Clinton sort de son silence et règle ses comptes avec le FBI et Trump

La candidate démocrate lors de l'élection présidentielle américaine de 2016, s'est exprimée sur les raisons de sa défaite, mentionnant le directeur du FBI Jim Comey et une alliance Poutine/Trump. De quoi faire réagir le président américain... sur Twitter.
"Ai-je fait des erreurs? Mon Dieu, oui", avoue Hillary Clinton sur sa campagne, lors de la conférence de 'Women for Women International'.

"J'assume absolument ma responsabilité personnelle. La candidate, c'était moi." Hillary Clinton sort de son silence et remet sur la table le sujet de l'élection présidentielle du 8 novembre 2016 aux Etats-Unis. En avouant les fautes qu'elle a commises pendant la campagne, la candidate démocrate confirme qu'elle se confiera dans son prochain livre, dont la sortie est prévue en automne 2017.

"Mon nom était sur le bulletin de vote. Je suis très consciente des défis et des problèmes et des lacunes auxquelles nous faisions face - encore une fois," confie-t-elle à la journaliste de CNN Christiane Amanpour pendant la conférence de 'Women for Women International' ce mardi 2 mai.

Hillary Clinton affirme qu'elle ne restera pas absente et qu'elle s'engage en tant que  "citoyenne active" dans la résistance contre la politique du président américain Donald Trump.

Elle en a aussi profiter pour régler ses comptes avec le FBI et WikiLeaks, les accusant d'avoir été à l'origine de sa défaite lors de la présidentielle. Selon elle, si le directeur du FBI n'était pas intervenu aussi tard dans sa campagne (le 28 octobre 2016), en portant atteinte à sa réputation pour une histoire d'emails, la candidate aurait largement remporté l'élection.

D'après une traduction du journal Le Monde, Hillary Clinton explique que "si l'élection avait eu lieu le 27 octobre, je serais votre présidente".

"J'étais sur le chemin de la victoire"

 Cependant, ces événements ont eu trop d'influence sur les électeurs qui ont pris peur.

"J'étais sur le chemin de la victoire jusqu'à ce que la lettre de Jim Comey le 28 octobre et le WikiLeaks russe créent le doute dans la tête des gens qui penchaient en ma faveur, et qui ont fini par prendre peur", explique-t-elle à la journaliste pendant la conférence.

D'après CNN, le FBI avait dénoncé dans une lettre au Congrès, l'utilisation de son e-mail privé au sein du gouvernement, qui aurait pu porter atteinte à la confidentialité de certains documents. Même si elle avait déclaré l'avoir utilisé pour envoyer des messages personnels, Jim Comey, directeur du FBI, considérait cela comme "extrêmement imprudent". Cette histoire, en plus des e-mails de son directeur de campagne John Podesta, qui avaient été volés par des hackers russes, avait semé la panique parmi ses électeurs.

| Lire aussi La troublante affaire des e-mails de Clinton plombe sa campagne

Une alliance Trump/Poutine

Et Hillary Clinton ne s'arrête pas là dans ses accusations. Au sommet de sa liste : une alliance Trump/ Poutine. Selon la candidate, dû à leur relation conflictuelle, le président russe avait fait tout en son pouvoir pour faire élire Donald Trump. Elle dénonce cette alliance en restant, plus ou moins indirecte dans ses propos.

"Quand vous regardez mon adversaire et les déclarations de sa campagne, ils se sont assez coordonnés avec les objectifs du leader dont je tairai le nom", a-t-elle dit selon la traduction du journal Le Monde.

Vladimir Poutine a répondu à ces accusations en niant toute implication de la Russie. D'après le Wall Street Journal, le président russe a déclaré que Clinton ne faisait que propager de "simples rumeurs".

Enfin, la démocrate accuse aussi la misogynie d'avoir mis un frein sur sa campagne. Selon elle, certains Américains ne seraient pas prêts à voir pour la première fois une femme en tant que présidente des Etats-Unis. Clinton explique, en défendant les droits des femmes, que le monde n'a toujours pas fait assez de progrès vers leur intégration complète dans la société, et leur égalité avec les hommes.

Trump se délecte encore de sa victoire

La démocrate n'oublie pas de critiquer cette manière de gouverner de Donald Trump, et de rappeler sa victoire de popularité lors des élections. Elle explique que le président avait séduit les Américains pendant sa campagne mais qu'il avait tenu trop peu de ses promesses qu'elle qualifie d' "irréalistes".

"Nous avons beaucoup de problèmes dont nous devons nous occuper, et il devrait se préoccuper moins de ma campagne et du fait que j'ai remporté le vote populaire, et plus des choses importantes à entreprendre pour notre pays," déclare-t-elle à CNN.

De son côté, Donald Trump ressasse également de son côté cette campagne électorale. Le 45ème président des Etats-Unis semble vanter sa victoire tous les jours sur Twitter, comme pour la rappeler à ses électeurs, encore et encore.

"Le directeur du FBI Comey est la meilleure chose qui soit arrivée à Hillary Clinton car il a fermé les yeux sur plusieurs de ses mauvaises actions ! L'histoire de [l'alliance] Trump/Russie était une excuse utilisée par les démocrates pour justifier leur défaite lors de l'élection. Peut-être que Trump a tout simplement fait une super campagne ?"

Commentaires 6
à écrit le 04/05/2017 à 17:28
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poutine "aurait" soutenu trump et alors. merkel et obama soutiennent bien macron et,on en fait pas un plat.mais ,à la fin ce sont les électeurs qui votent.et tant mieux qu'elle n'a pas été élue,car sur le plan international,elle aurait été une catas...

à écrit le 04/05/2017 à 13:23
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Vrai et non contredit: Elle a intrigué avec la direction du parti Démocrate pour fausser la primaire et faire Perdre Bernie Sanders. Si ca n'avait pas été le cas il serait président et pas elle. Son envoyée spéciale Victoria Nulland est derriére le...

à écrit le 04/05/2017 à 8:22
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J'assume ma responsabilité personnelle mais .... c'est la faute des autres !!! Qui dit mieux !

à écrit le 04/05/2017 à 7:11
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He oui, madame l'arrogance a un cout.

à écrit le 03/05/2017 à 18:31
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Votre photographie parle pour elle. A force de voter pour le mal contre le pire on arrive plus à distinguer le mal du pire, les américains eux se sont moins posés de questions que nous mais autant je pense ue trump peut être un bon président des ...

le 04/05/2017 à 7:14
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Trump un bon president ! Comme vous y allez. Que faut-il pour vous faire douter ? Une chance pour le peuple americain qu'il y a le Senat.

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