En froid avec la Chine, Taïwan veut quand même rejoindre l'AIIB

L'île n'est pas considérée comme indépendante par Pékin. Elle a toutefois officiellement demandé à faire partie de la banque d'investissement chinoise pour les infrastructures (BAII, ou AIIB en anglais).
Constatant leur isolement, les Etats-Unis ont toutefois commencé à infléchir leur position en ouvrant la porte à une coopération avec la banque chinoise.

Dans un communiqué, lundi 30 mars, un porte-parole de la présidence taïwanaise a déclaré la volonté de Taïwan de rejoindre l'AIIB, qui "pourrait aider le pays à mieux s'intégrer économiquement dans la région".

Mais cette candidature pour adhérer à la banque d'investissement chinoise dans les infrastructures risque de poser problème. On ignore pour le moment comment Pékin, qui considère l'île-refuge des nationalistes chinois en 1949 comme une province sécessionniste, et n'entretient pas de lien diplomatique avec Taïpeh, recevra cette invitation.

Par ailleurs, de nombreux pays, dont les États-Unis, ne reconnaissent pas Taïwan en raison des pressions exercées par Pékin. L'île n'est par ailleurs pas membre des nations unies.

Le Japon veut rester prudent

Une autre zone d'ombre subsiste autour du Japon. Mardi 31 mars, Tokyo a démenti des informations de presse lui prêtant l'intention de rejoindre la future banque chinoise d'investissement dans les infrastructures.

"Selon les informations dont je dispose, l'ambassadeur Kitera n'a pas formulé de telles remarques sur une hypothétique participation japonaise", a réagi le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga, lors d'un point presse.

Il a réitéré la position prudente du Japon en la matière, évoquant ses doutes quant à la gouvernance de l'AIIB et à son positionnement vis-à-vis de structures similaires, comme la Banque asiatique de développement (BAD) dont l'archipel est un important contributeur.

Washington lâche du lest

Washington voit d'un mauvais œil la création de l'AIIB qui viendra concurrencer la Banque asiatique de développement et la Banque mondiale, mais en dépit de son opposition, de nombreux alliés des Etats-Unis dont le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, ont fait acte de candidature comme membres fondateurs.

Constatant leur isolement, les Etats-Unis ont toutefois commencé à infléchir leur position en ouvrant la porte à une coopération avec la banque chinoise, qui doit formellement voir le jour d'ici à la fin de l'année avec un capital initial de 50 milliards de dollars.

L'AIIB devrait être formellement inaugurée cette année ou en début d'année prochaine.

>> Lire aussi (en anglais)  Les pays officiellement candidats pour rejoindre l'AIIB

Commentaires 2
à écrit le 31/03/2015 à 16:29
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Les USA soudain pris de vertige. If you can't beat them, join them Yeah, et eventuellement pourrir le fruit de l'interieur. A suivre....

à écrit le 31/03/2015 à 16:29
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Les USA soudain pris de vertige. If you can't beat them, join them Yeah, et eventuellement pourrir le fruit de l'interieur. A suivre....

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