Sous Hollande, l'Elysée a réduit ses dépenses mais peut mieux faire (Cour des Comptes)

"Les dépenses ont été contenues à 100 millions d'euros contre 109 millions d'euros en 2012", première année du quinquennat, d'après un rapport de l'institution de la rue Cambon. La masse salariale a baissé de 4,5% mais les économies ont été reversées à l'État ce qui laisse en suspens la question du financement des travaux de rénovation de l'Elysée.
"Un report des opérations de conservation du patrimoine risquerait d'accroître les coûts nécessaires à [la] restauration" du palais de l'Elysée, met en garde la Cour des comptes.

Du mieux mais des améliorations pourraient encore voir le jour. La présidence de la République a maîtrisé ses dépenses et amélioré la gestion de ses comptes en 2016 mais doit encore "poursuivre ses efforts", selon le rapport annuel de la Cour des comptes publié jeudi et remis au président de la République à trois jours de la passation de pouvoir entre François Hollande et son successeur Emmanuel Macron.

L'enveloppe de 100 millions d'euros respectée

Lors de son contrôle, la Cour des Comptes a constaté qu'"en 2016, les dépenses ont été contenues dans la limite de la dotation initiale, fixée à 100 millions d'euros contre 109 millions d'euros en 2012 (ndlr : montant décidé en loi de finances initiale)", première année du quinquennat.

 Dotation loi de finances (exécution pour chaque année).

Les sages de la Rue Cambon expliquent ces économies par le fait que, "la masse salariale a baissé de 4,5%, pour un effectif de référence de 806 agents". L'institution publique a ajouté que :

"Les dépenses de déplacements du président de la République se sont élevées à 17,6 millions d'euros, en augmentation par rapport à 2015 du fait de la nature des voyages effectués cette année. [...] Les efforts de gestion ont toutefois permis de limiter le coût de ces déplacements", écrit la Cour.

Interrogation sur le financement de la rénovation immobilière de l'Elysée

Mais l'institution chargée de contrôler les comptes publics relève que ces réserves "étaient destinées à financer un important programme de rénovation immobilière" et que "le Président de la République vient de décider d'en restituer 10 millions au budget général de l'État, ce qui laisse entière la question du financement de ces travaux".

Selon elle, "la finalisation du schéma immobilier, dont le coût global atteindrait au minimum 100 millions d'euros sur sept ans, ainsi que l'engagement de travaux urgents, constituent des défis à relever rapidement".

"Un report des opérations de conservation du patrimoine risquerait d'accroître les coûts nécessaires à sa restauration", met en garde la Cour des comptes.

Par ailleurs, le président Didier Migaud a recommandé que plusieurs dépenses (sécurité de la résidence de la Lanterne ; équipements du GSPR et du commandement militaire ; réfection des parties non classées des appartements du palais de l'Alma) soient intégrées au budget de la présidence dans un souci de transparence.

(avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 12/05/2017 à 14:32
Signaler
La masse salariale a baissé de 4,5%, ce qui veut dire qu'on a réduit les effectifs pour que Hollande et sa bande n'aient pas à se serrer la ceinture :-)

à écrit le 12/05/2017 à 10:26
Signaler
9 millions en 5 ans, quelle prouesse qui montre le volontarisme obstiné de réduire les dépenses. Allez, on se revoit en 2050 et on refait un point !

le 12/05/2017 à 11:01
Signaler
Est-ce que les tarifs unitaires ou horaires des services et salaires ont augmenté durant ces 5 années ? Réponse : Oui L’effort réalisé est plus important de ces 9 millions qu’il faudrait actualiser ! Un autre quinquennat durant lequel l'Elysée au...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.