L'Islande lève ses contrôles de capitaux, hérités de la crise

La mesure, prise au lendemain de la crise de 2008 pour empêcher la fuite des capitaux, prendra fin mardi. Ces dernières années, elle avait compliqué la vie des entreprises islandaises actives à l'étranger.
La Banque centrale islandaise a parallèlement annoncé dimanche avoir racheté 90 milliards de couronnes islandaises détenus par des investisseurs étrangers, au cours de 137,5 couronnes pour 1 euro (soit 654,5 millions d'euros).

L'Islande a annoncé dimanche la suppression des contrôles de capitaux mis en place au moment de la crise financière de 2008 pour empêcher l'économie de l'Islande de se vider de sa richesse. "Les contrôles de capitaux imposés aux particuliers, entreprises et fonds de pension ont été levés", a annoncé le gouvernement dans un communiqué, à l'issue d'un conseil des ministres restreint. Les mesures prendront effet le 14 mars.

Un poids sur l'attractivité

"C'est un tournant très réjouissant dans la reconstruction économique après la crise de 2008 et 2009. Les contrôles de capitaux ont constitué un instrument nécessaire du redressement de l'économie", s'est félicité le Premier ministre Bjarni Benediktsson.

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L'île vit avec ces barrières qui empêchent les investisseurs étrangers et détenteurs de couronnes de la quitter librement depuis l'effondrement de son secteur financier. Sans les contrôles de capitaux, ils auraient probablement cherché à vendre dès que possible, faisant ainsi chuter la monnaie islandaise. Mais ces dernières années, ces contrôles ont compliqué la vie des entreprises islandaises actives à l'étranger, et pesé sur l'attractivité de l'Islande auprès des investisseurs.

654,5 millions d'euros rachetés aux investisseurs étrangers

La Banque centrale islandaise a parallèlement annoncé dimanche avoir racheté 90 milliards de couronnes islandaises détenus par des investisseurs étrangers, au cours de 137,5 couronnes pour 1 euro (soit 654,5 millions d'euros). Elle espère en racheter au total 100 milliards sur les 200 estimés fin février, grâce à ses réserves de change qui atteignent actuellement 800 milliards.

Ces transactions "écartent le risque d'un afflux massif de couronnes détenues par des étrangers sur le marché des changes à la faveur de la libéralisation des contrôles de capitaux", justifie la banque centrale. Elles réduisent "le risque systémique associé à l'existence d'importantes réserves de couronnes offshore qui (...) aurait créé de l'instabilité monétaire, financière et des taux de change", fait-elle valoir.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 13/03/2017 à 12:17
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Aïe, le début des ennuis.

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