Brésil : Rousseff avoue "ne pas avoir vu l'ampleur de la crise"

La présidente brésilienne estime que son gouvernement n'a pas mesuré l'ampleur du ralentissement économique en 2014. Elle fait de l'ajustement budgétaire sa priorité pour 2016.
En 2015, l'inflation devrait dépasser les 10% au Brésil.

Mea culpa. La présidente brésilienne  Dilma Rousseff, a affirmé jeudi que la plus grande erreur commise par son gouvernement avait été de pas percevoir l'ampleur de la crise qui avait frappé le pays ces dernières années. Au cours d'un petit déjeuner avec des journalistes brésiliens, Mme Rousseff, citée par le quotidien Estado de Sao Paulo, a reconnu que "la plus grande erreur avait été ne pas avoir vu que la crise était si grande en 2014, de ne pas avoir mesuré l'ampleur du ralentissement économique en raison de problèmes internes et externes".

Réduire l'inflation en 2016, une des priorités de Rousseff

La chef de l'Etat a cité l'instabilité d'économies comme la Chine et le fait que le Brésil a fait face à l'une des pires sécheresse des 80 dernières années comme explication au ralentissement de la première économie d'Amérique latine et 7e mondiale. Mme Rousseff a souligné que cette année sa priorité sera l'ajustement budgétaire et que le gouvernement fera "tout" pour assurer "un excédent primaire de 0,5% du Produit intérieur brut (PIB)" afin que l'inflation revienne à 6,5% par an. En 2015, elle devrait dépasser les 10%. L'annonce sera faite ce vendredi.Au début de l'année, Dilma Rousseff a reconnu que 2015 avait été difficile, mais elle a assuré être "optimiste" pour 2016, avec l'approfondissement des réformes pour relancer la croissance économique.

Menacée par une procédure de destitution, la présidente brésilienne a par ailleurs estimé que les secteurs de l'opposition devraient soutenir les mesures qui sont prises dans l'intérêt du Brésil, selon elle. "L'opposition doit avoir un minimum d'engagement envers le pays", a t-elle ajouté. Le gouvernement voit dans cette procédure de destitution une revanche ourdie par l'opposition qui n'accepte pas d'avoir perdu les élections de 2014. Le Brésil est confronté depuis près de cinq ans à un ralentissement économique qui s'est transformé en crise en 2015, amplifiée par les scandales politiques.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 08/01/2016 à 11:15
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Soit elle ment soit elle est d'une médiocrité à pleurer.

le 08/01/2016 à 15:58
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Faux: les deux mon Capitaine! :-)

à écrit le 08/01/2016 à 10:08
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J'aime beaucoup vos articles qui n'affirment pas que tel dirigeant est de droite ou de gauche ce qui du coup donne une épaisseur particulièrement objective à vos propos, puisque cela fait belle lurette que les dirigeants politiques font de leurs opin...

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