Vinexpo : Hollande défend la loi Evin

En inaugurant dimanche à Bordeaux le 18e salon international Vinexpo, le président de la République a affirmé qu'il ne souhaitait pas remettre en cause la loi Evin, qui limite notamment la publicité d'un secteur qui représente 500.000 emplois et dégage un excédent commercial de 10 milliards d'euros.
François Hollande, accompagné d'Alain Juppé, maire de Bordeaux, a vanté les mérites de l'oenotourisme, qu'il entend promouvoir, soulignant que 30% des millions de touristes étrangers qui viennent en France sont attirés en premier lieu par sa gastronomie et ses vins.

En inaugurant dimanche le 18e salon international Vinexpo, le président François Hollande a loué l'excellence de la filière viti-vinicole de la France mais insisté sur la nécessité de préserver le "modèle de consommation responsable" fixé par la loi Evin, tout en la clarifiant si besoin.

120 pays présents

"La France a su construire et choisir une voie qui récuse à la fois la surtaxe (des vins et spiritueux, ndlr) et la promotion sans entraves qui pourrait encourager les abus", s'est félicité le chef de l'Etat devant les professionnels de la filière réunis à Bordeaux pour Vinexpo, plus important salon mondial du secteur viti-vinicole pour ce secteur, où vendeurs, acheteurs et prescripteurs venus de 120 pays vont se croiser jusqu'à jeudi.

C'est la première fois qu'un président de la République visite ce salon, "un événement mondial" selon lui, créé en 1981 et qui se déroule depuis 2006 en alternance entre Bordeaux et Hong Kong. Le "modèle français" de "consommation responsable", "nous devons absolument le préserver" pour lutter contre l'alcoolisme, a souligné François Hollande dans son discours inaugural, rappelant que la loi Evin, adoptée voici 25 ans, "n'interdit pas la publicité sur le vin et les alcools mais l'encadre très précisément".

Des médias condamnés

Or certains médias ont été condamnés pour des articles évoquant des alcools en vertu de la loi Evin, ce qui a suscité un certain nombre de demandes de clarification de la part des professionnels concernés. Et jeudi, lors de l'examen en commission en nouvelle lecture du projet de loi Macron, les députés n'ont pas suivi le gouvernement qui demandait la suppression d'un amendement du Sénat faisant la distinction entre information et publicité sur l'alcool.

"Ma position est simple: nous devons garder les équilibres de la loi Evin, préserver ce qu'elle prévoit aujourd'hui, et s'il y a des précisions, il faut les engager avec de grandes précautions: clarification oui, préservation de la loi Evin oui aussi, oui d'abord !", a réagi le président de la République.

François Hollande a auparavant salué l'excellence de la filière viti-vinicole en France, rappelant qu'elle représentait 500.000 emplois et dégageait un excédent commercial de 10 milliards d'euros, deuxième poste d'exportation derrière l'aéronautique.

"Il n'y a pas beaucoup de domaines où nous sommes leaders mondiaux. Là où nous sommes les premiers, faisons en sorte de le rester ! C'est le sens de ma visite" à Vinexpo, où quelque 2.350 exposants originaires de 42 pays présenteront durant cinq jours leurs produits et savoir-faire aux 45.000 importateurs, grossistes, acheteurs ou détaillants en provenance de 120 pays.

Défendre les "indications géographiques"

Pour promouvoir cette "filière d'excellence", le chef de l'Etat s'est engagé à défendre dans les négociations commerciales internationales les "indications géographiques" protégeant la production française pour les faire reconnaître, notamment avec la Chine ou les Etats-Unis. Il a aussi vanté les mérites de l'oenotourisme, qu'il entend promouvoir, soulignant que 30% des millions de touristes étrangers qui viennent en France sont attirés en premier lieu par sa gastronomie et ses vins.

Après son discours, François Hollande - accompagné de son ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, du maire de Bordeaux Alain Juppé (Les Républicains) et du président du Conseil régional d'Aquitaine Alain Rousset (PS) - a visité les allées du salon Vinexpo, s'arrêtant parfois pour déguster une gorgée de champagne ou de vin, comme au centre des vins corses ou au stand du Val d'Orbieu (Languedoc-Roussillon).

