Solidarité, écologie, héritage : Paris a coché toutes les cases pour les JO de 2024

Le CIO a dressé un cahier des charges bien précis. La ville hôte des Jeux olympiques d'été 2024 devra respecter un certain nombre de critères en matière sociale, écologique et urbaine.
Fabien Piliu
Le 13 septembre à Lima, au Pérou, lors de la 130e session du Comité international olympique (CIO), Paris a été désignée ville-hôte des Jeux olympiques d'été en 2024. Le vote a eu lieu vers 20 heures, heure française: Tony Estanguet, Anne Hidago et Guy Drut à l'annonce de l'attribution des JO 2024 à la ville de Paris.

Pour remporter les Jeux olympiques et paralympiques (JO), le comité de candidature de Paris 2024 ne s'est pas contenté d'afficher un budget raisonnable, le Comité national olympique (CIO) ayant décidé de mettre fin aux gabegies observées lors des JO d'Athènes, de Sotchi ou de Londres, entre autres. Conformément au cahier des charges du CIO, Paris a donc dû apporter la preuve que cet événement pourrait laisser une trace durable - et positive - dans la capitale et son agglomération.

Bien sûr, il y a la question des équipements. La ville de Saint-Denis, par exemple, est ravie d'accueillir le futur centre aquatique. Rappelons que 50% des élèves du département ne savent pas nager en arrivant en sixième. Mais ce ne fut pas la seule dimension du projet de la capitale.

Tony Estanguet, coprésident avec Bernard Lapasset de Paris 2024, déclarait en décembre 2016 dans un entretien accordé à La Tribune :

« Outre la dimension sportive et festive de ce type d'événement, les Jeux doivent laisser une trace dans la société, un héritage. Le sport doit permettre de renforcer la cohésion sociale, de créer une société meilleure. Nous y sommes très attachés. La notion d'héritage - tangible et sociétal - se trouve au centre de notre projet. »

| Lire : Tony Estanguet : "Les JO doivent laisser une trace dans la société"

De fait, dirigée par Marie Barsacq, le projet « Impact & Héritage » du comité Paris 2024 a multiplié les actions. À travers la semaine de l'olympisme organisée en janvier et à laquelle une centaine d'établissements ont participé, le comité d'organisation de Paris 2024 a pu sensibiliser les enfants et, par ricochet, leurs parents, autour des valeurs symboles de cette philosophie.

Des Jeux inclusifs et durables

Paris a aussi proposé d'organiser des Jeux solidaires. Le 11 mars dernier, Anne Hidalgo, la maire de Paris, et le Pr Muhammad Yunus, le Prix Nobel de la paix 2006, ont reçu à l'Hôtel de Ville les acteurs de l'économie sociale et solidaire (ESS) pour inventer les premiers JO inclusifs.

| Lire : JO Paris 2024 : la solidarité, l'atout de la capitale ?

Ce rendez-vous a également été l'occasion de présenter le calendrier, les enjeux et les ambitions pour définir l'implication desdits acteurs dans l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques.

D'autre part, Paris a promis des Jeux « propres ». Comment ? En traquant le moindre déchet pour faire de cet événement la première olympiade verte. Depuis le début de sa candidature, Paris a fait de la dimension environnementale de son projet l'une de ses priorités. Permettre aux triathlètes de nager dans la Seine en est le symbole.

Cette stratégie ne se limitera pas à la seule collecte des déchets pendant les épreuves. Avant la tenue des Jeux, 95% des déchets seront réutilisés ou recyclés grâce à des achats durables, des flux de réutilisation prédéfinis et des formations pour les professionnels. Pendant les Jeux, 80% des déchets seront réutilisés ou recyclés, grâce à la mise en place de moyens de collecte et de nettoyage à faible impact. Et, par la suite, 100 % des infrastructures temporaires seront réutilisées ou recyclées sur les territoires en fonction de leurs besoins (sportifs, urbains, etc.).

Quant au village olympique et paralympique, il deviendra un écoquartier. Avec ces actions, le comité annonce que l'empreinte carbone de ces Jeux sera ainsi réduite de 55% par rapport aux éditions précédentes.

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>> Tous les articles de notre DOSSIER Spécial JO PARIS 2024
+ LA TRIBUNE HEBDO n°220 : "PARIS 2024,  de l'or olympique pour l'économie"
(version papier ou à télécharger en pdf)

Fabien Piliu
Commentaires 4
à écrit le 11/10/2017 à 17:03
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et un gros gros salaire pour mr tony Estanguet 450 000 £ source le canard

à écrit le 11/10/2017 à 10:00
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Et les bus électriques parisiens et gratuits c'est pour quand ? Et tous les véhicules achetés par les finances publiques ?

à écrit le 11/10/2017 à 9:23
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Les beaux engagements et les belles promesses.....on en reparlera en 2025 quand le comité olympique viendra frapper à la porte du Gvt pour combler le déficit....en attendant "Que la fête commence.." :)

à écrit le 11/10/2017 à 9:18
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"les Jeux doivent laisser une trace dans la société, un héritage. (...) La notion d'héritage - tangible et sociétal - se trouve au centre de notre projet" Nos enfants seront heureux de continuer de payer nos dettes :)

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