Etats-Unis : Donald Trump choisit Mike Pence comme candidat à la vice-présidence

Le candidat républicain a choisi le gouverneur de l'Indiana comme colistier. Homme très conservateur, Mike Pence devrait réussir à calmer les tensions internes au parti avant la convention de Cleveland qui commence lundi.
Trump-Pence, le ticket républicain pour l'élection du 8 novembre

Le ticket républicain pour les élections présidentielles aux Etats-Unis le 8 novembre est prêt : Donald Trump, qui devrait être désigné candidat du « Grand Old Party » (GOP) lors de la convention du parti à Cleveland du 18 au 22 juillet, a choisi Mike Pence, gouverneur de l'Indiana.

Outsider ?

Dans un discours prononcé à New York samedi 16 juillet, Donald Trump a affirmé que Mike Pence est son « premier choix » et qu'il « admire » son travail en tant que gouverneur. C'est cependant le choix d'un « outsider » et une suprise pour beaucoup. Les analystes estimaient deux autres personnalités fortes au sein du GOP étaient favorites : le gouverneur du New Jersey, Chris Christie et l'ancien président de la Chambre des représentants, Newt Gringrich.

Conservateur avant tout

A 57 ans, Mike Pence a tout pour rassurer la base conservatrice du parti républicain, que la nomination de l'insaisissable Donald Trump peut inquiéter. Mike Pence est issu de l'aile droite du GOP et se définit comme un « Chrétien, un Conservateur et un Républicain », dans cet ordre. Il est opposé à l'avortement et au mariage pour tous. C'est un homme discret qui a soutenu l'ultra-conservateur Ted Cruz lors des primaires, mais qui a critiqué à plusieurs reprises les propositions de Donald Trump, notamment sur le contrôle de l'accès du pays aux Musulmans. Son expérience de Washington, où il a siégé douze ans à la Chambre, sera précieuse pour le débutant Donald Trump.

Restaurer l'unité du parti

Donald Trump n'a d'ailleurs pas caché que « l'une des raisons importantes pour lesquelles j'ai choisi Mike Pence est l'unité du parti ». De son côté, Mike Pence a appelé à l'unité. « Unissons-nous comme parti, comme personnes, comme mouvement, pour que l'Amérique redevienne grande, et cela commencera lorsque Donald Trump deviendra le 45e président des Etats-Unis d'Amérique », a-t-il indiqué avant de préciser que le candidat républicain « comprend les frustrations et les espoirs des Américains comme aucun autre dirigeant depuis Ronald Reagan ».

Quel ticket pour Hillary Clinton ?

De son côté, Hillary Clinton, qui vient d'obtenir non sans mal le ralliement de son concurrent Bernie Sanders, n'a pas encore choisi son vice-président. Elle va devoir le faire avant la convention démocrate de Philadelphie le 25 juillet. Une demi-douzaine de candidats semblent encore en lice, parmi lesquels Tom Perez, l'actuel secrétaire d'Etat au travail, le sénateur afro-américain Cory Booker, la sénatrice Elisabeth Warren, le sénateur de l'Etat clé de Virginie Tim Kaine ou le secrétaire d'Etat au logement, Julian Castro. Pour l'instant, le dernier sondage NBC donne cinq points d'avance à Hillary Clinton (46 % contre 41 %).

Un rôle de prestige, mais pas seulement

Aux Etats-Unis, on vote pour un "ticket" : un candidat président et un candidat vice-président. Le vice-président n'a aucun pouvoir réel, mais devient immédiatement président en cas de décès ou d'empêchement du président. Il peut alors s'appuyer sur la légitimité de "son" élection. Le cas est historiquement assez fréquent. En 1974, cependant, Gerald Ford est devenu président des Etats-Unis sans passer par l'élection après la démission de Richard Nixon. Spiro Agnew, qui figurait sur le "ticket" de Richard Nixon lors des élections de 1968 et 1972 a été en effet contraint de démissionner en 1973 suite à des accusations de corruption. Le président a donc nommé son successeur, Gerald Ford, qui a achevé son mandat. En 1976, Gerald Ford a été battu, de peu, par le Démocrate Jimmy Carter. Il reste le seul président "non élu" à ce jour.

Commentaires 3
à écrit le 18/07/2016 à 13:50
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Pour un gars qui a vanté sa posture anti-système tout ceci est bien cocasse... Il faut vraiment être aveuglé par les ressentiments pour ne pas voir que ce gars est un imposteur comme les autres. Bref les élections aux états unis...

le 18/07/2016 à 16:02
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@citoyen blasé: pas si blasé que ça si tu crois encore ce que disent les politiques ! Je parlais récemment de Trump avec des Américains et je leur disais justement que, comme les autres, il allait rentrer dans le système; ses déclarations ne visant q...

le 18/07/2016 à 17:56
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"si tu crois encore ce que disent les politiques !" je dis exactement l'inverse, merci de me lire et de me comprendre avant de répondre seulement pour exprimer votre ressentiment du moment. Vous êtes un habitué de cela en plus c'est épuisant....

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