La Chine simplifie l'accès à la propriété

Pour relancer son marché immobilier atone, Pékin a annoncé que l'apport minimal requis pour l'achat d'un bien serait revu fortement à la baisse. Le pays cherche ainsi à relancer son marché immobilier et son économie.
Pour s'offrir un bien en Chine, il faudra désormais verser à l'achat 40% du prix du bien et non plus 60 à 70%.

Pékin offre une bouffée d'oxygène à ses propriétaires. La banque centrale chinoise (PBOC) a annoncé lundi qu'elle abaissait fortement l'apport minimal requis pour acheter une résidence secondaire, une mesure largement attendue, dans l'espoir de stimuler un marché immobilier en repli sur fond de vif essoufflement économique.

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Les Chinois désirant acquérir une deuxième ou troisième propriété en sus de leur résidence principale devront verser à l'achat au moins 40% du prix de vente, a indiqué la PBOC dans un communiqué sur son site internet.

Fin de la surchauffe

Ce niveau était précédemment fixé entre 60% et 70% du prix d'achat, selon l'agence officielle Chine nouvelle. Un niveau délibérément élevé, destiné à freiner la spéculation immobilière et la folle envolée des prix, lorsque le marché était en surchauffe.

Désormais, la situation s'est renversée : depuis un an, le marché immobilier, un pilier de la croissance économique chinoise (représentant jusqu'à un quart du PIB selon certains experts), s'est fortement refroidi. Le prix moyen des logements neufs dans cent grandes villes chinoises a encore reculé en février, baissant de 0,24% par rapport à janvier, selon le cabinet China Index Academy.

En prenant acte, la PBOC a assuré lundi "vouloir soutenir l'accession à la propriété et donner un coup de pouce à la demande de logements". Les mesures adoptées il y a quatre ans pour restreindre la fièvre du marché immobilier - source de mécontentement social -, sont désormais détricotées pour stimuler l'économie.

"Desserrer les contraintes"

Le gouvernement a ainsi indiqué lundi qu'il allait supprimer une taxe spéciale sur les ventes de logements revendus dans les deux années suivant leur achat initial. Ces changements "vont desserrer les contraintes financières auxquelles faisaient face les ménages et aider ceux qui veulent changer de logement et acheter de meilleurs appartements", ont commenté les analystes de la banque ANZ.

"Le volume des transactions va gonfler, ce qui aidera à diminuer les stocks surabondants d'appartements invendus", ont-ils noté. La croissance du PIB chinois a glissé en 2014 à 7,4%, au plus bas depuis près d'un quart de siècle, sur fond de contraction du secteur manufacturier.

Dans l'espoir de stimuler l'activité, la PBOC a abaissé ses taux d'intérêts à deux reprises depuis novembre, et réduit les ratios de réserves obligatoires imposés aux banques, pour les inciter à prêter davantage. L'immobilier et le secteur de la construction sont également cruciaux pour les gouvernements locaux déjà très endettés, pour qui les ventes de terrains représentent la principale source de financement.

Commentaires 4
à écrit le 30/03/2015 à 22:04
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PSA, IBM, Club Méditerranée, l'aéroport de Toulouse, le port du Pirée et désormais le géant italien Pirelli sont passés sous le contrôle chinois. C'est sûr que la Chine simplifie l'accès à la propriété pour eux…. en Europe ! Plus sérieusement, c'est ...

à écrit le 30/03/2015 à 17:51
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Pour un sujet sur la Chine pourquoi vous avez mis une photo de Paris ??------??? comprends pas…..

le 23/04/2015 à 5:48
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Excellent! @ salome

à écrit le 30/03/2015 à 17:20
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même à 40% on est loin des 0% des subprimes américain, pour moi parler du bulle immo chinoise c'est ne pas connaitre la Chine.

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