L'austérité, un "nouveau colonialisme"pour le pape François

Lors d'un discours tenu en Bolivie, le pape François a dénoncé le pouvoir des institutions à l'origine des programmes d'austérité comme "un nouveau colonialisme", et appelé à "un changement structurel" de l'économie mondiale.
Lors d'un discours à Santa Cruz, en Bolivie, le pape a demandé à ce que les pauvres aient accès au "droit sacré" d'avoir du travail, un logement et une propriété.

"Un nouveau colonialisme": voilà les mots utilisés par le pape François, jeudi 9 juillet, à l'occasion de son voyage à Santa Cruz en Bolivie, pour dénoncer les institutions qui imposent des programmes d'austérité aux pays en difficulté.

" Aucun pouvoir établi n'a le droit de priver les populations du plein exercice de leur souveraineté. A chaque fois qu'ils le font, nous voyons la montée d'une nouvelle forme de capitalisme qui porte un sérieux préjudice à la paix et à la justice", a déclaré le pape.

"Le nouveau colonialisme a plusieurs visages", s'est-il inquiété: "Parfois, il a l'influence anonyme des veaux d'or que sont les entreprises, les organismes de crédit, certains traités de libre échange et l'imposition de mesures d'austérité qui obligent toujours les travailleurs et les pauvres à se serrer la ceinture."

Ces propos font suite à un appel du pontificat qui a demandé  la semaine dernière aux autorités européennes de rester dignes et humaines dans le débat pour résoudre la crise grecque.

Une mentalité du profit au mépris de l'exclusion sociale

La poursuite sans fin du profit est "le fumier du diable", a ajouté le Pape lors de son discours devant  le deuxième rassemblement international des mouvements populaires, qui réunissait les organisations représentant les pauvres, les chômeurs et les paysans sans terre. Les pays pauvres ne devraient pas être réduits à des fournisseurs de matière brute et de main d'oeuvre pour les pays développés, a-t-il renchéri, en appelant finalement les opprimés à changer l'ordre économique mondial.

"N'ayons pas peur de l'affirmer: nous voulons du changement, un véritable changement, un changement structurel", a-t-il martelé, décrivant un système qui " a imposé la mentalité du profit à n'importe quel prix, sans se préoccuper de l'exclusion social ou de la destruction de la nature que cela entraîne".

(Avec Reuters)

Commentaires 11
à écrit le 13/07/2015 à 8:24
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Il faudrait dire au Saint Père que Dieu a créé l'énergie et que l'Homme doit utiliser cette énergie avec reconnaissance. Il y a le travail, le capital, et l'énergie

à écrit le 12/07/2015 à 3:47
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Quand on sait comment la religion catholitique s'est "installée" en amérique du sud, c'est un peu l'hopital qui se fout de la charité.

à écrit le 11/07/2015 à 22:57
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les conquistadors : çà c'étaient de bons colonialistes,ils faisaient du prosélytisme tout en douceur

à écrit le 11/07/2015 à 21:34
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Il faut envoyer cet article aux allemands. pour une fois je suis d'accord avec le pape!

à écrit le 11/07/2015 à 17:05
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c'est déjà un empire qui n'a pas besoin de coloniser... le roi spirituel n'a qu'à aller faire un tour en Grèce pour se rendre compte que même son message politique et intellectuel ne vaut pas un clou !

à écrit le 11/07/2015 à 16:28
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LE PAPE A RAISON LE VEAU D OR EST TOUJOURS LA. DANS LES BANQUES QUI DETIENNENT LA DETTE? ET AUX NON DE LA DETTE ON VEUT APAUVRIR ET HUMILLIER ENCORE PLUS LES PAYS PAUVRES? ALORS QU ILS SAVENT QUE PERSONNES NE POURRAS RENBOURSE LES MONTANT DE CES DET...

à écrit le 11/07/2015 à 11:26
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Il a totalement raison sur le sujet , nous subissons un nouveau colonialisme installé par les milieux d'affaires ( c'est à dire rentes et bourses) et la mise en forme par des politiques inamovibles depuis 40 ans qui ne veulent rien perdre de leurs tr...

à écrit le 11/07/2015 à 11:24
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Le Pape François tient parfaitement son rôle de guide en se prononçant sur les maux qui s'accentuent de jour en jour. Sa lucidité demeure un vrai point de repère. Aussi je voudrais que l'on m'excuse si l'expression qui va suivre peut paraître blasphé...

à écrit le 10/07/2015 à 19:54
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Athée et libre penseur mais en communion totale avec ce pape.

à écrit le 10/07/2015 à 17:21
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C'est bien la première fois qu'un Pape me plait, et j'en ai connu car je n'ai plus 20 printemps.

le 10/07/2015 à 22:42
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Je l' avoue, c'est bien et peu courant que ces personages politiques sortent de leurs langue de bois et reviennent a un discours vrai et saint.

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