Amérique latine : l'activité en baisse pour la première fois depuis 2009

La commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes a revu la croissance du continent à la baisse à -0,3%, touchée par le ralentissement économique de la Chine et une faible demande interne, notamment.
Le PIB du Brésil reculera de 2,8%, selon le Cepal.

Pour l'Amérique latine, 2015 est une année de vaches maigres. Le continent verra son économie reculer cette année, pour la première fois depuis 2009, a annoncé lundi 5 octobre la commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepal).

"La Cepal a revu à la baisse la projection de l'activité économique de la région pour 2015 de 0,5% à -0,3%", a annoncé l'organisme de l'ONU, dont le siège se trouve à Santiago et qui avait déjà revu à la baisse ses attentes en juillet.

Faiblesse de la demande internet et atonie des pays développés

La nouvelle estimation de la Cepal tient compte de la faiblesse de la demande interne, de l'atonie de la croissance des pays développés et du ralentissement des économies émergentes, en premier lieu la Chine.

L'Amérique latine souffre également du renforcement du dollar, tandis que la plupart des devises latino-américaines se sont effondrées ces derniers mois, de la volatilité sur les marchés financiers et de la chute des cours des matières premières, l'un de ses principaux biens d'exportation.

Recul de la croissance de 6,7% pour le Venezuela

Les plus touchés seront le Brésil, dont l'économie reculera de 2,8% selon la Cepal, et le Venezuela, où le PIB devrait plonger de 6,7%.

L'économie brésilienne, première puissance régionale et septième économie mondiale, est entrée en récession au deuxième trimestre et vient d'être reléguée en catégorie spéculative par l'agence de notation Standard & Poor's (SP).

A l'inverse, le Mexique et l'Amérique centrale, plus tournés vers les États-Unis où l'économie est en reprise, auront une croissance soutenue en 2015, à 2,6%, de même que les pays des Caraïbes, où le PIB progressera de 1,6%. Néanmoins, l'organisme table sur un retour à la croissance en 2016, celui-ci se fera à un rythme encore très léger, à 0,7%.

"Dynamiser les investissements"

Face à ce difficile constat, la Cepal estime que le meilleur moyen de faire face au ralentissement de l'activité est de "dynamiser les investissements. Il s'agit d'un objectif essentiel pour inverser l'actuel ralentissement de l'économie et pour retrouver une croissance soutenue et durable".

Pour se relever de cette crise, la région "doit lancer une transition vers un nouveau modèle de croissance qui s'appuie moins sur les matières premières et plus sur d'autres secteurs de l'économie, comme la productivité et les investissements", estimait il y a quelques jours Alejandro Werner, chef du département Amérique latine au FMI, interrogé par l'AFP.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 06/10/2015 à 21:24
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On parle du Brésil (ce qui nous fait une belle jambe) mais de plus près de chez nous, la PEF (presse économique française) ne pipe pas mot. Je veux parler de l'Ukraine dont Fitch vient de mettre en "défaut partiel". En septembre dernier Standard&Poo...

à écrit le 06/10/2015 à 12:59
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Tient là aussi la situation s'aggrave. Mais on va nous sortir le vieil adage cela ne va pas toucher l'économie réelle, nos emplois. Mais comment vont faire ces pays pour acheter nos produits avec des économies en tel état??????????

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