Chute impressionnante de la pollution en Chine, mais le niveau d'ozone constitue un nouveau défi

Le niveau moyen des particules très fines a chuté de 27% entre 2015 et 2019 mais les niveaux d'ozone ont augmenté de 11% sur la même période, souligne une étude qui vient de paraître.
Pékin pourrait quitter le classement des 200 villes les plus polluées au monde en 2019.
Pékin pourrait quitter le classement des 200 villes les plus polluées au monde en 2019. (Crédits : Reuters)

La Chine a enregistré une baisse "impressionnante" de la pollution de l'air par certains polluants, mais le niveau d'ozone constitue un nouveau défi, pointe une étude publiée jeudi.

Le niveau moyen des particules très fines PM 2,5 (dangereuses car elles pénètrent profondément dans les poumons) a chuté de 27% entre 2015 et 2019, selon l'organisme Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), basé en Finlande.

La tendance est encore plus marquée pour le dioxyde de soufre, irritant pour les voies respiratoires, dont le niveau moyen a chuté de 55% sur la même période, un "progrès très impressionnant", note le CREA.

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Mais le tableau n'est pas complètement idyllique, car les niveaux d'ozone ont augmenté de 11% entre 2015 et 2019, souligne l'étude. Ce gaz peut entraîner des crises d'asthme et des baisses des fonctions cérébrales.

Avec le dioxyde d'azote, un autre polluant, il constitue "les nouvelles frontières de la guerre menée par la Chine contre la pollution", estime le CREA.

L'enjeu du charbon

Les progrès ont été obtenus principalement grâce à des mesures "de bout de chaîne", en filtrant les polluants avant qu'ils n'entrent dans l'atmosphère, souligne Lauri Myllyvirta, analyste du CREA et auteur de l'étude.

Ces dernières années, "la plupart des centrales électriques au charbon ont été modernisées pour se conformer aux nouvelles normes d'émissions. Actuellement, l'accent est mis sur la mise en oeuvre de modernisations similaires dans l'industrie sidérurgique", a déclaré M. Myllyvirta à l'AFP.

Mais "une fois ces améliorations terminées, si la consommation de charbon continue d'augmenter, il sera de plus en plus difficile de faire des progrès en matière de qualité de l'air", souligne-t-il.

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Des niveaux toujours supérieurs à ceux recommandés par l'OMS

L'ozone et le dioxyde d'azote sont par ailleurs "plus difficiles à contrôler avec des filtres", note le rapport, selon lequel l'exposition à ces deux gaz est à l'origine de centaines de milliers de décès prématurés en Chine chaque année.

En septembre, AirVisual, la branche recherche de la société suisse IQAir spécialisée dans les purificateurs d'air, a indiqué que Pékin pourrait quitter le classement des 200 villes les plus polluées au monde en 2019.

Les niveaux de particules PM 2,5 dans la capitale chinoise sont cependant en moyenne toujours quatre fois supérieurs aux niveaux recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Commentaire 1
à écrit le 16/01/2020 à 14:19
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