Un salarié du privé sur cinq renonce à ses arrêts maladie

Les principales raisons avancées ? "Ce n'est pas dans les habitudes", "les salariés ont peur d'être surchargés de travail au retour", ils "se sentent contraints par la hiérarchie".
39% des personnes interrogées "regrettent" après coup de ne pas avoir respecté l'arrêt maladie prescrit.

Près de 20% des salariés du secteur privé ont renoncé à un arrêt maladie pourtant prescrit par leur médecin traitant en 2016, selon une étude publiée mercredi.

Cette étude sur l'absentéisme au travail du leader en assurance santé et prévoyance Malakoff Médéric précise que 19% des arrêts de travail prescrits au cours des 12 derniers mois précédant l'enquête, réalisée en octobre 2016 par l'Ifop, n'ont pas été respectés, dont 7% "ont été pris mais pas en totalité" et 12% "n'ont pas été pris".

Parmi les 19% de salariés qui n'ont pas respecté leur arrêt maladie, 72% indiquent l'avoir directement refusé et 28% l'avoir accepté dans un premier temps avant d'aller tout de même travailler.

Les salariés conscients des risques à moyen et long terme

Les principales raisons avancées par les salariés sont le fait qu'il n'est "pas dans (leurs) habitudes de se laisser aller" (48%), la "peur d'être surchargé de travail au retour" (29%) ou de se "sentir contraint par la hiérarchie" (22%).

Pourtant, 39% d'entre eux "regrettent" après coup de ne pas avoir respecté l'arrêt maladie prescrit tandis que 65% d'entre eux disent être conscients de l'impact de leur refus sur la "baisse de leur productivité au travail" et sur la "qualité de leur travail". 50% sont également conscients que cela risque de les faire "rechuter" ou d'avoir un impact négatif sur leur santé à moyen ou long terme.

Les généralistes renvoient "souvent" à la médecine du travail

Parallèlement, un salarié sur dix a volontairement demandé un arrêt maladie à son médecin, soit 11% des actifs, "notamment les salariés-aidants ou les 18-34 ans", précise cette étude à questions multiples par thème traité, portant sur 2.000 salariés et 300 médecins généralistes qui ne sont pas leurs médecins traitants.

Les médecins généralistes interrogés expliquent de leur côté avoir adressé "souvent" ou "parfois" des patients à un médecin du travail parce qu'ils avaient "un doute sur la durée nécessaire de l'arrêt maladie" (68%), parce qu'ils "voulaient échanger sur l'adaptation nécessaire du poste de travail" (68%) ou faciliter un retour à l'emploi (75%).

(avec AFP)

Commentaires 7
à écrit le 22/11/2017 à 12:19
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Je rappelle que les arrêts maladie sont rédigés par les médecins.... Si des médecins sont négligeants c'est vers eux qu'il faut se tourner...Après il y a peut être des protocoles à revoir....

le 22/11/2017 à 14:49
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Medecin ça ne veut plus rien dire à notre époque . A quoi sert les médecins ( dirigé par les ordres dirigé par l’état ) ? et les protocoles économiques qui poussent les gens à se dépasser pour survivre et non «  vivre » Le signal d’alarme est là ...

à écrit le 22/11/2017 à 10:49
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J'ai peut-être une autre réponse : et si cela était dû à la perte de salaire suite aux 4 jours de carences de la sécurité sociale, donc une semaine non rémunérée ?

le 22/11/2017 à 11:23
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L’argent le « nerf » de la guerre sauf pour les fonctionnaires 😂 Dans le privé , les gens se privent et quand ça arrivent c’est direct la morgue... ça va plus vite.., C’est survivre pour vivre et payer les factures... Elle est belle la vie!

le 22/11/2017 à 13:16
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c'est 3 jours de carence et pas 4. Je rappelle que 70% des salariés du privé n'ont pas de jour de carence!!!!!!

le 22/11/2017 à 16:06
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Dans le secteur privé, le délai de carence dans le cadre d’un arrêt maladie est de 3 jours. Le versement d’indemnités journalières au salarié n’interviendra donc qu’à partir du 4ème jour de son arrêt maladie.Les deux tiers des salariés du privé sont ...

le 22/11/2017 à 16:40
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Les gens préfèrent bosser malades comme un chien plutôt que de perdre de l'argent. Conclusion des jours de carence: tu vas bosser malade, tu contamines tes collègues, tu es moins efficace et tu mets plus de temps à te rétablir.

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