Brexit : les travaillistes vont proposer un divorce amiable avec l'UE plutôt qu'une rupture brutale

Les députés travaillistes vont déposer une série d'amendements en faveur d'un Brexit souple, jeudi, lors de la première séance plénière de la Chambre des communes consacrée au débat sur le projet de loi sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, rapporte le Times samedi.

Les députés travaillistes vont déposer une série d'amendements en faveur d'un Brexit souple, jeudi, lors de la première séance plénière de la Chambre des communes consacrée au débat sur le projet de loi sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, rapporte le Times samedi.

Le quotidien cite une lettre adressée par le parti travailliste au ministre du Brexit, David Davis, plaidant en faveur d'un divorce amiable avec l'UE plutôt qu'une rupture brutale. Lors de la séance, les travaillistes ont l'intention d'interpeller la Première ministre Theresa May pour lui demander d'apporter plusieurs changements à son projet de loi entérinant la fin de l'appartenance la Grande-Bretagne au bloc communautaire.

Transposition des nouvelles règles européennes en droit britannique

L'opposition souhaite notamment que les nouvelles lois européennes en matière de droits des salariés, d'environnement et de protection des consommateurs puissent être transposées en droit britannique.

Les travaillistes entendent également plaider en faveur d'un maintien du Royaume-Uni au sein de l'union douanière, dans le marché unique et sous l'autorité de la Cour de justice de l'UE pendant une période transitoire. L'opposition espère, par cette initiative, s'attacher le soutien des députés conservateurs pro-européens alors que le parti de Theresa May a perdu sa majorité absolue aux Communes.

Macron demande à Londres de faire des progrès dans les négociations

Jeudi dernier, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte ont pressé jeudi le Royaume-Uni de faire "des progrès" dans ses négociations avec l'Union européenne sur le Brexit, en particulier concernant la facture qu'il devra acquitter en quittant l'UE.

 "Il n'y a qu'un seul mandat c'est celui des lignes directrices agréées à 27, c'est-à-dire une procédure en deux phases. Et seulement quand des progrès suffisants constatés par M. (Michel) Barnier (négociateur en chef de l'UE) auront été faits pourront s'ouvrir les phases futures", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une déclaration conjointe avec Mark Rutte à l'issue d'un entretien.

"Nous sommes très vigilants à défendre les intérêts de l'Union européenne dans ce contexte", ajouté le chef de l'Etat.

Une mise au point, alors que le troisième round des négociations entre l'UE et le Royaume-Uni s'est achevé jeudi sans percée significative, butant principalement sur la question de la facture du Brexit.

Divorce programmé le 29 mars 2019 à minuit

"Nous sommes préoccupés par le rythme d'avancée des négociations", a renchéri Mark Rutte faisant valoir que "le temps passe", alors que le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne est programmé le 29 mars 2019 à minuit. "Nous ne pouvons parler de l'avenir tant que nous n'avons pas réalisé suffisamment de progrès", a-t-il ajouté.

"Lors du conseil européen du mois d'octobre, nous déterminerons si suffisamment de progrès ont été accomplis mais pour le moment, malheureusement, ce n'est pas le cas", a insisté le Premier ministre néerlandais. "Nous lançons un appel au Royaume uni et à son gouvernement pour réaliser des progrès".

Outre la facture de sortie de l'UE, le respect des droits des expatriés européens au Royaume-Uni le sort de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, sont au coeur des négociations.

Commentaires 15
à écrit le 03/09/2017 à 15:30
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La sortie du RU de Grande Bretagne doit se faire dans la douleur car dans le cas contraire d'autres pays membres s'en iront rapidement et cela sera la fin de l'Union européenne.

le 04/09/2017 à 7:15
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En soi le brexit, même sans malveillance des autres pays, est un mauvais coup pour l'économie britannique.

le 05/09/2017 à 19:38
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@bruno_bd: je ne vois pas en quoi la liberté serait un mauvais coup, mais bon, en France c'est pour vivre heureux, vivons "rampeux" :-)

le 11/09/2017 à 17:01
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@Patrickb : Je ne vois pas bien quelle liberté le Royaume-Uni va gagner dans le Brexit. -pas de liberté supplémentaire en termes monétaires puisque le RU n'utilisait pas l'€. -pas de liberté supplémentaire sur le contrôle des migrations puisque le...

à écrit le 03/09/2017 à 13:56
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Il fallait dissocier les sujets dans des traités différents. Sortir UK du marché commun au motif que UK n'accepte pas les conditions de circulation des personnes qui est un autre sujet, est contre productif pour tout le monde...Aucun peuple n'a donné...

à écrit le 03/09/2017 à 13:06
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Un divorce amiable n'est pas dans l'article 50 du traité .Après la sortie le RU pourra bénéficier d'un accord préférentiel qui reste à négocier...Et penser au Titanic ce n'est pas de l'arrogance

à écrit le 03/09/2017 à 11:50
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Apparement le patronat allemand qui souhaite qu'on commence a négocier les accords douaniers au plus tot n'a pas recu le memo de Macron et Rutke.

à écrit le 03/09/2017 à 10:16
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Bon nombre d’anglais se rendent compte que sortir n’est pas une simple formalité mais que cela aura un cout direct sur les finances publiques sur l’accès au marché unique qui est dans le top 3 mondial un risque de fuite de capitaux mais aussi de prod...

à écrit le 03/09/2017 à 9:57
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Que d'atermoiements... Ca va se terminer par une sortie sans accord, autrement dit une bérézina économique totale pour le Royaume-Uni.

à écrit le 02/09/2017 à 22:04
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La proposition est à deux doigts d'un maintien du RU au sain de l'Union. J'invite au passage à lire l'article suivant car il s'agit justement de cette théorie qui est exposée: https://www.europa-blog.eu/brexit-un-abandon-est-il-envisageable/

le 03/09/2017 à 1:01
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Ils déclareront une guerre plutôt que d'être ridicules.Mais rassurez vous,Barnier sous ses dehors sévères et rigides,cache un coeur d'or.Les Anglais auront ce qu'ils voudront,les coups de menton de Barnier c'est pour la gallerie.

le 04/09/2017 à 7:21
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@Onc : mais dès le surlendmain du référendum le Royaume-Uni a été ridicule : dès que Farrage a expliqué que les lendemais qui chantent qu'il promettait, c'était du pipeau. Dès que Johnson, porte drapeau du Leave chez les conservateurs s'est défilé ho...

à écrit le 02/09/2017 à 20:30
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En Belgique, les gens s"en fouttent mais prennent conscience que vous devenez arrogants comme les allemands en 1933.

le 02/09/2017 à 23:30
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A mon avis cette comparaison avec le début de l'Allemagne nazie vient davantage de votre esprit tordu que du peuple belge.

le 03/09/2017 à 9:43
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Si j’étais belge je ne m’en « foutrais » pas car si l’UE venait à exploser ce qui n’est pas exclu si les négociations avec la GB sont trop favorables cette dernière. Je vois mal nos amis belges ne pas pleurer de ne plus avoir le siège de l’UE. Conséq...

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