Cybersécurité : Trump renonce à une coopération avec la Russie

Lors de leur première rencontre ce week-end, Vladimir Poutine et Donald Trump ont proposé la création d'une unité dédiée à la cybersécurité. Objectif : éviter les piratages informatiques pendant les élections. Une décision qui a provoqué un tollé à Washington, entraînant le rétropédalage du président américain.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump, lors de leur première rencontre en marge du G20 le 7 juillet 2017 à Hambourg.

Donald Trump fait machine arrière. Le président américain a rencontré son homologue russe Vladimir Poutine pour la première fois ce week-end, en marge du G20 à Hambourg. Alors que les deux chefs d'Etat se sont entretenus sur l'ingérence russe pendant la présidentielle américaine, ils ont proposé la création d'une unité de cybersécurité. "Poutine et moi-même avons évoqué la formation d'une unité de cybersécurité afin que les piratages informatiques pendant les élections et nombre d'autres choses néfastes soient évités", a déclaré dimanche le président américain à l'issue de sa rencontre avec Vladimir Poutine.

Face au tollé provoqué par l'annonce de cette suggestion, Donald Trump a rétropédalé ce lundi matin. "Le fait que le président Poutine et moi ayons discuté d'une unité de cybersécurité ne signifie pas que je pense que cela peut se faire. Ce n'est pas possible", s'est-il justifié sur son réseau social préféré, Twitter.

Un accueil glacial au sein des Républicains

Il faut dire que la nouvelle a reçu un accueil glacial au sein du parti républicain. "Ce n'est pas l'idée la plus stupide que j'ai entendue mais ça n'en est pas loin", a estimé le sénateur Lindsey Graham sur la chaîne NBC. Quant à Marco Rubio, sénateur de Floride, il a écrit sur Twitter : "Si la réalité et le pragmatisme nécessitent de parler avec Vladimir Poutine, il ne sera jamais un allié fiable, pas plus qu'un partenaire constructif digne de confiance." Et de poursuivre : "Être partenaire avec Poutine sur une "unité de cybersécurité", c'est comme coopérer avec (le président syrien Bachar al) Assad sur une 'unité Armes chimiques'."

La Russie a de son côté calmé le jeu. "Le président Poutine a proposé de former un groupe de travail. Cela ne veut pas dire qu'il devrait commencer à travailler immédiatement, voire demain", assure ce lundi Svetlana Lukash, la "sherpa" russe (conseillère pour les sommets internationaux) de Vladimir Poutine, lors d'une conférence de presse. "C'était une proposition. Peut-être que [Donald Trump] n'était pas prêt à une telle initiative à ce stade", a-t-elle ajouté. "Mais cela ne signifie pas qu'il ne pourra pas y avoir de coopération entre les deux nations dans ce domaine sous une forme qui leur convienne à toutes les deux."

| Lire aussi : Ce qu'il faut retenir du sommet du G20

(Avec Reuters)

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