Climat : les entrepreneurs mettent en garde Trump

Plusieurs entrepreneurs et multinationales ont appelé Donald Trump à ne pas quitter l'accord de Paris. Alors que le président américain doit donner sa décision dans quelques heures, le retrait de cet accord pourrait avoir des conséquences importantes pour les entreprises américaines qui investissent dans les énergies vertes. Réponse jeudi soir 21h (heure de Paris).
Grégoire Normand
Elon Musk ne veut plus faire partie du cercle des patrons proches de la Maison blanche si Donald Trump décide de sortir de l'accord de Paris.

Donald Trump pourrait être lâché par quelques patrons américains emblématiques. Si le président des Etats-Unis confirme son choix de sortir de l'accord de Paris cet après-midi, le patron de Tesla Elon Musk a annoncé sur Twitter "qu'il n'a d'autre choix que de partir du conseil consultatif" des patrons qui conseillent Trump.

elon musk

"J'ai fait tout ce que je peux" en matière de conseils pour convaincre Donald Trump de ne pas se retirer de l'accord, a-t-il également affirmé dans un autre tweet.

> Lire aussi : Les nouveaux disrupteurs de la Silicon Valley vont conseiller Trump

Critiqué pour sa proximité avec Trump

Le patron de Space X a été fortement critiqué pour avoir rejoint les cercles patronaux proches de Donald Trump en décembre dernier tout comme le PDG de Uber Travis Kalanick. Malgré ces critiques, Elon Musk a pensé qu'il pouvait influencer le dirigeant américain sur sa décision. Il se sentait "prudemment optimiste" il y a encore quelques jours :

 "J'ai parlé directement avec le président il y a trois semaines à propos de l'accord de Paris. Plusieurs autres aussi. Je me sens prudemment optimiste quant à une décision positive."

S'il s'est senti optimiste, Elon Musk a également eu raison d'être prudent. En effet, le chef d'Etat américain et plusieurs membres de l'administration américaine sont des climatosceptiques convaincus. Le directeur de l'agence de protection à l'environnement (EPA) Scott Pruitt avait provoqué un véritable tollé seulement quelques jours après sa nomination pour les batailles judiciaires qu'il avaient menées contre l'EPA avant de prendre son poste.

> Lire aussi : Etats-Unis : tollé contre le nouveau directeur de l'agence de l'environnement

Tim Cook aux avant-postes

Elon Musk n'est pas le seul patron à s'engager en faveur de l'accord de Paris. Le PDG d'Apple Tim Cook a lancé un appel lundi dernier pour tenter de convaincre Donald Trump ne pas se retirer de l'accord de Paris signé en 2015, qui vise à réduire notamment les émissions de gaz à effet de serre. Pour le dirigeant de la marque à la pomme, cet accord représente même un très grand intérêt pour le secteur économique américain.

Apple, Tim cook, Conférence mondiale des développeurs, San Francisco, Californie,

Le PDG d'Apple Tim Cook s'est plusieurs fois prononcé en faveur de l'accord de Paris pour le climat. Crédits : Reuters.

25 grandes entreprises ont signé une lettre

25 grandes entreprises ont récemment publié une lettre ouverte dans les pages publicitaires du New-York Times, du Wall-Street Journal et du New-York Post pour demander au président américain de rester dans l'accord de Paris. Parmi les signataires, figurent Adobe, Facebook, Microsoft, Morgan Stanley ou encore Schneider Electric. Selon elles, cet accord permettrait de :

  • "Renforcer la compétitivité : en exigeant des actions de la part des pays développés et des pays en développement, l'accord assure un effort global plus équilibré, réduisant le risque de déséquilibres compétitifs ;
  • créer des emplois, des marchés et de la croissance : en développant des marchés pour des technologies innovantes et propres, l'accord peut permettre de créer des emplois et de la croissance économique, les sociétés américaines sont bien positionnées pour mener la bataille sur ces marchés. Le retrait des Etats-Unis de l'accord nous limiterait l'accès à ces marchés et pourrait nous exposer à des mesures de représailles ;
  • réduire les risques commerciaux : en renforçant notre action globale dans le temps, l'accord pourra réduire notre impact sur le climat, comprenant les conséquences liées aux infrastructures et activités commerciales, en réduisant la productivité agricole et l'approvisionnement en eau."

Quelques jours auparavant, dix dirigeants de très grandes entreprises ont financé une campagne de publicité à la télévision pour appeler le gouvernement américain à rester dans l'accord Paris. Dans le clip, on peut ainsi voir les noms de Bob Iger (Disney Company), James Gorman (Morgan Stanley), Jamie Dimon (JP Morgan Chase) qui rappellent que "deux tiers des Américains soutiennent ce climat [...]Nous lançons un appel pour rester dans l'accord et à le renégocier".

> Lire aussi : Climat : les Etats-Unis pourraient renégocier l'accord de Paris

 

Grégoire Normand
Commentaires 7
à écrit le 03/06/2017 à 15:00
Signaler
"le retrait de cet accord pourrait avoir des conséquences importantes pour les entreprises américaines qui investissent dans les énergies vertes" Et moi, c'est la fin de l'enrichissement sans cause pour les parasites sociaux.

à écrit le 02/06/2017 à 10:33
Signaler
La mlisse du PS les Rg qui tourne sur le périph de #Paris ,c'est #ecologique?

à écrit le 02/06/2017 à 8:37
Signaler
Si c'était possible, le reste du monde devrait ériger un mur climatique autour des USA qu'ils respirent leurs m...es et laissent les autres tranquilles.

le 03/06/2017 à 15:02
Signaler
Vous êtes au courant que le CO2 n'est pas un polluant?

à écrit le 02/06/2017 à 8:03
Signaler
sans doute le seul levier efficace pour infléchir la position de trump , en combien de temps ?

à écrit le 02/06/2017 à 4:43
Signaler
Only one answer : Boycott the american technology production.

à écrit le 01/06/2017 à 16:45
Signaler
Alors pour ceux qui auraient loupé un épisode, cet "accord" est juste une question d'image : en effet, il n'est pas contraignant. Donc, que de la pollution, rien d'autre.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.