Amérique latine : les investissements étrangers en chute libre

Les investissements étrangers directs dans 16 pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont reculé de 21% sur un an au premier semestre, plombés par le secteur minier et les hydrocarbures.
Les investissements étrangers directs ont chuté de 36% au Brésil au premier semestre 2015.

Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour l'Amérique du sud en plein ralentissement économique. Après un recul de 16% en 2014, les investissements étrangers directs (IED) dans 16 pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont cette fois-ci chuté de 21% sur un an au premier semestre, a annoncé jeudi 15 octobre la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepal). Ils ont ainsi atteint 88,717 milliards de dollars.

Le ralentissement de la Chine pénalise le continent

Entre janvier et juin, la Cepal a constaté une "chute des investissements dans le secteur minier et les hydrocarbures en raison de la réduction des prix internationaux, du ralentissement de la Chine et du recul du PIB dans la région, en particulier au Brésil".

Dans ce pays, première économie de la région et septième économie mondiale, les investissements étrangers directs ont chuté de 36% au premier semestre sur un an, dans un contexte de "chute de la demande interne" et de "perspectives négatives de croissance".

Contraction du PIB des économies latino-américaines attendu en 2015

La Commission économique table sur une baisse du PIB des économies latino-américaines en 2015, de 0,3%, pour la première fois depuis 2009, en raison de la mauvaise santé de la Chine qui achète moins de matières premières.

    Lire >> Amérique latine : l'activité en baisse pour la première fois depuis 2009

En présentant ces prévisions, début octobre, elle avait notamment appelé la région, autrefois saluée pour sa forte croissance, à "dynamiser les investissements", "pour inverser l'actuel ralentissement de l'économie et pour retrouver une croissance soutenue et durable".

Pour se relever de cette crise, la région "doit lancer une transition vers un nouveau modèle de croissance qui s'appuie moins sur les matières premières et plus sur d'autres secteurs de l'économie, comme la productivité et les investissements", estimait il y a peu Alejandro Werner, chef du département Amérique latine au FMI, interrogé par l'AFP.

(Avec AFP)

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