Avec la démission de Janet Yellen, à quoi la Fed va-t-elle ressembler ?

Non reconduite à la tête de la Fed, Janet Yellen mettra également fin à son mandat de gouverneur, qui courrait jusqu'en 2024. Son départ laissera un quatrième siège vacant au Conseil des gouverneurs.
Jean-Christophe Catalon
Conformément aux coutumes, Janet Yellen a adressé une lettre au président américain Donald Trump, pour lui faire part de sa décision. Elle dit s'engager à faire "tout [son] possible pour garantir une transition en douceur".

On la savait hésitante, mais Janet Yellen n'a finalement pas dérogé à la tradition. La démocrate a annoncé lundi son intention de démissionner du Board de la Fed, le conseil chargé de voter les décisions de politique monétaire.

Son départ sera effectif début février, lorsque Jerome Powell lui succédera officiellement à la tête de la banque centrale américaine. Elle pouvait techniquement continuer à exercer son mandat distinct de gouverneur jusqu'en janvier 2024.

Conformément aux coutumes, la première femme de l'Histoire à présider la Réserve fédérale a adressé une lettre au président américain Donald Trump, pour lui faire part de sa décision. En attendant son départ, elle s'engage à faire "tout [son] possible pour garantir une transition en douceur".

| Lire aussi : qui est Jerome Powell, le nouveau patron de la Fed ?

Bientôt quatre sièges libres

Avec le départ récent du vice-président Stanley Fisher, la démission de Janet Yellen va laisser vacants quatre sièges sur les sept qui composent le Board, président inclus. Du jamais vu dans l'Histoire de la Fed. Entre 1936 et 2009 le bureau rassemblant les gouverneurs a toujours été composé d'au moins cinq membres, le plancher autorisé étant de deux.

En outre, Fisher et Yellen s'étaient montré très critiques envers le projet d'allègement de la réglementation bancaire porté par la Maison Blanche. Depuis son investiture, Donald Trump a nommé un nouveau gouverneur : Randal Quarles, confirmé par le Sénat en octobre en tant que vice-président de la Fed chargé de la supervision. Ancien associé d'une société de gestion d'actifs passé par l'administration Bush fils, il soutient le projet de dérégulation de l'administration Trump, à l'instar de son futur patron, Jerome Powell. Le président américain a donc les mains libres pour poursuivre son œuvre : nommer des personnalités en accord avec sa position sur la finance.

Jean-Christophe Catalon
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