La Chine ferme plusieurs sites d'information en ligne

Ces sites d'actualité ont été fermés par les autorités pour avoir publié des informations sans autorisation et touchant à des sujets sensibles, ont annoncé lundi des médias officiels.
La Chine se situe à la 176e place sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2016 établi par Reporters sans frontières.

La plupart des principaux sites chinois, dont Sina, Sohu, Netease et iFeng, ont dû fermer leurs comptes de réseaux sociaux et leurs pages ouvertes aux opinions politiques et sociales après avoir été "sévèrement critiqués" par l'instance de contrôle d'internet pour leurs "innombrables activités violant les lois et les règlements", a rapporté le quotidien Nouvelles de Pékin.

Ces sites "ont téléchargé et publié un grand nombre d'informations de presse collectées et éditées par eux-mêmes" sans autorisation officielle, à l'origine d'"effets particulièrement nocifs", selon le journal citant un responsable anonyme de l'organe de censure d'internet. Les sites en question vont devoir s'acquitter d'amendes, a-t-il ajouté sans autre précision.

Contrôle renforcé

Les journalistes chinois travaillant sur ces sites privés d'information ne sont autorisés qu'à rapporter des informations sportives ou de divertissement et doivent utiliser les contenus diffusés par les médias d'État, telle l'agence officielle Chine nouvelle, pour tout ce qui touche aux informations politiques et questions de société. Toutefois, dans un contexte de forte concurrence, certains sites commerciaux ont mis sur pied leurs propres équipes de journalistes pour trouver des informations, voire mener des enquêtes.

Mais le Parti communiste chinois (PCC) a nettement durci son contrôle ces dernières années sur la presse traditionnelle comme sur celle en ligne, utilisant pour cela une armée de censeurs qui font la chasse aux sujets interdits sur l'internet et les réseaux sociaux, via un système de mots-clés. Nombre de sites occidentaux sont interdits en Chine.

Du journalisme "positif" exigé par le Parti

En février, le président, Xi Jinping, a effectué une visite très médiatisée dans les locaux de la télévision officielle, CCTV, d'où il a rappelé à l'ordre les médias chinois en les priant de rapporter des "informations positives" et d'être "la voix du Parti" communiste.

En août 2015, Wang Xiaolu, journaliste pour le magazine financier indépendant Caijing avait été placé en détention pour avoir écrit, selon le gouvernement chinois, un article contenant des informations "forgées de toutes pièces" sur le marché boursier. Dans la foulée, les médias officiels avaient annoncé que le journaliste économique reconnaissait avoir provoqué "la panique et le désordre" sur les marchés boursiers chinois.

>>>LIRE AUSSI : Marchés boursiers chinois : Pékin fait porter le chapeau à un journaliste

Pour le seul deuxième trimestre 2016, les autorités ont fermé ou révoqué l'autorisation de 1.475 sites internet et effacé plus de 12.000 "contenus illégaux", a annoncé vendredi l'Administration chinoise du cyber-espace, le gendarme d'internet.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 25/07/2016 à 14:14
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En France, le gouvernement n'a pas ce genre de problème, les sites d'information sont tous de bons petits soldats de la bonne et juste pensée qui relayent tous sans exception les mêmes informations avec les mêmes commentaires.

le 25/07/2016 à 17:24
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Vous n'avez pas encore émigré vers ce petit paradis ? Allez, n'hésitez pas !

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