Etats-Unis : Facebook, Google et 160 entreprises font front contre les décrets anti-immigration

Ces sociétés, déjà opposés à la première version du décret en début d'année, on transmis un document judiciaire à une cour d'appel de Virginie, qui doit statuer sur la légalité de la mesure.
On retrouve parmi les 162 signataires de nombreuses entreprises technologiques de toutes tailles, avec des acteurs historiques du secteur comme Intel, Hewlett Packard Enterprise, eBay et Yahoo!.

Plus de 160 entreprises américaines issues essentiellement du secteur technologique, dont des poids lourds comme Facebook, Google, Amazon et Microsoft, ont de nouveau pris position mercredi contre la politique anti-immigration de Donald Trump. Le décret révisé signé début mars par le président américain, tout comme la première mouture fin janvier, "inflige des dommages substantiels aux entreprises américaines, à leurs salariés et à l'ensemble de l'économie", affirme un document judiciaire transmis à une cour d'appel de Virginie.

Cette dernière soit statuer sur la légalité du décret, qui veut interdire l'entrée aux Etats-Unis des réfugiés et des ressortissants de six pays musulmans mais fait l'objet d'un bras de fer judiciaire. Un juge fédéral d'Hawaï avait notamment bloqué son application courant mars.

Un décret nuisible pour l'économie américaine

La lettre des entreprises apporte un soutien formel aux opposants du décret, rappelant notamment que les Etats-Unis sont "une nation d'immigrants" et la contribution de ces derniers dans la vie économique, politique, culturelle et sportive du pays. Elle affirme notamment que le décret nuit à la capacité des entreprises américaines à rivaliser sur la scène internationale et à recruter des salariés talentueux, et donne aux multinationales une incitation à s'installer et à embaucher en dehors des Etats-Unis.

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On y retrouve parmi les 162 signataires de nombreuses entreprises technologiques de toutes tailles, avec des acteurs historiques du secteur comme Intel, Hewlett Packard Enterprise, eBay ou Yahoo!, la figure de proue de la vidéo en streaming Netflix, les sociétés du milliardaire Elon Musk, SpaceX et Tesla, ou celles de Jack Dorsey, Square et Twitter, ainsi que de nombreuses startups en vue comme Airbnb, Fitbit, GoPro, Pinterest, Snap, Uber... La liste comprend aussi quelques acteurs ne faisant pas partie du secteur technologique, comme le spécialiste des yaourts Chobani.

Série de décrets anti-immigration

Le secteur technologique avait déjà massivement pris position en début d'année contre la première version du décret, inquiet autant des conséquences immédiates que du précédent qu'il pourrait créer pour un secteur reposant énormément sur des talents étrangers.

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La nouvelle offensive intervient au lendemain de la signature par Donald Trump d'un nouveau décret visant cette fois à réformer l'attribution de visas très prisés du secteur technologique, dont les célèbres H-1B, des permis de travail destinés aux scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques, qui sont en particulier une passerelle pour de nombreux Indiens attirés par la Silicon Valley.

*Un graphique de notre partenaire Statista

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 29/04/2017 à 8:46
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