiser le débat. Pour mémoire, l'examen du projet de loi en Conseil des ministres a déjà été reporté de 15 jours : il devait initialement avoir lieu le 9 mars. La modification la plus attendue, par 43% des personnes interrogées, concerne la facilitation des licenciements pour motifs économiques.
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Suivent le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif (38%), la fixation du temps de travail par accord d'entreprises (37%) et l'abaissement du taux de majoration des heures supplémentaires (36%). Mais modifier le projet de référendum en entreprise en cas d'échec des négociations entre partenaires sociaux n'est une priorité que pour 22% des sondés.
Le sondage a été réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 1.001 personnes âgées de 19 ans et plus interrogées par internet les 1er et 2 mars.
(avec Reuters et AFP)