Premier producteur mondial de vin

La France, premier producteur mondial de vin en 2014 avec 523 millions de caisses de 12 bouteilles produites chaque année, occupe 63% de la surface des stands. Exposants historiques, l'Italie et l'Espagne, qui représentent avec la France plus de 50% de la production mondiale, sont également présents, aux côtés d'autres poids lourds tel qu'Etats-Unis, Allemagne, Afrique du Sud, Australie, Chili et Argentine. Le président de la République a ainsi marqué l'arrêt au stand argentin pour une dégustation.

(avec AFP)

Commentaires 20
à écrit le 15/06/2015 à 23:36
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tout faux : ils interdisent la pub de nos bons vins et ils veulent dépénaliser le cannabis, ouvrir des salles de shoot et l'importer à prix d'or... aucune logique, que de l'idéologie stérile et destructrice

à écrit le 15/06/2015 à 23:30
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tout faux : ils interdisent la pub de nos bons vins et ils veulent dépénaliser le cannabis, ouvrir des salles de shoot et l'importer à prix d'or... aucune logique, que de l'idéologie stérile et destructrice

à écrit le 15/06/2015 à 8:39
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Juppé , à l' air pincé, monseigneur ,

le 16/06/2015 à 11:12
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il est obligé de se retenir vu son âge, l'avenir politique de la France.

à écrit le 14/06/2015 à 22:45
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La vérité dans le vin . où le nirvana .

à écrit le 14/06/2015 à 22:33
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Il est partagé , comme dans toutes ses décisions, il va vient trouver une solution qui ne froisse personne .

à écrit le 14/06/2015 à 22:16
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malheureusement on a pas le son mais les deux vieux chantaient il est des nôtres il a bu son verre comme les autres.

à écrit le 14/06/2015 à 22:15
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ces deux la, le second c'est le jeune premier de la politique qui a une belle batterie de casseroles, ils ont bu combien de verres!

à écrit le 14/06/2015 à 18:39
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Ce Hollande qui fait sa campagne électorale 2 ans avant l'échéance de son mandat et qui fait mine de s'intéresser aux Français alors qu'il est obsédé par le pouvoir est un personnage littéralement désespérant. Sa non-politique qui se résume à taxer s...

le 15/06/2015 à 23:35
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mille fois d'accord, les "valeurs" ne produisent que plus de chômage, de dette, de dépenses publiques, donc des mesures socialistes qui sont les plus antisociales.. et il ménage la chèvre et le choux, tergiverse pour faire plaisir aux frondo-marxist...

à écrit le 14/06/2015 à 18:24
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Une Photo pareille serait censurée par le C.S.A Loi Evin : manque la chanson à boire

à écrit le 14/06/2015 à 18:02
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Il travaille contre son pays et pour le vin du nouveau monde!

à écrit le 14/06/2015 à 17:42
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Il se gargarise en croyant soigner la France peut-être ?

à écrit le 14/06/2015 à 17:10
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je ne supporte plus ce personnage qui n'est pas à la hauteur du pays mais dans sa logique de boutiquier de secrétaire de PS. Beaucoup de balades beaucoup de bagou pour un résultat indigne d'une homme qui se prétend homme d'Etat. Je ne vais dire qu'il...

le 14/06/2015 à 23:53
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Iil se prétend homme d' Etat : Déjà !! !ors du débat face à Sarkozy " Moi Président Je " 17 fois, 14 sur 17 en mensonge. Boutiquier du P.S 11 années. Royal disait de lui fin 2011 : en 35 ans de vie politique, il n'a absolument rien fait. Il aime b...

à écrit le 14/06/2015 à 16:50
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Si on lit la presse, Julie gayet était intronisée en marge du salon. Notre Président est donc plus intéressé par les courbes de Julie que la courbe du chômage ???

le 15/06/2015 à 13:55
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Oui des courbes de Julie et d'autres il est plus intéressé car pour la courbe du chômage nos derniers robots ne devraient pas la rendre sinueuse comme il le souhaite hypocritement.

à écrit le 14/06/2015 à 15:55
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De nouvelles taxes et impôts se préparent pour ce secteur qui fonctionnait encore

le 14/06/2015 à 23:27
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Bien Evidemment : sa visite est un prémice de nouvelle taxe : il ne salive et respire que par les Taxes et Impots. Il faut mettre à mal ce qui fonctionne " encore ".

à écrit le 14/06/2015 à 15:43
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Après les 24 heures du Mans, où il s'est fait copieusement siflé par une foule énorme, le voilà à vinexpo.quand est- ce qu'il va arrêter de se balader à nos frais ? Pas avant 2017, on dirait.

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