Equateur  : le dauphin de Rafael Correa revendique la victoire

Après avoir frôlé la victoire au premier tour, la candidat d'Allianza Pais Lenin Moreno s'est déclaré victorieux par 51% des suffrages exprimés après dépouillement de 95% des bulletins. Son concurrent conservateur conteste.
Vice-président de Rafael Correa (à gauche) de 2007 à 2013, Lenin Moreno (à droite) entend porter l'héritage socialiste de ces dix dernières années.

Lenin Moreno, héritier du président socialiste sortant Rafael Correa, a revendiqué la victoire à l'élection présidentielle organisée dimanche en Equateur. Le candidat d'Allianza Pais a récolté 51,07% des suffrages contre 48,93% pour Guillermo Lasso, a annoncé la commission électorale après dépouillement de 92,67% des bulletins, sans toutefois annoncer de vainqueur.

Après s'être déclaré victorieux sur la base d'un sondage sortie des urnes, Guillermo Lasso a dénoncé ces résultats, qui interrompent le mouvement de balancier à l'oeuvre en Amérique latine par lequel la droite est revenue au pouvoir en Argentine, au Brésil et au Pérou.  "Ils ont franchi une limite", a réagi le candidat conservateur devant ses partisans réunis dans un hôtel dans sa ville de Guayaquil, sur la côte.

"Nous allons défendre la volonté du peuple équatorien face à cette tentative de fraude", a-t-il ajouté, en s'étonnant de la rapidité avec laquelle les résultats ont été annoncés quand il avait fallu plusieurs jours après le premier tour en février.

Une décennie de "socialisme corréiste"

Ignorant ces réserves, Lenin Moreno a déjà célébré les résultats de l'élection avec ses partisans. "A partir de maintenant, travaillons pour le pays! Nous tous!", a-t-il lancé à la foule de ses soutiens rassemblée à Quito, la capitale.

Au premier tour, le 19 février, l'ancien vice-président, de 2007 à 2013, est arrivé en tête avec 39,35% des voix. Il ne lui aurait fallu que 40% pour être directement élu et s'épargner un second tour qui s'annonçait plus difficile du fait des reports de voix anticipés.

Après une décennie de "socialisme corréiste", et sur fond de récession économique liée à la baisse des cours du pétrole, les électeurs devaient trancher entre la poursuite des politiques du président sortant que porte Lenin Moreno, âgé de 64 ans et paraplégique depuis 1998, ou la rupture libérale qu'entend mener l'ancien président de Banco de Guayaquil (1994-2012).

(Avec Reuters)

Commentaires 3
à écrit le 04/04/2017 à 1:02
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Le sondage sortie des urnes ,c'est Lasso lui-même qui l'avait commandé.On sait que les instituts de sondage se débrouillent pour sortir des résultats qui font plaisir à celui qui l'a payé.Cette argumentation sur une éventuelle fraude, ne vaut rien.

à écrit le 03/04/2017 à 9:59
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Le Brésil a été victime d'un coup d'état anti-démocratique, qui a engendré un mouvement social sans précédent dans le but de mettre fin à ce coup d'état, il n'y a pas eut de "balancier" là-bas, juste un coup de force de la part de la droite prête à t...

à écrit le 03/04/2017 à 8:51
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Il fallait se douter que vous ne parleriez pas de la formidable manière dont Correa s'est débarrassé de la dette de son pays. "« En France, c’est l’omerta médiatique sur l’Équateur »" http://the-dissident.eu/6392/pierre-carles-il-y-a-une-omerta-m...

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