La banque centrale de Russie abaisse son taux directeur à 10%

Sans surprise, l'institution russe a réduit d'un demi-point son taux directeur qui reste élevé, répondant à une attente du gouvernement qui compte sur cette mesure pour favoriser une relance de l'économie.
Elvira Nabiullina, présidente de la banque centrale de Russie, rencontrant le président Vladimir Poutine, le 13 septembre dernier.

La banque centrale de Russie a abaissé vendredi son taux directeur à 10%, une mesure espérée par le gouvernement pour stimuler la reprise économique, mais a averti qu'elle comptait attendre l'année prochaine pour diminuer de nouveau le coût de l'emprunt, qui reste prohibitif. Cette baisse d'un demi-point, annoncée par la Banque de Russie dans un communiqué à l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire, était attendue par les économistes.

L'institution l'a expliquée par "le ralentissement de l'inflation, conforme à ses prévisions, la diminution des attentes inflationnistes et l'activité économique instable".

"Cependant, pour que la tendance à la modération de l'inflation se renforce, selon les estimations de la Banque de Russie, le niveau du taux directeur doit être maintenu jusqu'à la fin 2016 avant de possibles nouveaux abaissements au premier ou au deuxième trimestre 2017", a-t-elle ajouté.

Ralentissement de l'inflation

Selon la banque centrale, le taux d'inflation sur un an, qui s'était maintenu au dessus de 15% une grande partie de l'année dernière, est passé de 7,2% en juillet à 6,6% au 12 septembre, ce qui le place sur la bonne voie pour atteindre l'objectif de 4% fin 2017.

Si la baisse annoncée était anticipée, "le communiqué était étonnamment ferme" en écartant tout nouvel assouplissement monétaire cette année, ont relevé les experts du cabinet Capital Economics. Cela "semble au moins en partie destiné à tempérer les attentes d'importante baisse des taux apparues sur le marché", ont-ils ajouté.

Le pays entrevoit une timide sortie de la récession

Une baisse des taux était souhaitée par le gouvernement et les milieux patronaux pour stimuler la reprise économique qui semble se dessiner après un an et demi d'une grave récession, provoquée par l'effondrement des cours du pétrole et les sanctions imposées par les Occidentaux en raison de la crise ukrainienne.

La Banque de Russie constate que "la reprise de la production reste instable et contrastée en fonction des secteurs et régions", tandis que les investissements restent orientés à la baisse. Mais elle relève que sa politique monétaire "modérément stricte n'entrave pas la reprise économique dans la mesure où les principaux obstacles sont dus à des effets structurels".

Elle juge "possible" une croissance du produit intérieur brut mais prévient que la croissance "ne sera pas élevée en 2017, restant sous 1%".

(avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 17/09/2016 à 0:14
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L'économie de la Russie se porte mal avec des endettements régionaux importants, conséquence des erreurs de Poutine, annexion de la Crimée, agressions à l'Est de l'Ukraine etc Il entraîne avec lui une part de l'Europe et au delà. C'est vraiment une m...

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