La Californie se veut verte jusqu'en 2030 au moins

Un mois après le retrait des États-Unis de l'accord de Paris par Donald Trump, la résistance s'organise, avec en tête la Californie. L'État de la côte Ouest vient de voter pour la prolongation de certaines mesures destinées à protéger l'environnement.
Les Californiens sont toujours les premiers à monter au créneau pour défendre l'environnement et notamment depuis l'arrivé de Donald Trump à la Maison Blanche et son retrait des Accords de Paris.

Les parlementaires de Californie ont approuvé lundi soir l'extension jusqu'en 2030 de mesures rigoureuses pour lutter contre le réchauffement de la planète, à rebours de la décision du président Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat.

Cette prolongation du marché carbone approuvée à une majorité des deux tiers par l'assemblée et le sénat de Californie a été saluée par les nombreuses associations environnementales. Cette annonce intervient alors que de plus en plus d'États américains font part de leur envie de répondre par eux-mêmes aux exigences fixées par le texte de Paris.

La Californie veut être un modèle

Cette prolongation constitue une victoire majeure pour le gouverneur démocrate de l'Etat Jerry Brown, très engagé dans les dossiers environnementaux.Ce dernier veut faire de la Californie, le plus peuplé des États américains, un modèle en matière de respect des objectifs fixés par l'accord de Paris, dénoncés le 1er juin dernier par M. Trump.

"Ce soir, la Californie s'est dressée une fois de plus pour affronter résolument une menace existentielle. Républicains et démocrates ont mis de côté leurs divergences pour prendre une décision courageuse. C'est à cela que ressemble une bonne gouvernance." a ainsi écrit Jerry Brown sur Twitter.

Il y a cinq ans, la Californie s'est fixé une limite d'émissions de gaz à effet de serre, les entreprises devant acheter des permis pour chaque tonne de gaz qu'elles rejettent. Néanmoins, il est apparu que ce système permet aux entreprises qui polluent le plus d'acheter des crédits d'émissions à celles qui rejettent le moins, ce qui ne permet pas une diminution des rejets. Les parlementaires californiens ont également approuvé des mesures visant à accroître le contrôle de la pollution atmosphérique et augmenter les pénalités pour les pollueurs.

Des objectifs ambitieux pour 2030

La qualité de l'air en Californie compte parmi les pires des États-Unis, mais l'État a considérablement réduit ses émissions de gaz à effet de serre au cours de la décennie écoulée. Les autorités californiennes se sont engagées à réduire leurs émissions à leurs niveaux de 1990 d'ici 2020, et à 40% de moins que les niveaux de 1990 d'ici 2030.

Les gouverneurs ont toutefois compris que c'est l'union qui fait la force et les élus démocrates des Etats de New York, Californie et Washington ont ainsi annoncé début juin la formation d'une "alliance pour le climat". Cette formation est d'autant plus importante que ces trois États représentent pratiquement un cinquième de la population américaine et autant du PIB du pays. Cette alliance s'est déclarée "déterminée à atteindre l'objectif américain de réduction de 26% à 28% des émissions de gaz" par rapport un 2005.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 19/07/2017 à 10:05
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Ces mégalopoles étant des puissances économiques majeurs elles peuvent en effet arriver à compenser le retrait américain du traité. Anéantissons le système hiérarchique.

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