Brésil : Dilma Rousseff ne lâche rien mais augmente les dépenses sociales

Alors que Dilma Rousseff est sous le coup d'une procédure de destitution, la présidente brésilienne a profité du rassemblement des syndicats de gauche à São Paulo dimanche pour annoncer une hausse des prestations sociales.
L'opposition accuse Dilma Rousseff d'avoir maquillé les comptes publics en 2014, année de sa réélection, et en 2015 pour masquer l'ampleur de la crise économique.

A 10 jours du vote du Sénat qui pourrait conduire à sa mise à l'écart du pouvoir, Dilma Rousseff, la présidente brésilienne menacée de destitution, s'est engagée dimanche à augmenter les dépenses sociales, tout en avertissant que ses opposants tailleraient dans ces prestations si jamais elle était mise à l'écart.

S'exprimant à l'occasion d'un défilé du 1er mai à São Paulo, cœur industriel du pays, Dilma Rousseff a déclaré que son éventuelle destitution ouvrirait la porte à un démantèlement d'une législation du travail qui protège des millions de salariés au sein de la première économie latino-américaine.

Elle a ainsi annoncé une hausse moyenne de 9% du Bolsa Familia ("bourse familiale"), un programme destiné à lutter contre la pauvreté, et s'est engagée à construire de nouveaux logements sociaux, promettant aussi une hausse des allocations familiales et une baisse des impôts.

"On dit que ce gouvernement est fini. On essaie de nous paralyser, mais le gouvernement fait sa part de travail", a déclaré Dilma Rousseff, tout en réaffirmant que la procédure de destitution dont elle a fait l'objet ne repose sur aucun fondement juridique.

Le 18 avril, la Chambre des députés au Brésil a voté en faveur de la destitution de Dilma Rousseff, accusée d'avoir maquillé les comptes publics pour favoriser sa réélection en 2014.

Dilma Rousseff suspendue dès le 11 mai ?

Alors que nombre de ses conseillers prennent acte du fait qu'une destitution de la présidente brésilienne est probable, Dilma Rousseff s'est lancée dans une série d'annonces susceptibles d'être bien reçues par sa base électorale du Parti des travailleurs.

Si une majorité des 81 membres du Sénat vote, comme c'est attendu, dans le même sens que la Chambre des députés, la présidente brésilienne pourrait être suspendue de ses fonctions dès le 11 mai, le pouvoir exécutif revenant alors à son vice-président Michel Temer.

Au pouvoir depuis 2010, réélue quatre ans plus tard, la première femme à diriger le plus grand pays d'Amérique latine dément avoir commis des actes justifiant sa destitution et présente la procédure visant à la chasser du pouvoir comme un "coup d'Etat" et "la plus grosse fraude juridique et politique" de l'histoire du Brésil.

(Avec Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 02/05/2016 à 14:58
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tiens, ca me rappelle un pays europeen ' qui a une exception culturelle reenchantee' , ca.........

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