Fed : les plaidoyers en faveur d’une hausse des taux se multiplient

"Une hausse est sur la table" à l'occasion de la prochaine réunion de la Fed, les 20 et 21 septembre, a déclaré mardi John Williams, le président de la Réserve fédérale de San Francisco.
La prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed aura lieu les 20 et 21 septembre.

Relever les taux d'intérêt est à présent justifié, car les Etats-Unis connaissent le plein emploi et l'inflation n'est plus guère éloignée de l'objectif de 2% de la banque centrale, a déclaré mardi John Williams, le président de la Réserve fédérale de San Francisco. "Une hausse est sur la table" à l'occasion de la prochaine réunion de la Fed, les 20 et 21 septembre, a-t-il dit à la presse, après avoir prononcé un discours à Reno (Nevada), dans lequel il disait préférer une hausse des taux qui intervienne rapidement plutôt qu'éloignée dans le temps.

Pour autant, a-t-il ajouté, il ne se fera pas forcément l'avocat d'une hausse des taux lors de cette réunion. "Tout dépendra de ce que nous verrons", a expliqué Williams, notant qu'il n'avait pas encore jaugé l'impact d'une statistique publiée mardi et montrant un ralentissement plus fort que prévu du secteur des services.

L'économie américaine est suffisamment solide pour supporter des taux d'intérêt plus élevés, avait également déclaré vendredi le président de la Réserve fédérale de Richmond, Jeffrey Lacker. Des propos qui faisaient écho à ceux tenus la veille par Loretta Mester, la présidente de l'antenne de Cleveland de la banque centrale : "Il me semble qu'une remontée graduelle des taux d'intérêt par rapport au niveau très bas auquel ils se trouvent actuellement semble assez s'imposer."

De quoi apporter de l'eau au moulin de Donald Trump : le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine  avait affirmé lundi que la banque centrale des Etats-Unis avait donné naissance par sa politique monétaire à une "économie artificielle".

Pour rappel, la Fed avait relevé ses taux en décembre dernier, après une décennie pratiquement de statu quo et les traders sont partagés quant à l'éventualité qu'elle récidive cette année. Une éventualité qui a faibli après la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, vendredi dernier. En effet, l'économie américaine a créé nettement moins d'emplois que prévu au mois d'août après deux mois consécutifs de créations de postes soutenues, et la croissance du salaire horaire moyen a ralenti.

Le département du Travail a recensé 151.000 créations de postes le mois dernier après un chiffre révisé en hausse à 275.000 en juillet. Le taux de chômage est resté inchangé à 4,9% du fait d'une hausse du nombre de personnes entrant sur le marché du travail. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 180.000 créations d'emplois en août et un taux de chômage de 4,8%. Des données qui devraient exclure une hausse des taux par la Réserve fédérale dès ce mois-ci.

Commentaires 2
à écrit le 08/09/2016 à 7:24
Signaler
Parler du taux d'emploi aux USA prete à sourire .Là bas si vous travaillez le quart du temps voire moins ,comme vous travaillez quand meme ,vous n'etes plus considéré comme chomeur !Quand au taux de croissance américain j'ai comme un doute de plus en...

à écrit le 07/09/2016 à 19:07
Signaler
Les financiers ne savent plus quoi faire pour relancer l'économie sans toucher à leurs magots planqués dans les compte offshore. ça ne marchera pas, comme d'habitude et pendant ce temps l'économie mondiale, la vraie, s'écroule.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.