Une fois encore, lors de son intervention dominicale sur canal + ce 19 avril, François Hollande a fait de la baisse du chômage son principal objectif. "je me bats pour atteindre cet objectif fixé" a-t-il rappelé, alors que les résultats se font attendre et que les dernières données (portant sur le mois de mars) sur le nombre des demandeurs d'emploi seront connues le 27 avril.
La lutte contre le chômage
Le président a d'ailleurs admis que les résultats n'étaient pas là, rappelant cependant que l'augmentation du chômage n'avait pas commencé en 2012... mais sous son prédécesseur. Il a donc expliqué son action: la création du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), le pacte de responsabilité, etc. Il a aussi mis dans le même sac la "loi Macron", avec le travail du dimanche et la plus grande concurrence dans les transports. Il a aussi appuyé le plan de Manuel Valls pour les investissements et sa mesure phare sur le "sur-amortissement".
Enfin, il a cité le projet de loi sur le dialogue social qui sera présenté le 22 avril en Conseil des ministres qui prévoira la création de la "prime d'activité" (fusion du RSA activité et de la prime pour l'emploi) accessible aux jeunes de moins de 25 ans.
Selon lui, "toutes les personnes qui sont dans les petits boulots, l'intérim, le temps partiel", pourront percevoir cette "prime supplémentaire pour que ça puisse être avantageux de travailler, de continuer à travailler" malgré de bas salaires. Le tout pour un coût de 4 milliards d'euros.
François Hollande s'est également, encore une fois, prononcé en faveur d'une relance de l'apprentissage. A cet égard, les TPE qui engageront un apprenti seront totalement exonérés de cotisations sociales patronales pour cette embauche.
Sur un autre sujet, le président a rappelé son idée d'instituer le "compte personnel d'activité" qui sera "la grande réforme sociale du quinquennat". Ce compte suivra le salarié partout. Il s'agira en fait de regrouper dans un seul compte transférable (même en cas de chômage) tous les droits actuellement présents dans d'autres supports: compte pénibilité, compte épargne temps, compte personnel de formation...
L'accélération de la réforme prud'homale devrait rassurer les employeurs
Questionné sur une éventuelle réforme du contrat à durée indéterminée (CDI), le président a esquivé la réponse. Il a juste rappelé que la loi Macron allait réformer la procédure prud'homale qui sera désormais plus rapide. Selon lui, les employeur n'auront plus à attendre "qu'entre 3 et six mois" pour connaître le montant des dommages intérêts qui devront être éventuellement versés à un salarié licencié. Et qu'un barème allait être institué permettant aux entreprises de connaître exactement le montant à verser. Selon le président, ceci devrait "rassurer" les entreprises qui ne seront plus dans l'expectative.
Sur le terrain politique, il a estimé que la question de savoir s'il fallait introduire une "part de proportionnelle" lors des élections législatives de 2017 serait examinée en 2016.
Enfin, s'agissant sur la polémique autour des deux bateaux "Mistral", le Président a fait une annonce: "Nous sommes en train de négocier pour trouver une solution de sortie de crise sur le Mistral. On verra si on en discute vendredi, je vais en Arménie, je rencontrerai à cette occasion-là le président Vladimir Poutine",
