La baisse des recettes pétrolières contraint Oman à l'austérité

Dévoilé dimanche, le budget du sultanat devrait être en déficit de 7,4 milliards d'euros cette année, la faute à une production de pétrole en baisse de 67% en 2016.
Le premier ministre adjoint du sultanat Fahad bin Mahmood arrive à Bahreïn pour une réunion du Conseil de coopération du Golfe.

Le sultanat d'Oman, petit pays producteur de pétrole, a dévoilé dimanche son budget pour 2017. Les revenus de l'Etat devraient se situer cette année autour de 8,7 milliards de riyals (21,5 milliards d'euros), dont 70% provenant des secteurs du pétrole et du gaz, alors que les dépenses devraient se chiffrer à 11,7 milliards de riyals (28,9 milliards d'euros), en baisse de 2% par rapport aux prévisions budgétaires de 2016, selon les projections du ministère des Finances publiées par l'agence officielle Ona.

Déficit de 12% cette année

Le gouvernement consacre 23% de son budget à l'éducation, à la santé et aux services sociaux, des secteurs "qui touchent directement le quotidien des citoyens", a ajouté le ministère, qui prévient dans un communiqué que la création d'emplois dans la fonction publique sera "limitée". Une enveloppe de 3,34 milliards de riyals (8,2 milliards d'euros) a été allouée à la défense et à la sécurité, selon les prévisions budgétaires.

Le déficit de 2017 devrait représenter 12% du PIB du sultanat et le gouvernement entend s'endetter sur les marchés local et international pour financer 84% de ce déficit, et recourir à ses réserves en devises pour couvrir les 16% restants, selon le communiqué.

Recul de deux tiers de la production de pétrole en 2016

Oman, qui s'est engagé à réduire à partir de janvier sa production pétrolière conformément à l'accord des pays producteurs Opep et non-Opep afin de soutenir les prix du brut, a été encore fortement affecté par le niveau bas de ses recettes pétrolières. En 2016, les recettes pétrolières étaient en recul de 67% par rapport à 2014, année qui a marqué le début de l'effondrement des cours du brut, a indiqué le ministère des Finances qui table par ailleurs sur un taux de croissance du PIB de 2% en 2017 à la faveur de l'amélioration des prix pétroliers.

En outre, le déficit de 2016 a été révisé à la hausse à 5,3 milliards de riyals (13,1 milliards d'euros), en dépassement de 53% du déficit prévu au préalable dans le budget, lequel avait été calculé sur la base d'un prix du pétrole à 45 dollars le baril alors que le prix réel moyen n'était l'an dernier que de 39 dollars.

Hausse des taxes et privatisations de sociétés publiques

Confronté au niveau bas de ses recettes pétrolières, le sultanat a décidé de poursuivre sa politique d'austérité en augmentant ses recettes fiscales par des taxes sur certains produits comme le tabac et l'alcool ou sur des services, de rationaliser les dépenses publiques et d'accélérer le processus de privatisation de sociétés publiques, selon le ministère.

Oman, qui n'est pas membre de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et qui produit quelque un million de barils par jour, cherche, comme les autres monarchies du Golfe, à réduire sa dépendance des revenus pétroliers.

Commentaires 6
à écrit le 02/01/2017 à 23:33
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Je me rappelle de mon dernier séjour à Oman, le parking de l hôtel avec une bonne quinzaine de Porsche Cayenne, soit 90% des véhicules sur le parking. Et cela 15 jours de suite. Je ne parle pas des Rolex autour de la piscine, comme si on avait besoin...

à écrit le 02/01/2017 à 14:47
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Nous avons les moyens de contrôler, par nos achats de produits pétroliers et de ses dérivés, d'influencer les "politiques" de certains pays producteurs. Pourquoi ne le faisons-nous pas ?

à écrit le 02/01/2017 à 13:24
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Le petit sultanat Oman est le seul pays de la péninsule arabique qui mériterait un soutient de notre part. Son attitude positive vis à vis des femmes, des homosexuels et des minorités religieuses mais aussi son rôle essentiel de démineur des conflits...

le 02/01/2017 à 21:19
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Petit petit! plus grand que le Royaume-Uni et de même taille que l'Italie, s'il vous plait!

le 08/01/2017 à 15:56
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Exactement !

à écrit le 02/01/2017 à 10:24
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Cela ne peut faire que du bien à tout ces petits roi de pacotille dont le seul mérite est d'être les fils de leur pères et mères, ben oui comme en économie.

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